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 Fuite vers Avoriaz

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MessageSujet: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-03-23, 20:51

Un pas après l'autre, les trois fugitifs avançaient sans mots dire, la tête basse, les membres engourdis par le froid. Seul le bruit de leurs pas venait troubler le silence hivernal accompagné toute fois d'une bise glaciale et sans merci même face au chaud duvet de la muse. Celle-ci, les yeux et l'esprit vide avançait tant bien que mal en tremblotant, concentrant son regard sur le mince filet de buée qui sortait par intermittence de sa bouche aux lèvres gercées. Au loin, d'immenses colonnes de fumées témoignaient du massacre en cours à Elindor.

Après les épreuves qu'ils avaient traversées, ils s'étaient à peu près orientés dans la direction d'Avoriaz grâce aux talents d'Eena et ils tentaient maintenant de mettre un maximum de distance entre eux, les gobelins et... ces créatures. Ils n'avaient pas pris la route officielle, l'armée de créatures au teint pâle occupant justement celle-ci et à plusieurs reprises, ils avaient du s'allonger dans la neige pour éviter des patrouilles.

Maintenant ils étaient assez loin mais l'espoir les avait quittés depuis longtemps. Ils ne disposaient d'aucun type de vivre. Ils pourraient sans doute chasser mais n'avaient pas de quoi cuire leurs aliments. Eena avait rechargé son carquois lors de l'attaque du fort et possédait son couteau, le soldat avait son équipement habituel mais était blessé tout comme elle et la jeune femme était armée d'une dague mais n'avait jamais pratiqué l'art du combat.

Dans leur errance, ils n'avaient même pas songés à mieux se connaître. Le vent redoubla d'ardeur, tentant de les frigorifier sur place. Une autre question se posait: où allaient-ils dormir? Se reposer sur place revenait à mourir de froid pendant la nuit.

Soudain, un hurlement déchira l'obscurité. Un hurlement de loup! Leurs esprits hagards n'enregistrèrent pas immédiatement la nouvelle mais les bruissements des fourrés obscurs alentours les firent réagir. Un grognement, sourd et puissant les fit se retourner.

Là, dans l'obscurité, deux yeux jaunes les observaient. La bête sortit du fourré, ses babines retroussées sur des crocs aussi blancs que les lunes ainsi qu'une langue aussi rouge que le sang qu'elle s'apprêtait à goûter. Son pelage était blanc comme le tapis de glace qui recouvrait le sol, ses poils hérissés et ses côtes saillantes montrait qu'il avait faim et qu'il ne reculerait pas devant leurs armes.

D'autres loups l'accompagnaient tous quasiment identique au précédent. Les grognements redoublèrent d'intensité et les bêtes commencèrent à les encercler. Cela tira la muse de sa torpeur. Elle bouscula violemment ses compagnons qui contemplaient leurs morts presque avec soulagement et les entraîna derrière elle avant que les fauves ne les aient totalement coincés. Dans un concert d'aboiements et de hurlements les bêtes se jetèrent à leurs trousses: plus rapides, plus puissantes et aussi affamés que leurs proies!

La situation était désespérée. Les bêtes se rapprochaient à chaque foulée et malgré leurs armes, Eena et les humains ne pourraient pas tenir longtemps. La seule stratégie valable restait encore la même que celle contre les gobelins et ils se précipitèrent vers l'arbre le plus proche. Le tronc était glissant et les branches nues couvertes de neige étaient sans doute encore pire. L'humaine atteignit l'arbre en premier et sans demander son reste l'escalada jusqu'à mi-hauteur abandonnant là ses deux compagnons d'infortune.

C'est avec horreur qu'Eena se rendit compte qu'elle était trop petite pour atteindre ne serait-ce que la première branche mais avant qu'elle ait le temps de réagir, le soldat l'avait attrapé par la taille et la soulevait aussi haut qu'il pouvait. Sans chercher à comprendre, la muse saisit la branche au vol et commença son ascension. En se retournant, elle eut juste le temps de voir l'homme tenter de sortir son épée tandis que l'un des fauves lui sautait dessus. Son armure lui sauva la vie. Armure trop lourde pour lui permettre de monter aux arbres.

Les crocs meurtrier rencontrèrent le métal du casque, des épaulières, des jambières et du reste. Les grognements se mêlèrent aux cris de terreurs de l'homme. Les fauves, surpris de rencontrer quelque chose d'aussi peu comestible, relâchèrent légèrement leur étreinte mais l'un d'eux tenta un dernier coup de crocs et mordit le bras blessé du soldat à découvert sous les plaques de métal. Le sang qui jaillit et le cri de douleur rendirent les bêtes folles et elles se ruèrent de nouveau sur leur proie, chacune essayant de percer la défense du soldat.

D'autres bondissaient près de l'arbre tentant de capturer l'une des deux femmes. L'un d'eux retomba sur le dos, une flèche transperçant sa mâchoire supérieure et pénétrant directement dans son crâne. Eena continua son tir sur la meute qui finit par battre en retraite, s'abritant dans les buissons. Leurs yeux jaunes brillant de colère regardèrent les deux créatures descendre de l'arbre, Eena les maintenant toujours en joue tandis que l'autre s'agenouillait auprès du blessé. L'homme était vivant, son armure avait bien fait son travail mais des morsures l'avaient sérieusement atteint au bras et des traces de sang indiquaient que les loups l'avaient aussi eu aux jambes. Il ne pouvait plus tenir son épée que d'une seule main mais il se releva en chancelant, s'appuyant sur l'épaule de l'humaine. Lentement, les trois fugitifs s'éloignèrent sans quitter la meute des yeux.

Ce ne fut que lorsque les bêtes s'élancèrent sur les cadavres de leurs compagnons pour les dépecer à grands coups de dents qu'ils accélérèrent le pas. Ils étaient tranquilles pour un moment. La meute n'aurait plus faim avant demain soir. Mais seraient-ils toujours aussi chanceux? Épuisés, ils continuèrent leur route, leur vitesse de marche encore diminuée par la blessure du soldat.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-03-24, 19:52

Le jour commençait à pointer à l'horizon. Eena se retourna vivement encocha sa troisième flèche et tira. Le loup esquiva et détala dans les fourrés.

Les bêtes leur avaient laissé un répit d'une heure mais sitôt après, elles s'étaient remises en chasse, leurs congénères n'ayant apparemment pas eu suffisamment de graisse pour nourrir tous le monde. Depuis, ils n'avaient pas retentés de les attaquer de la même façon que la première fois comme si ils avaient compris que cela les mèneraient sans doute à la mort. Ils se contentaient de les traquer, de les épuiser. Parfois on pouvait les apercevoir bondissant de buisson en buisson restant un maximum à couvert; d'autres fois l'un d'entre eux apparaissait au sommet d'une colline et poussait un cri lugubre.

De temps en temps, un plus téméraire tentait de choper une jambe ou un bras qui dépassait de trop mais une flèche le rappelait à l'ordre... flèche malheureusement irrécupérable à moins de se sacrifier.

Les trois rescapés étaient épuisés, affamés et leur vitesse de déplacement était ralentie du fait de leurs blessures. La neige suffisait à calmer leur soif mais à ce rythme, ils étaient surs et certains de finir leur existence dans l'estomac d'un loup.

Ils s'étaient partagés les maigres provisions de viande séchée d'Eena mais les loups ne leur permettaient ni de se reposer, ni de chasser. Au final, ils s'étaient partagés le peu d'équipement qu'ils possédaient: Astrid, l'humaine, portait maintenant sa dague et le couteau de chasse ainsi que la cotte de maille d'Alex, le soldat, légèrement trop grande pour elle. Quand à lui, Alex avait gardé son heaume, ses brassières et ses jambières qui lui avaient déjà sauvées la vie la veille. Plus léger donc plus rapide, il était moins lourd pour sa compagnes également, ses blessures l'empêchant toujours de se déplacer lui-même.

Eena n'avait rien changé. Elle n'avait pas de vêtements chauds contrairement aux humains mais son aile suffisait... pour l'instant. Préférant se déplacer rapidement, elle maintenait les loups à distance avec son arc permettant aux humains d'avancer. Cependant, elle souffrait autant que les deux autres et les bêtes allaient finir par comprendre qu'elle n'avait pas des munitions illimitées.

Leur salut apparut au beau milieu de la journée. Leurs estomacs gargouillaient si forts que les loups n'avaient même plus besoin de garder le contact visuel. Elindor n'était plus qu'un mince filet de fumée au loin et la neige avait recommencée à tomber sans se préoccuper du bien-être des trois pauvres hères qui continuaient leur harassante marche. Vint finalement le moment où aucun d'entre eux ne put continuer d'avancer. D'immenses cernes leurs encerclaient les yeux et ils avaient l'impression d'avoir perdu dix kilos. La marche aurait sans doute été moins dure s'ils avaient pus au moins se nourrir. Eena, appuyée contre un tronc d'arbre regardait droit devant elle en cherchant à reprendre son souffle. Les deux humains s'étaient tout simplement effondrés de fatigue dans la neige. Plus aucun mouvement n'ébranlait leur cortège.

Les fauves, rassurés par cette immobilité commencèrent à sortir de leurs cachettes, babines retroussées, poils hérissés et un sourd grondement au fond de la gorge. Paniquée, la muse tenta de dresser son arc mais ses forces avaient abandonnées son bras. Des larmes de rage coulaient sur ses joues alors qu'elle appelaient les humains, tentant de les faire réagir. Bon sang! Elle n'avait pas traversée les forêts à cheval, faillit mourir plusieurs fois aux mains des gobelins, échappée aux "elfes noirs" et parcourut tout ce chemin pour finalement se faire dévorer par une créature au cerveau atrophiée et qui ne l'aurait pas attaquée si elle n'avait pas faim!

Les loups se rapprochaient de plus en plus en grondant, menaçants. Ils avaient sentis qu'Eena était la seule capable de leur faire du mal et maintenant, la peur succédait à la rage dans le coeur de la jeune muse. Elle n'arrivait pas à tirer la corde de son arc, elle était trop faible. L'un des bestiaux se décida enfin à l'attaquer. S'appuyant sur ses pattes arrières, il se projeta violemment sur le petit corps. En désespoir de cause, celle-ci avait saisit une flèche à main nue et elle frappa un peu au hasard tandis que la bête lui fondait dessus.

Un gémissement de douleur se fit entendre et le sang aspergea son visage. Sans prendre le temps de réfléchir, Eena frappa encore et encore, jusqu'à ce que le corps chaud et couvert de fourrure se retire péniblement de ses jambes. Alors elle ouvrit les yeux. Sa résistance avait apparemment surpris le reste de la meute qui avait reculé tandis que celui qui l'avait attaqué reculait en gémissant pitoyablement, la patte avant transpercé plusieurs fois, une oreille dans un sale état et du sang coulant de l'intérieur de sa gueule.

Cette vision lui redonna un peu de force et elle abattit la bête blessée, mettant le reste de la troupe en fuite. Apparemment ce n'était pas le bon moment pour dévorer ce petit être ailé. Eena secoua les deux humains que le froid avait endormis et parvint à les tirer de leur torpeur. Elle s'empara du couteau et commença à dépecer la bête. La viande de loup n'était pas spécialement bonne mais celle-ci ferait l'affaire. Elle ôta également la peau qui pourrait leur servir à tour de rôle de manteau. Cela lui prit du temps et plusieurs fois, les bêtes tentèrent de récupérer le cadavre à leur profit mais l'arc les mettait en déroute même s'il ne touchait pas.

La bête fut vidée et Eena coupa plusieurs lamelles fines qu'elle enroula soigneusement dans de petits morceaux d'étoffes, préparant une réserve assez conséquente de nourriture. Lorsque la sacoche fut pleine, elle fendit, grâce à l'épée d'Alex, le cadavre en deux et laissa là les parties postérieures dans lesquelles elle avait taillée les lanières de viande. Les fauves s'empressèrent de s'en emparer.

S'éloignant avec les deux humains, ils mangèrent autant qu'ils le purent. la viande était crue, froide et pas particulièrement bonne mais pour eux, c'était le paradis bien que l'ingestion forcée de cette horreur ne leur donne de violentes nausées. Une fois l'estomac remplis, ils se remirent en marche, les vêtements et la peau couverts de sang canin. D'après leurs estimations, Avoriaz était encore à deux ou trois jours de marche forcée.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-03-29, 04:58

Maafax était a coté d'Ingrid. Il n'avait plus parlé depuis le début de l'après-midi - surement en raison de sa soif.

Cela faisait quelques jours qu'ils bivouaquaient à la belle étoile. Cela faisait quelques jours qu'ils avaient quittés les petits vieux et avaient entrepris de marcher vers le nord-ouest.
Il tourna la tête vers Ingrid, les lèvres gercées par la fraicheur de l'hiver, ses joues empourprées par la brise glaciale et ses oreilles durcient par l'atmosphère gelée. En un mot, le voyage s'était annoncé plus difficile que prévu.

Il y avait quelques jours, Ingrid avait prise la direction de la marche puis suite à une légère dispute, Maafax avait cru bon utiliser ses talents d'hermites pour distinguer le nord. En réalité, le muse ne savait pas plus reconnaitre les points cardinaux aux pifs qu'un mouton savait se servir d'une théière. Et à présent, il devait l'admettre il ne savait pas où ils allaient.

A l'orée de la forêt, ils entreprirent de protéger les jambes des chevaux et leurs vivres, l'un en raison des branches basses et saillantes qui menaçaient d'infecter les montures et l'autre, afin d'éviter aux animaux sauvages d'être apatés par le peu de nourriture qu'ils transportaient. Ils avaient longuement suivit un chemin puis avaient bifurqué vers un autre semblant plus couramment utilisé puis avait fait une halte pour se repérer.
Ils leur semblaient qu'ils se dirigeaient vers Avoriaz. Puis après s'être mis d'accord (cette fois sur le sens des opérations) ils grignotèrent silencieusement et se réchauffèrent dans d'humides couvertures.

Alors que l'horizon s'éclaircissait d'une nouvelle aube, Maafax ouvrit un oeil. Il lui avait semblé entendre un bruit...
Soudain, le jeune homme tourna la tête. Derrière lui, a quelques centaines de mètres, il lui avait semblé entendre abboyer. Il interrogea du regard Ingrid endormie. Son inexpression l'obligea à se lever et à s'approcher.
Pas de feu que l'on pouvait entrapercevoir a travers les arbres et des loups - il en était certain à présent - semblaient s'être acharné contre quelque chose. Il chevaucha sa monture et lentement se rendit sur lieu de l'action. Quand il arriva, il était trop tard. Il n'y avait plus que de la viande sur le sol, et des loups qui se poussait pour lécher le sang encore liquide qui s'amalgamait à la gelée sur le sol.

Maafax évita de s'approcher d'eux et les contourna. Il eut un soupir de soulagement quand il aperçut des traces humaines rentrer sur le lieu ... et en ressortir. Il regarda la direction (essayant de ne pas se tromper) et au galop alla réveiller Ingrid.

Quand ils revinrent quelques minutes plus tard, les loups étaient partis. Ils suivirent les traces des humanoïdes à la fois méfiant (surtout après cette hisoire de mage noir) et prêt a aider dans la mesure de ses moyens.

En réalité, cela leur prit plus de temps que prévu car vers la fin de la matinée, la neige s'était mis a tomber et recouvrait à présent la quasi totalité des traces. Il leur avait fallu lacher les traces pour suivres leurs bon sens.

[HS : ouf, l'était temps qu'on s'y mettent u_u'. J'ai joué le double personnage pour avancer un peu (mais tu remarqueras que toutes les erreurs viennent de moi). J'ai fait ce que j'ai pu pour raccrocher des deux histoires. A vous de vous lancer dans les présentations ^^]
Ingrid Neels


Ingrid Neels
Ingrid Neels Féminin
Age : 27 ans
Race : Humaine
Classe : Artificier
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Expérience : 0/3200
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Dons & Capacités : Maîtrise de l'arquebuse basique, maîtrise de la dague basique, port de l'armure légère, port de l'armure moyenne.
Inventaire : Rapière, dague, pistolet, paquetage (gourde, nourriture au gré des réapprovisionnement, couverture, corde, flûte)
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-05, 16:46

Le temps empirait de jour en jour. La neige avait maintenant entièrement recouvert les plaines et il devenait de plus en plus difficile de se repérer.
Ingrid et Maafax en était venu à se disputer violemment sur la direction à prendre, et il régnait à présent une ambiance aussi glaciale que l'air extérieur entre eux.
Ce fut pire quand ils atteignirent les forêts.
Instinctivement, ils empruntèrent les chemins déjà tracés et heureusement un peu mieux préservés de la neige grâce aux arbres. S'enfoncer dans la forêt en quittant les sentier aurait été un pur suicide. Cependant, les chemins étaient escarpés et semblaient bifurquer dans n'importe quelle direction, comme s'ils n'avaient d'autre but que de perdre les voyageurs.
L'humeur de la jeune mercenaire s'assombrissait à chaque pas, et il suffisait de croiser son regard meurtrier pour que quiconque tienne à la vie devine qu'il valait mieux pour lui ne pas l'irriter davantage au risque de déclencher le 'détonateur'.

Bien qu'ils sachent tous deux n'avoir aucune idée de l'endroit où ils se trouvaient, les deux compagnons s'étaient plus ou moins convaincus qu'ils se trouvaient bien sur la route d'Avoriaz, ne serait-ce que par orgueil et pour ne pas avouer qu'ils s'étaient perdus. Transis de froid, ils finirent par s'endormir dans des couvertures humides et gelées, au pied d'un pin dont les aiguilles au sol formaient un relatif obstacle à l'humidité.
Ingrid était à bout de force. Elle était partit trop vite de Derel, trop impulsivement. Si elle avait réfléchit trente secondes, elle aurait vu que la saison était déjà bien avancée et elle n'aurait pas commis la faute de partir sans manteau. Maintenant, elle allait devoir tenir jusqu'à Avoriaz avec sa tunique glaciale, et cette maudite couverture qui ne séchait pas et ne la réchauffait pas le moins du monde.
Quand Maafax vint la réveiller, elle lutta pour ne pas pleurer d'épuisement. Elle avait l'impression de n'avoir 'dormi' qu'à peine une minute, et son corps engourdi protesta violemment quand elle voulut se lever. Les membres lourds, elle se mit debout et fit quelques pas avant de se rattraper à un arbre pour ne pas chuter. Ses jambes courbaturées refusaient d'avancer et elle dut se frictionner un moment afin de se réchauffer les muscles avant de pouvoir repartir.

Maafax lui expliqua ce qu'il avait vu et commenca à suivre les traces dans la neige. Incapable de protester, elle le suivit sans un mot, la bride de son cheval dans une main, l'autre posée contre presque chaque arbre à sa portée pour l'aider à se soutenir.
Elle ne s'était jamais sentie aussi faible et supportait très mal cela. Mais elle ne se plaignait pas. Elle marchait en silence, les jambes raides. Et elle priait secrètement les Dieux de bien vouloir l'aider à tenir le coup. Elle ne devait pas finir maintenant, pas avant d'avoir accompli ce qu'elle était venu faire sur cette terre. Sa vie ne pouvait tout de même pas n'avoir aucun but? N'est-ce pas?

Elle ne vit qu'au dernier moment le bras tendu du muse lui intimant de s'arrêter. En fait, elle faillit même lui rentrer dedans. Elle suivit son regard et vit ce qui l'avait alerté. Un peu plus loin dans la neige s'étalaient des traces de sang sur plusieurs mètres. Les deux mercenaires se regardèrent et se comprirent. Etant donné qu'il neigeait toujours, et que ces traces étaient les premières qu'ils croisaient depuis un bon moment, la 'chose' qui avait répandu ce sang ne devait pas être bien loin.
Ils s'approchèrent avec précaution des marques rougeâtres et se mirent d'accord sur le fait qu'elles étaient humaines. Un peu rassurés, ils restèrent sur leurs gardes au cas où ce qui avait fait saigner cet homme soit toujours dans les parages mais accélérèrent un peu le pas (du moins tant qu'ils le purent) pour éventuellement porter secours au blessé.
Ils les rejoignirent après quelques mètres à peine. Il y avait deux femmes et un homme. C'était lui qui était blessé. La plus petite des femmes les pointa avec un arc dès qu'elle les aperçu et ils décidèrent d'avancer à découvert et lentement, afin de leur signifier leurs bonnes intentions.
Ils arrivèrent à leur hauteur et Ingrid pu voir que la petite à l'arc était en fait une muse, et que l'homme portait un équipement militaire. La deuxième femme avait l'apparence d'une simple roturière.
Etrange groupe...

"-Bonjour, je me présente je m'appelle Ingrid. Nous avons vu des traces de sang dans la neige. Tout va bien?" Elle avait fini sa phrase en regardant le soldat, s'adressant plus particulièrement à lui.
Il lui répondit 'oui' d'un hochement de tête mais la jeune femme vit très bien qu'il souffrait plus qu'il ne voulait le faire paraître. Le déterminisme qu'elle pu lire au fond de ses yeux lui rappela vaguement quelque chose.

"-D'où venez vous?"

[HRP: toutes mes excuses Eena :/]


Dernière édition par Ingrid Neels le 2009-04-05, 22:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-05, 17:28

HRP: désolé Ingrid mais Eena est une muse^^Bref...

Les yeux enfiévrés d'Eena passait de l'un des voyageurs à l'autre, les détaillants attentivement. Amis ou ennemis? Qui étaient-ils? Ces questions sembleraient sans doute étrange à n'importe quelle personne normale qui aurait pu remarquer que ces deux là n'étaient probablement pas des brigands aux intentions meurtrières mais la guerre est un mal suffisamment puissant pour instaurer la méfiance et le doute dans le plus confiant des cœurs. Aussi, l'arc resta-t-il tendu tandis que le nain -n'ayant pas d'ailes mais étant quand même de petite taille, elle en avait conclut que c'en était un- et l'humaine s'avançaient à pas lents, les bras loin de leurs armes pour leur prouver leurs bonnes intentions.
"-Bonjour, je me présente je m'appelle Ingrid. Nous avons vu des traces de sang dans la neige. Tout va bien?"

Elle s'adressait apparemment à Alex. Celui-ci opina du chef mais Eena savait qu'il avait perdu beaucoup de sang et qu'il n'était pas en mesure de bien comprendre ni même d'entendre ce qu'on lui disait."-D'où venez vous?"
- Ce serait plutôt à moi de vous poser la question non?

Le ton de sa voix était ferme mais ses membres tremblants et affaiblis la trahissaient. Un long hurlement sinistre retentit à travers les bois détournant aussitôt l'attention des rescapés. Astrid émit un gémissement tandis que les yeux d'Eena s'emplissaient à nouveau de terreur accentuant le tremblement de son bras tendu. La douleur lui déchirait de nouveau l'épaule, impitoyable et cruelle. Cela ne finirait donc jamais! Pourquoi ces sales bêtes s'entêtaient-elles à les poursuivre malgré tout.

Elle recentra son attention sur les voyageurs:
- Nous n'avons pas de temps à perdre alors magnez vous. Je suis fatiguée, épuisée, blessée et je suis pas sûre de pouvoir retenir cette flèche très longtemps!

Elle avait presque criée. Elle ne savait pas si ces deux là étaient venus les sauver ou les tuer. Tout ce qu'elle savait c'était que la meute s'était sans doute remise en chasse et qu'elle n'avait pas envie de s'attarder plus longtemps. Dans deux jours au mieux ils seraient à Avoriaz, à l'abri des loups.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-08, 10:30

[dsl eena, mais quand ingrid disait humain c'était "de type humanoïde"... ç'aurait été une orange sanguine avec deux pied deux bras et un tête, ça marchait aussi :)]
[EDIT BY INGRID: Non mais c'parce que j'avais écrit 'elfe' au lieu de 'muse'. Bref, débat clos u_u]

- Nous n'avons pas
de temps à perdre alors magnez vous. Je suis fatiguée, épuisée, blessée
et je suis pas sûre de pouvoir retenir cette flèche très longtemps!



Les choses prenaient une drôle d'allure. Ils avaient courut pour aller les aider et voilà qu'ils étaient reçu comme de vulgaire bandit. Un instant, le muse avait pensé a partir, tourner le dos et les laisser se faire dévorer par les loups.
Puis il se rasséréna quand il vit les ailes dans le dos de celle qui leur faisait face. Cette description fusa dans sa tête comme une évidence... muse...
[b]
-Vous êtes dingues ? Vous êtes poursuivit par des loups, un blessé a transporter. Je ne vois pas de sac de vivre avec vous et vous essayer de me faire croire que vous irez vite ?


Il s'approcha d'un pas. Sa voix c'était faite assurée. Il se foutait éperdument de l'arc qui le visait et de la flèche que le menaçait. Néanmoins, il se jura de faire attention. Il était vrai, qu'elle était affaibli et que la flèche pouvait partir tout seul.

-La seule chose qui vous sauve est étrangement ce qui vous tuera si vous ne nous laissez pas vous aider. La température négative a empêche la gangrène d'apparaitre dans vos blessures. Mais regardez vous. Espérez vous survivre ?

Il regarda Ingrid. Il fallait les empêcher de partir seuls. Et si ce n'était pas pour les sauver, c'était pour lui permettre de demander a la muse comment était la ville dans sa terre natale. Il se répugnait à penser ça ... peut-être était-ce le froid. Peut-etre était-ce qu'il avait changé...

Un second hurlement remonta des profondeurs de la forêt. Un hrulement semblable un rire qui glaçait les os.
Faisant fit de la flèche, il chercha dans son sac de la viande - ou du moins ce qui leurs restaient de leurs maigres vivres.
Le loups seraient bientot là... il fallait partir.
Ingrid Neels


Ingrid Neels
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-10, 22:36

Les paroles de la muse réussirent à glacer un peu plus la déjà frigorifiée Ingrid. Comment cette petite garce osait-elle...? C'en était assez! Cela faisait des jours qu'elle se trainait dans le froid et l'humidité, son corps gelé jusqu'aux os dont elle n'espérait même pas qu'il reprenne une température normale avant une bonne semaine, et encore passée au pied d'une cheminée flamboyante; et maintenant pour couronner le tout une vulgaire gamine lui ordonnait de 'se magner'.
Si Maafax n'avait pas pris une initiative pacifique - et si elle n'était pas aussi lasse - elle aurait sans doute gifler l'impertinente, ne serait-ce que pour la remettre à sa place (et aussi pour se calmer les nerfs).
La jeune femme était à bout. Son humeur était plus qu'excecrable et elle était au bord de l'explosion. Bizaremment, alors qu'elle aurait dû hurler, frapper sur tout ce qui bouge et détruire tout ce qui se trouvait à sa portée dans un rayon de dix mètres, elle ne bougeait pas, ne réagissait pas, comme si le froid l'avait en quelque sorte anesthésié.
Elle observait le muse d'un regard vide, sans écouter, sans entendre ce qu'il disait aux trois inconnus. Elle était comme 'ailleurs'... Immobile, la tête haute et les bras croisés, elle ressemblait à une statue gelée. Elle aurait pu (elle en était certaine) rester là et se faire oublier, finir recouverte de neige et mourir de froid, ici, dans cette forêt immense. Mais elle n'avait toujours pas envie de mourir et le hurlement lointain d'un loup le lui rappela.

"-On s'en va. J'ai pas envie d'crever ici pour des ingrats."

Cela semblait être un habitude chez elle. Elle fit volte-face après avoir jeté un dernier regard empli de pitié pour ceux qui allait finir leur vie dans le ventre des loups, puis attrapa la longe de son cheval et s'enfonca dans la forêt. Partir seule était risqué, mais cela faisait plusieurs jours que son cheval s'était reposé et il ne demanderait sûrement pas mieux qu'un petit galop pour se rechauffer, surtout si ça pouvait le sauver des crocs acérés des loups. Les ronces et les branchages passeraient comme une caresse à côté...
Elle se demanda un instant ce que ferait Maafax. Il resterait sûrement. Cela semblait être dans sa nature d'aider les gens...
Il lui avait lancé un regard suppliant tout à l'heure. Pouvait-elle les laisser crever ici? Elle en avait presque envie et pourtant... Tuer des gens était une chose, c'était son métier, mais laisser mourir volontairement des innocents alors qu'elle avait les moyens de les sauver en était une autre.

Raaaah 'fais chier!

"-C'est quand vous voulez que vous sauvez votre peau!"

Bon, elle attendait deux minutes et après, elle s'en allait. Tant pis pour eux.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-11, 16:13

-Vous êtes dingues ? Vous êtes poursuivit par des loups, un blessé à transporter. Je ne vois pas de sac de vivre avec vous et vous essayer de me faire croire que vous irez vite ?

Le ton du nain n'était pas agressif. Il tentait juste de les ramener à la réalité... Mais quelle réalité? La seule qu'elle connaissait depuis quelques semaines maintenant était celle de la guerre: les trahisons, les combats, la violence et le sang. Ce sang qu'elle avait maintenant sur les mains: humains, gobelins... Elle avait essayé de ne pas y penser mais les paroles des blessés de l'infirmerie et leurs regards suppliants la hantait encore et toujours. Elle les avait bloquées pendant leur fuite mais tout lui revenait en bloc maintenant.

Elle sursauta brutalement lorsqu'elle remarqua que le nain s'était rapproché. Elle retendit aussitôt son arc lorsqu'il fourragea quelques temps dans son sac pour sortir de la viande. De la viande cuite et séchée, pas de la viande crue et infâme comme celle qu'ils se forçaient à avaler depuis quelques jours. Un rapide coup d'œil à ses deux compagnons lui fit comprendre qu'eux aussi avaient envie de cette nourriture. Leurs yeux enfiévrés brillaient de convoitise mais la méfiance les poussait à rester derrière l'arc. Un autre hurlement monta depuis les profondeurs du bois.
"-On s'en va. J'ai pas envie d'crever ici pour des ingrats."

L'humaine avait saisie sa monture par la bride et l'obligea à faire demi-tour pour s'éloigner. Le nain ne bougea pas. Et maintenant? Ses jambes faiblissaient. Tandis qu'elle marchait, elle avait tenue mais la halte avait été trop longue et sa fatigue l'accablait de tout son poids. Un nœud se forma dans sa gorge, elle ne savait pas quoi faire et elle regardait fixement la croupe du cheval qui s'éloignait dans les bois. Le nœud s'accentua et elle sentit qu'elle allait craquer.
"-C'est quand vous voulez que vous sauvez votre peau!"

Elle n'identifia ni la voix ni la phrase. Son bras lâcha la flèche qui fila se perdre dans les bois tandis qu'elle tombait à genoux secouée de sanglots. Elle en avait marre! Marre! MARRE! C'en était trop des loups, de la violence et de la guerre. Et malgré ses 26 ans, elle fondit en larmes et s'effondra sur le sol.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-20, 21:24

Cela faisait plusieurs jours maintenant que Raoktr suivait l'humaine et son compagnon. Plus précisément depuis le jour où il avait surpris une conversation à l'extérieur d'une taverne de Symph. Ce soir là l'humaine avait menacée son petit compagnon avec une lame pointée dans son dos, ce même soir Cyla, l'épée du maudit, devint brulante et tremblais dans son fourreau. Cependant cette excitation n'était pas la même que les précédentes, Raoktr n'éprouvait pas le besoin de les tuer où du moins Cyla ne semblait pas vouloir d'eux. Il décida alors de les suivre dans l'espoir qu'en restant avec eux il pourrait enfin se défaire de cette lame maudite.

Les deux décidèrent de prendre la direction du Nord. Une direction qui déplaisait fortement à l'elfe puisque c'est dans le Nord que sa tragédie a commencé. C'est alors que l'humaine qui semblais s'appeler Ingrid et le petit homme qui lui s'appelais Maafax parlais avec un groupe d'individus sanguinolent. A la vue de tout ce sang Cyla se mit à trembler et semblais demander au borgne d'achever ce groupe tourmenté par les loups et assez bête pour refuser une aide plus que miraculeuse.

Comme pour répondre à ses attentes Ingrid lança sèchement tout en prenant la bride de son cheval pour faire demi-tour :

"-On s'en va. J'ai pas envie d'crever ici pour des ingrats."


L'elfe luttait pour ne pas succomber à l'envie de sang qui le prenait. Dégainer Cyla signifierait probablement qu'il ne pourrait plus jamais espérer se débarrasser de cette lame mais surtout cela signerais son arrêt de mort.

Raoktr était tellement accaparé par son conflit interne qu'il n'esquiva que de justesse la flèche de la muse qui filais droit sur lui et tomba de la branche, sur laquelle il assistait au conflit entre les deux groupes, dans un bruit sourd.


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Inventaire : Rapière, dague, pistolet, paquetage (gourde, nourriture au gré des réapprovisionnement, couverture, corde, flûte)
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-20, 21:45

Collée contre son cheval pour profiter de sa chaleur corporelle, Ingrid essayait de distinguer parmi tous ces arbres uniformément blancs quelle direction semblait la plus judicieuse.
Le groupe qu'elle avait déjà à moitié laissé derrière elle venait du Nord, d'après l'orientation de leurs empreinte. Enfin, s'ils n'avaient pas tournés en rond... Mais elle restait confiante et conclut qu'elle ne devait plus se trouver très loin d'Avoriaz maintenant. Si elle ne se trompait pas, elle devrait pouvoir rejoindre la ville avant la nuit.
Elle allait se décider à partir, lasse d'attendre ces messieurs-dames, quand quelque chose s'écrasa derrière elle dans un bruit sourd.

Elle se retourna vivement tout en tirant sa dague et se mit immédiatement en garde, prête à se défendre si le besoin s'en faisait sentir. Elle chercha des yeux un moment la 'chose' avant d'apercevoir un tas informe au sol un peu plus loin sur sa gauche. La masse remua et Ingrid y reconnut une personne essayant de se relever.
Elle en déduit deux choses:
La première, que cet homme était au préalable perché dans un arbre et que ce n'était sans doute pas pour admirer les flocons tomber.
La deuxième, que ce comportement qui se voulait sans doute furtif venait de placer l'inconnu en position d'ennemi potentiel, et qu'il était de toute façon inadmissible que quelqu'un se permette de les suivre - et se fasse prendre - sans en subir les conséquences.

"-Toi là! Tu ne bouges plus!"

Ayant vérifié qu'il ne possédait pas d'arme à distance susceptible de la menacer, elle s'approcha à pas mesurés de l'inconnu, sa lame pointée ostensiblement vers lui pour bien lui faire comprendre qu'elle n'était pas d'humeur à plaisanter.

"-Ok, alors maintenant tu vas m'expliquer pourquoi tu te cachais dans cet arbre. T'es quoi un espion? Un assassin? Qui t'envoit?"

Ingrid avait déjà expérimenté cette technique assez simple qui consistait à submerger l'autre de questions pour le destabiliser. La dernière fois, ça avait marché...
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-22, 00:37

ien que la neige put amortir la chute du jeune elfe, le choc n'en fut pas moins douloureux. Sonné il tenta de se relevé mais retomba sur le dos lorsqu'une douleur aiguë se fit sentir dans le creux de son dos.

"-Toi là! Tu ne bouges plus!"

Ce qu'il avait le plus redouter ces derniers jours (si on oublie l'angoisse quotidienne qu'une crise puisse survenir à tout moment) arrivait, et selon le ton de sa voix, quelque peu en colère. Dague en main elle avançait vers lui en ayant apparemment pas l'envie de l'aider à se relever. A peine eut il le temps de poser la main sur le manche de son épée que la lame de la jeune humaine le menaçais de lui trancher la gorge.

"-Ok, alors maintenant tu vas
m'expliquer pourquoi tu te cachais dans cet arbre. T'es quoi un espion?
Un assassin? Qui t'envoit?"


Cette série de question déstabilisa Raoktr au plus haut point. Qui il était ? Lui même ne le savais pas, était-il le jeune forgeron très prometteur de la ville d'Elindor ou un assassin très prisé de Derel ? Qui l'envoyais ? Devait-il dire qu'il les suivait de son plein grès en espérant se sauver d'une malédiction qui fait de lui un être mauvais ? ou devait-il mentir ? Le borgne décida finalement que d'occulter la vérité en ne mentant pas trop était la meilleure chose à faire.

"-Ce que je faisait dans cet arbre n'engage que moi. L'individu qui m'envoie n'est ni espion, ni assassin puisqu'il s'agit d'un forgeron qui n'a pas les moyens de louer les services d'un quelconque mercenaire pour l'escorter à Avoriaz et qui a donc décider de suivre deux aventuriers bien armés qui se dirigeaient vers cette même ville pour ainsi s'assurer qu'il emprunterais un itinéraire sûr. Qui je suis ? Je suis ce forgeron."

Il venait peut-être de dire les derniers mots de sa courte existence et n'espérais plus que deux choses. Il espérait d'abord qu'elle le croirait et le laisserais vivre. Puis il souhaitait, en cas de gorge tranchée, qu'elle ne toucherais pas à l'épée dont il serrait encore le manche.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-22, 17:32

L'individu s'était à présent totalement relevé et Ingrid vit qu'il s'agissait d'un elfe quand ses cheveux d'un noir d'ébène retombèrent de chaque côté de son visage, révélant deux grandes oreilles fines et pointues. Il était vêtu d'une simple tunique et ne semblait posséder qu'une épée. Bien que son vêtement soit de couleur sombre, il n'avait pas l'allure d'un espion, et encore moins d'un guerrier.

"-Bien sûr, tu peux te percher dans les arbres en plein hiver au beau milieu de la plus grande forêt du continent - qui plus est peuplée de loups affamés si ça te chantes... mais il y a tout de même quelque chose que j'aimerai savoir...
Comment sais-tu que nous allons vers Avoriaz?"


Elle plongea son regard d'émeraude devenu aussi dur que le minéral du même nom dans celui d'ambre de son interlocuteur. Cette fois-ci, pas moyen de se défiler, il allait devoir répondre, et comme il faut.
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-23, 19:48

"-Bien sûr, tu peux te percher dans les arbres en plein hiver au beau milieu de la plus grande forêt du continent - qui plus est peuplée de loups affamés si ça te chantes... mais il y a tout de même quelque chose que j'aimerai savoir...
Comment sais-tu que nous allons vers Avoriaz?"


Raoktr resta coi un moment face à cette nouvelle question, il venait de réaliser qu‘il était entrer dans son jeu. Les yeux de la jeune femme perçais son œil encore valide comme si elle allais trouver la réponse à sa question en sondant son esprit.

"-Disons que lorsqu'une femme menace un homme à la sortie d'une auberge en lui posant des questions sur ce qu'il sait des présumés responsables de l'agitation au Nord puis que les deux partent dans cette direction, il y a de forte chance pour qu'ils aillent à Avoriaz".

La jeune rousse sembla troublée par la réponse du borgne et serra un peu plus sa dague.

"-Ne t'inquiète pas je ne suis pas à leurs bottes et je ne vais surtout pas vous dénoncer à qui que ce soit. Pour être franc je me fiche de ce qui s'y trame et je n'ai cure de ses mages car ils ne me portent aucun intérêt. Puis enfin, si j'étais vraiment un assassin, chaque nuit passé dans cette foret aurait put être une occasion de vous tuer. Or tu es toujours en vie, non ?"

Si ces derniers arguments ne pouvaient éviter l'affrontement avec la jeune humaine alors rien ne le pourrait. Si cela devait arriver alors, sûrement, il devrait utiliser l’épée maudite.


Dernière édition par Raoktr Nanmaï le 2009-04-26, 14:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-04-24, 01:36

(HRP: MDR! Ca va on vous dérange pas trop? Excusez moi je crois que j'ai mis un peu du sang de mes personnages sur votre route! Ne vous inquiétez pas pour nous on s'en va \o/ Ceci est une plaisanterie... Je n'ai rien contre l'incrustage total en plein milieu d'un RP d'ailleurs je m'en vais t'en faire un peu tiens...)

Après quelques minutes passées à vider ses yeux secs depuis trop longtemps, la muse se reprit. C'était ridicule enfin! Se laisser aller comme ça... Elle n'était pas sortie d'affaire pour autant, qui que soit ces étrangers. Elle redressa la tête et constata que ses compagnons comme le nain la contemplaient étrangement. Elle réalisa soudain qu'elle avait fondue en larmes devant toute une assemblée inconnue (si, si, trois personnes c'était une assemblée à ce stade) et, la nature muséenne étant ce qu'elle est, elle rougit jusqu'au bout des oreilles.

Toutefois, elle se sentait mieux, bien que ses orteils refusent inlassablement de dégeler et ses dents de s'entrechoquer. Elle était plus détendue... On ne se rend pas compte du bien que ça fait de se lâcher de temps en temps. Elle était également plus à même d'assurer sa sécurité et le rire sarcastique d'un loup dans le lointain lui rappela sa situation quelque peu précaire. Elle se retourna vers les deux humains:
"On se tire maintenant!"

Ordre net, clair et précis. Elle se surprit elle-même. Quelques temps auparavant, elle aurait tout juste lâché du bout des lèvres, et avec la permission de toutes les créatures vivantes l'entourant, un timide "voudriez vous m'accompagner afin de nous épargner les pires souffrances en ce bas monde s'il-vous-plaît?" Ah! La guerre, quelle étrange chose que cette chose là...

Machinalement, elle affuta son ouïe pour vérifier quelle direction serait la plus sûre et si, dans l'immédiat, il n'y avait pas de danger à neutraliser. Ce qu'elle entendit, ce fut un craquement de branche, un flocon s'écrasant violemment sur le tapis blanc au sol, un écrasement plus violent encore, encore un flocon, un bruit de lame qu'on dégaine, trois ou quatre respirations, un flocon, des respirations, des bruits de voix assez agressifs des respirations et des flocons. Voila pourquoi elle détestait la pluie, la neige et tout ce genre de temps pourris. Les voix venaient de la direction qu'avait prise la femme qui accompagnait le nain.

Elle ne lui était pas très sympathique, d'ailleurs le nain non plus. Plus personne ne lui serait sympathique après cette période traumatisante mais, la nature muséenne ayant encore décidée de s'en mêler -ou plutôt les muses étant très curieuses par nature- la jeune femme planta là son groupe avec un bref "Je reviens" très approximatif. Galopant... marchant rapidement, du fait de son état, à travers les bois, elle parvint à mieux distinguer les paroles. Apparemment les deux voyageurs avaient été suivis par quelqu'un d'extrêmement louche. Raison de plus pour les laisser tombés sans aucun doute.

Lorsqu'elle fut suffisamment proche pour que les voix lui vrillent les tympans, elle relâcha son don et se rattrapa de justesse à une branche basse, la vision tourbillonnante et les jambes flageolantes. Elle respira profondément et reprit pied. Sans bruit et prudemment, elle s'approcha, on ne savait jamais. Dans sa précipitation elle avait oubliée son arc et n'avait plus d'épée... toutefois elle n'était pas désarmée pour autant. Elle s'approcha encore, tendant l'oreille, l'humaine avait-elle besoin d'aide face à son poursuivant. A travers les branches, elle pouvait les apercevoir, elle et un elfe aux cheveux noirs... comme ses ailes pensa-t-elle.

Le fait que ce dernier soit menacé par une dague mais toujours vivant signifiaient plusieurs choses: ils ne se connaissaient probablement pas et elle ne savait pas pourquoi il les avait suivis. C'était peut-être une précaution inutile, même très probablement en fait... mais en savoir un peu plus sur ces deux personnes ne pouvait pas lui faire de mal... enfin elle l'espérait.

HRP (encore): incrustation terminée mon commandant o>
Et je le redis suite au message privé que Raoktr m'a envoyé! Je ne suis absolument pas vexé de l'introduction de l'elfe dans l'histoire. Au contraire! Depuis le temps que t'es inscris quand même! Le RP est fait pour qu'on, s'incruste profites-en!
Ingrid Neels


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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-06-03, 22:03

L'elfe n'avait pas tort. S'il l'avait voulu, il aurait sans doute pu profiter de leur état de faiblesse pour les tuer et il ne l'avait pas fait. Ingrid baissa sa garde avec un soupir de lassitude qui libéra un petit nuage de vapeur d'eau de sa bouche.

"-Okay. Bon si personne n'est là pour me tuer, tant mieux, j'vais pouvoir continuer ma route tranquille. Ca changera..."

Elle commenca à se rapprocher de son cheval qui devait se demander pourquoi on s'arrêtait toutes les deux minutes et qui étaient tous ces gens, quand soudain elle fit volte face et attrapa l'elfe par le col.

"-Hé attends voir t'as dit qu'tu nous avait entendu parler l'autre soir à l'auberge, qu'est-ce que tu fichais là? Tu nous suivais? C'est quoi ton problème?"

Elle se mordit la langue avant de parler davantage. A mesure que les mots sortaient de sa bouche, elle se rendait compte que sa réaction était, déjà, décalée (mais bon on pouvait mettre ça sur le compte du froid ambiant qui ralentissait surement ses neurones) mais surtout de nouveau aggressive. Or elle ne voulait pas entrer dans un conflit. Le type lui avait clairement dit qu'il ne lui voulait aucun mal alors pourquoi fallait-l qu'elle retourne le chercher?
Mais cette histoire la tracassait. Cet elfe ne lui disait pas tout, elle en était certaine, et maintenant qu'elle le tenait...
Serrant les dents mais ne relachant pas sa prise, elle s'empecha de jurer. Inutile d'encrasser davantage son image...


[HRP¨: Wouhou plus d'un mois de pause là oO'
Allez c'est reparti!]
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MessageSujet: Re: Fuite vers Avoriaz   Fuite vers Avoriaz Empty2009-06-04, 23:22

A en juger par le ton employé, cette conversation risquait fort de dégénérer. En tout cas ce n'était surement pas ses affaires à elle. N'empêche qu'elle en apprenait un peu plus à chaque fois sur chacun des deux protagonistes. En tout cas, l'elfe s'était fichu dans la mouise jusqu'au cou et l'humaine semblait particulièrement à cran.

Accroupie derrière son buisson, la muse suivait le dialogue complet. Pourquoi? Excellente question par ailleurs. Peut-être parce qu'elle était curieuse. Mais même quelqu'un de curieux n'aurait pas accouru au bruit d'un craquement de branche. Non, il y avait autre chose que de la curiosité... Principalement de la méfiance. Méfiance développée depuis l'attaque des gobelins. Une méfiance qui était déjà là probablement bien avant même mais qui avait augmentée au fur et à mesure.

Cette petite conscience muséenne perturbée déjà par la mort d'un être cher avait d'abord commencée par s'isoler en rôdant dans les bois, en chassant des créatures qui ne vivaient que pour survivre. Des créatures qui ne semblaient pas lui en vouloir de les exécuter. Et puis tous ces malheurs qui lui étaient tombés dessus d'un seul coup, attisant haine et rancœur ainsi que méfiance et instinct de survie. Elle n'était sans doute déjà plus qu'une de ces bêtes qui ne vit que pour se protéger. Une bête dotée de parole et de faculté de réflexion certes mais une bête quand même.

Et elle ne perdait pas une miette de la conversation, ignorant le froid, la fatigue. Il fallait s'assurer que ces gens ne représentaient pas un danger pour survivre et... pour se venger. De qui? De quoi? Elle n'en savait rien. Ou plutôt si, elle savait qui l'avait entraînée là-dedans. Un vieux débile aux ailes grises. Probablement aussi inconscient de ce qu'il faisait qu'elle même à l'époque. Mais elle allait le trouver oh oui! Elle allait le traquer, le capturer et se venger de toute cette souffrance. Mais en attendant, ses priorités se résumaient à s'assurer que ces gens ne représentaient aucun danger pour elle.

HRP: je précise comme ça qu'il est inutile d'attendre Maafax les gens. Il m'a clairement affirmé qu'il n'avait plus d'idées et qu'il était pris par autre chose que le rp...
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