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 Rencontre nocturne

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Eric Baldwin


Eric BaldwinHéros de paix — Scribe
Eric Baldwin Masculin
Race : Humain
Classe : Nécromancien
Niveau : 1
Expérience : 0/3200
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MessageSujet: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-11, 18:17

Le soleil était passé sous l'horizon depuis deux bonnes heures; les hommes d'Eric marchaient à tâtons dans la pénombre. Les marécages étaient sans doute le territoire le plus dangereux de tout Keiter la nuit mais, de toute manière, le jour les chérubins quadrillaient la zone avec leurs patrouilles armées jusqu'aux dents. Et Eric ne voulait pas perdre encore 3 Soldats de la Liberté dans un affrontement perdu d'avance.

Les Soldats de la Liberté... quelle drôle d'idée. C'est sous ce nom de groupuscule que les chérubins appelaient maintenant Eric et ses hommes, le nom qu'avait dû cracher un rebelle torturé pour se désigner, sûrement.
Bah, après tout c'était une bonne idée. Dommage que ce ne soit pas Eric qui en soit l'inventeur.

Les Soldats de la Liberté avançaient en direction du sud... plus ou moins. Les étoiles, n'étaient pas vraiment le fort d'Eric, et sans torche le chemin était à peine visible. Avec de la chance, ils tomberaient dans le trou d'un piège que semaient les chérubins dans la région, selon la rumeur.
Ce serait vraiment un problème, ils n'étaient plus qu'une vingtaine. Entre les pièges, les bestioles des marécages... Cela commençait à peser lourd sur toute l'équipe, et encore plus sur Eric. Il n'aimait pas les marécages, d'une part à cause de leur dangerosité, d'autre part à cause de l'ambiance malsaine constante. Quand on est un mort-vivant, même bien conservé, on évite de fréquenter des endroits où flaque putride, atmosphère humide, et bestiole nécrophage sont de la partie. Des endroits comme la très grande partie des marécages de Kyr.
Le vent apportait des rumeurs étranges. Cela inquiétait les hommes, Eric le voyait. Il valait mieux s'arrêter momentanément, ils ne combattraient pas dans la pénombre et sans préparation. Et puis, ils avaient tous le ventre vide. Comme pour répondre à ses pensées, une clairière très réduite s'annonçait justement devant eux.
-Stop. On va camper là pour quelques heures. Posez vous dans un coin et faites gaffe.
L'annonce avait de quoi réjouir tout le monde : tous étaient fatigués de la marche forcée pour s'éloigner le plus vite possible de tout le foutoir qu'ils avaient laissés en partant.
-euh.. chef ? On se demandait si c'était pas un peu dangereux, un camp dans la nuit, avec tout les chérubins dans le coin; vous pensez qu'ils ont peur des marécages ?
-Les chérubins n'ont pas peur de cette région. Ils savent juste que s'y balader la nuit est très dangereux, avec toutes les bestioles carnivores dignes de cauchemars qui se réveillent dans le noir. Nous sommes donc en sécurité ici.
L'homme ne semblait pas vraiment satisfait de cette réponse. Devait-il prendre cela au sérieux ?
-Aha, je plaisante mon vieux. Les chérubins dorment, eux aussi. Retourne avec les autres, j'ai besoin de réfléchir.
Cette fois-ci, il semblait tout à fait satisfait, et repartit sans se presser.

Eric voulait être seul, car il commençait à ne plus avoir trop de caillasses magiques dans ses affaires, et il avait déjà subtilisé tout les bijoux de ces hommes dans leurs sommeils au cours du voyage. Quel voyage...

Les patrouilles chérubins circulaient beaucoup plus librement en montagne qu'ici, dans ces marécages miteux qui recouvraient toute la région. Pour aller dans la région de sud-ouest de Keiter, passer par les marécages était sans doute moins dangereux que traverser le Col D'Eradan, dans les Grande Rocheuses, seul passage dans la montagne; il devait être plein de chérubins, un vrai guêpier.

Après avoir mis à sac une bonne partie de la région entre Derel et les montagnes, le groupe de rebelle avait fui les chérubins qui devenaient un peu trop nombreux pour eux. Aussi valait-il mieux aller maintenant vers un lieu symbole de résistance : Suden. Là-bas, ils s'en donneraient à cœur joie. Le bordel qu'Eric avait laissé derrière lui devrait sans doute occuper quelques temps les chérubins de Derel, avec de la chance il y en aurait moins ici qu'en temps normal... avec de la chance, et ce n'était pas vraiment son fort, en ce moment.

L'air avait l'air plus sec dans cette clairière, c'était d'ailleurs reposant. Des bruits étranges s'annonçaient aux alentours. Eric ne savait pas trop quoi en faire; était-ce une menace ? une petite bestiole qui passait sans s'inquiéter de rien ? aucune idée. La main sur l'épée, il tendait l'oreille. Rien.
Un craquement sec, un bruissement dans l'obscurité autour de la clairière.
Eric s'approcha de quelques pas, près à se défendre, lentement.
Un mouvement, un pas dans une flaque. On les épiait. Un chérubin aurait déjà eu le temps de le tuer. Ce devait donc être quelque chose de moins dangereux. Prenant le risque, il parla de vive voix...

-Qui va là ? Montrez vous !


Dernière édition par Eric Baldwin le 2009-11-12, 00:42, édité 1 fois
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InvitéInvité
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-12, 00:40

La nuit était plutôt chaude dans les marécages. Aussi Amalia s'estimait plus ou moins heureuse de ne pas avoir à trembloter pour que ses muscles engourdis se réchauffent. La douleur suffisait, dans ses hanches, son bassin et ses jambes, et lui donner assez de mal pour l'empêcher d'avancer correctement. Il lui restait encore du sang sur les vêtements, sur ses bras, sa peau pâle. Ses cheveux ébouriffés lui revenaient dans les yeux. Tous les mètres, elle réprimait un gémissement. Elle pouvait s'estimer heureuse qu'il ne fisse pas une température trop basse, oui !
Les marais respiraient la tourbière, une odeur âcre, salée, désagréable. La boue lui remontait dans les bottes, pourtant taillées pour la marche. Elle peinait à progresser. Plus elle s'enfonçait dans les lieux, plus elle regrettait. Finalement, mourir n'était pas la bonne chose.
Elle l'avait prié, souhaité, demandé des nuits entières, et la mort n'était jamais venue. Sous la torture, suite au viol, parfois incapable de marcher, Amalia s'en était remise aux dieux pour la sauver.
Quand son maître l'avait attraper pour la dernière fois, prise aux hanches et fouettée, elle avait eu un réflexe trop instinctif. Peut-être n'aurait-elle pas dû l'assommer avec le chandelier, sur la table de chevet. Aussi aller chercher son ancienne arme, son fleuret, dans la lourde armoire interdit, n'était pas une idée mirobolante. Puis s'acharner sur le corps flasque de son tortionnaire...
Enfin, revêtir ses anciens habits, sortir de la maison et courir, loin.
Elle se remémorait les clameurs des chérubins après elle. Elle avait senti une flèche, proche de ses jambes. Quand elle était entrée dans ce domaine maudit, cette vase et sous le couvert de ces arbres tordus, ils avaient abandonnés tout espoir de l'asservir de nouveau: elle mourrait dans les marais, la nuit. Aucune chance de survie.
Voilà, elle en était donc là: sans pouvoir croire en un espoir quelconque, à se mordre les lèvres, humiliée, violentée, affamée. L'air hagard.
Aucune bestiole ne l'avait encore dévorée, c'en devenait étrange. Les dieux se risquaient-ils à la protéger, après tout ce temps ?
Elle aurait juré contre eux si sa noblesse ne l'en empêchait. Trop d'éducation.
Elle venait de commettre un meurtre !
Son estomac ne fit qu'un tour, elle vomit. Dans toute cette boue dégueulasse, un peu plus, un peu moins. Puis des larmes roulèrent sur ses joues fragiles. Après toutes ces tortures, un peu de justice ? Il ne méritait peut-être pas de mourir...
Ou si.
Elle fut secouée de sanglots et de tremblements, continuant de patauger sans but dans un noir d'encre. Elle ne risquait pas de s'en sortir. Elle aurait du voler une torche. Se débrouiller, quelque chose !
Amalia tenait dans sa main droite le fleuret, l'unique arme qu'elle possédait. La lame était cisaillée, presque tordue, tâchée d'un sang poisseux et sombre. L'armoire interdite...
Elle y avait retrouvé son ancienne vie. Sa ceinture large, son pantalon de cuir doux, sa chemise de soie, ses gants. Elle ne supportait plus le contact des bas avec sa peau fine. La sensation dans ses cuisses lui donnaient des vertiges. Plus jamais elle ne pourrait toucher quelqu'un. Se faire toucher. Elle réprima un hoquet. Et on ne porterait plus non plus la main sur elle.
C'étaient ses mains, ses bras, ses jambes, ses seins, son intimité. A elle. Personne n'avait le droit d'y toucher.

-Qui va là ? Montrez vous !

Une voix âpre, rugueuse. Elle sursauta, s'arrêta net. Elle regarda partout, mais ne vit rien. Des silhouettes d'arbres attirant les morts et les bêtes, l'absence de ciel et de la boue partout.

-Pitié ne me tuez-pas ! Ne me tuez-pas ! Pitié ! Ayez grâce !


Elle commença à paniquer, remuant les bras en l'air, terrorisée. Les chérubins l'avaient retrouvée. Des larmes dégoulinèrent à flot de ses yeux rougis. Tout ça pour ça...


-S'il vous plaît ! Je me rends ! Ce que vous voulez mais ne me tuez pas !

Elle se laissa tomber à genoux dans la vase.
Eric Baldwin


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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-12, 01:26

La réponse à son injonction ne se fit pas prier. Une voix beaucoup plus aiguë que ce à quoi Éric s'attendait lui répondit.

-Pitié ne me tuez-pas ! Ne me tuez-pas ! Pitié ! Ayez grâce !

Complétement déboussolé, il s'avança lentement en direction du cri. Les hommes se rapprochaient sans bruits, prêt à combattre.
Des sanglots parvenait de derrière un arbre. La main serrée sur le pommeau de l'épée à sa ceinture, il s'attendait au pire. Une chimère des contes pour enfant ? Une bestiole horrible capable d'imiter un cri humain ? Un chérubin ?
Des mouvements de bras apparaissaient par un furtif rayon de lune dans la pénombre. Quelqu'un semblait se débattre. Mais contre quoi ?

-S'il vous plaît ! Je me rend ! Ce que vous voulez mais ne me tuez pas !

Eric s'attendait à tout mais surement pas à cela : une jeune femme dégoulinante de larmes à genoux dans la vase d'une flaque sombre. Une vision sur-réaliste.
Il ne savait pas trop quoi dire. Auscultant la jeune femme d'un regard interrogateur, il ne vit pas d'arme sinon un fleuret ensanglanté et plié. Ses vêtements salis de boue, pleins de sang par endroits, annonçaient une histoire horrible de plus. Éric devait réfléchir vite et bien. Surtout vite.
La fille n'arrêtait pas de pleurer et ça devenait agaçant. Elle était sans doute en fuite, et il valait mieux vite savoir ce dont il s'agissait, même si Éric devinait à peu près ce que ce devait être.

-On se calme, ok ? Je ne sais pas ce que vous fuyez, mais je ne suis pas dans leur camp. Vous fuyez quoi ?

Sa voix était clairement autoritaire, mais il ne parlait pas trop fort. Il ne fallait pas lui faire encore plus peur, visiblement elle était suffisamment terrorisée comme cela. La meilleure chose à faire était de l'emmener dans le camp, à quelques mètres. Mais d'abord il faudrait au moins savoir le fin mot de l'histoire. Quoi, ou qui, la poursuivait, si effectivement elle était en fuite ?

Dans tout les cas, ils allaient sûrement être obligés de lever leur camp très temporaire et continuer leur marche à travers ce bourbier infâme. Cela n'allait pas plaire aux hommes.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-12, 21:27

-On se calme, ok ? Je ne sais pas ce que vous fuyez, mais je ne suis pas dans leur camp. Vous fuyez quoi ?


La voix n'était pas celle d'un chérubin. Amalia rougit des pieds à la racine des cheveux, mais ses tremblements s'arrêtèrent soudainement. Mieux valait n'importe qui ou quoi plutôt que ces atroces créatures ! La honte l'atteint, de s'être fait surprendre aussi stupidement.

-Les... les chérubins. Vous n'en êtes pas ? Elacar soit loué ! Oh merci. Merci merci. Merci. Je... suis désolée, je...


Elle se redressa de la vase, son pantalon de cuir gouttait et elle sentit enfin le froid qui l'enveloppa comme une chape. Elle frissonna, serra sa poitrine de ses bras en laissant son fleuret la pointe vers le sol, et chercha à regarder dans la direction de la voix. Quand elle pensa avoir trouvé la bonne silhouette parmi la vingtaine qui l'entourait désormais, elle se remémora ses anciennes années, les grands dialogues politiques, les...
Elle parla d'une voix claire, pourtant empourprée de peur et de honte.


-Je me nomme Amalia Eni Foree, je viens de Kyr. J'y ai été... sa voix s'éteignit un instant... séquestrée, je recherche de l'aide. Je fuis depuis le coucher du soleil. Pouvez-vous m'aider ?

Dans une autre circonstance, elle aurait sûrement demandé le nom de cet inconnu, mais elle ne pouvait réellement poser les questions. Pataugeant dans cette boue, elle n'était pas en position de force. Elle continua de fixer sans voir, l'ombre immobile, à quelques pas sur un monticule de racines.

Le silence autour était inquiétant. Les autres hommes, ou créatures, à l'abri dans l'obscurité, semblaient la scruter. Son espoir finit par trembloter sur ses bases. Était-elle plus en sécurité qu'avec des chérubins ? Si cela s'avérait être un camp de brigands, elle aurait tôt fait de se retrouver dans les mêmes horreurs. Elle se mordit la lèvre, tic familial, en s'imaginant aller inlassablement de Charybde en Scylla. Des larmes coulaient toujours de ses yeux apeurés.
Eric Baldwin


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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-12, 23:58

---Changement de couleur--- Éric Baldwin => Éric Baldwin

Tout les hommes réunis en cercle autour de la jeune femme étaient en position de défense. Ils avaient appris, non sans mal, que les chérubins étaient capables de tout, du pire comme de l'impensable.
Si cette créature s'avérait être encore un de ces fichus pièges tortueux, pas un homme ne mourrait avant de l'avoir écorcher vive.
En réponse au chef des rebelles, la femme répondit d'une voix toujours fluette mais cette fois beaucoup plus contrôlée :

-Les... les chérubins. Vous n'en êtes pas ? Elacar soit loué ! Oh merci. Merci merci. Merci. Je... suis désolée, je...Je me nomme Amalia Eni Foree, je viens de Kyr. J'y ai été... ...séquestrée, je recherche de l'aide. Je fuis depuis le coucher du soleil. Pouvez-vous m'aider ?

L'annonce avait de quoi rassurer toute l'assemblée. La pression face au danger potentiel s'effaça pour une méfiance plus commune à ce genre de situation et certains hommes rangeaient déjà leurs armes dans leurs fourreaux ou bien rabaissaient leurs arcs, dans un discret froissement métallique.

Éric, quant à lui, préférait rester plus que méfiant. Son expérience lui avait appris qu'on ne devait jamais se fier aux apparences... Aussi abaissa-t-il sa garde sans pour autant la ranger, près à toute éventualité.
Il ne savait quoi penser de cette "Amalia", sortie d'on-ne-sait-où avec son histoire; une histoire d'ailleurs de plus en plus commune ces dernières années. Son éloquence dénotait une origine plus ou moins noble, mais Kyr n'était pas réputée pour cela. Une histoire rocambolesque, pour sûr...
Il se souvenait bien de la célèbre Eni... Keerah, Keha, quelque chose comme ça; célèbre partout pour ses faits d'armes contres les chérubins. Peut-être était-ce une cousine ? Il ne devait pas y avoir trente-six milles familles Eni sur tout Keiter.
Pour le moment, bien qu'étant plutôt sceptique, il n'avait d'autres choix que de l'emmener avec lui. Il lui tendit la main franchement, à la fois pour la saluer et pour la tirer de la vase dans laquelle elle n'allait pas tarder à s'enfoncer, si elle restait plantée là comme un piquet.

-Ravi de faire votre connaissance, Eni Foree. Je me nomme Éric Baldwin, chef des Soldats de la Liberté.
À ce nom, tout les hommes frappèrent leurs poitrine du poing dans un unisson grave, comme leur avait -péniblement- appris Éric. Il fallait bien un peu de prestige à ces ploucs.
-Vous pouvez nous accompagner, nous vous donnerons des vivres; nous allons à Suden. Venez-nous avec nous ? Nous partons sur le champ, pour fuir tout les chérubins sans doute à votre poursuite.

À la simple évocation des chérubins, une sorte de haine difficilement contenue se répandit dans la troupe.

Eric avait un air sévère; il fallait bien impressionner un peu Amalia, leur relation futur en dépendait. Surtout si elle connaissait la digne Floradel Eni Kra.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-13, 20:27

-Ravi de faire votre connaissance, Eni Foree. Je me nomme Éric Baldwin, chef des Soldats de la Liberté.

"Heureusement, le ridicule ne tue pas" fut la seule pensée qui lui traversa l'esprit quand les silhouettes autour reprirent ce nom en chœur. Les Soldats de la Liberté ? Quelle liberté ? Ils étaient coincés dans des marais putrides, traqués par des chérubins, et subsistaient sans doute avec force difficultés. Elle avait entendu parlé des mouvements de rébellion, vaguement, par son maître et un autre esclave, et ils semblaient toujours décris par "minoritaires, en voie de disparition".

-Vous pouvez nous accompagner, nous vous donnerons des vivres; nous allons à Suden. Venez-nous avec nous ? Nous partons sur le champ, pour fuir tout les chérubins sans doute à votre poursuite.

Amalia ne risquait pas de refuser. Elle commença à remuer pour se sortir de la boue, attrapa la main tendue de l'homme qui l'aida à remonter sur les racines. Ses pieds pataugeaient désormais dans ses bottes sales, de l'eau avait imbibé son pantalon, glaciale. Elle se secoua un peu, regarda son interlocuteur en arborant un air piteux.

-Ce n'est pas de refus.

Un groupe de rebelle. Au nom exotique et proche de la tragédie, mais quoiqu'il en soit, des gens opposés à ses démons à elle. Pourchassée, elle n'avait sans doute aucune chance seule. Avec ces hommes, peut-être seraient-ils à même de se débarrasser de quelques menaces et de la protéger un peu. Elle n'était pas capable de se battre, même si elle s'en sortait au fleuret: les chérubins ne possédaient pas tout à fait les réflexes de vagues brigands. Coriaces, ils ne se résignaient jamais à abandonner, et Amalia finissait toujours par lâcher les armes: épuisement.

-Suden.

Elle réfléchit un instant: les montagnes, au début de l'automne ? Pourquoi ne pas aller au sud ou sur les côtes, où le climat était un peu plus sympathique; quoique les plaines et les grandes arches sauvages balayées par les vents, les vagues et les violentes bourrasques d'écume ne l'attirent pas trop.

-Vous êtes sur ? Les cols... en automne... ?

Quelques hommes avaient déjà tournés les talons et s'étaient enfoncés dans l'ombre, mais Eric -elle apprit son prénom par cœur-, leur chef, restait là à l'aider.
Eric Baldwin


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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-13, 21:23

-Vous êtes sur ? Les cols... en automne... ?

Éric gardait sa mine sombre en toute situation. D'un air toujours grave et assuré, presque résigné, il répondit :

-Parfaitement sûr, puisque nous ne passerons jamais par là. Notre destination finale est Suden, mais on ne s'y rend pas directement... Le plus simple pour éviter les chérubins et se casser de ces marais moisis est de rejoindre les côtes au sud, puis de les longer. Et puis, je sens bien qu'ils en ont raz-le-bol de cette ambiance putride.

Il désigna de la tête les hommes qui retournaient chercher leurs affaires dans la minuscule clairière, désormais assombrie.
Plus qu'eux, Éric désirait réellement sortir au plus vite des marais. Bien qu'il savait que l'eau ne lui ferait rien de plus que le mouiller, il avait peur de pourrir, et voulait plus que tout s'enfuir de ce lieu maudit. Il tachera d'assécher toute la région avant d'arriver sur son lit de mort.
De toute manière, il devrait bien recharger son charme à un moment ou à un autre. Il ne lui restait plus beaucoup de pierres magiques, sans doute pour encore 2 mois. Dans sa situation, il valait mieux avoir une réserve de 6 mois minimum, c'est-à-dire une bonne dizaine de kilos de pierre de muse.

Déjà, ils mettaient en route vers une direction proche du plein sud; les étoiles n'étaient même plus visibles désormais.

Les hommes trimbalaient toutes leurs affaires assez facilement, puisqu'elles étaient réduites au strict minimum : vivres et armes. Éric appréciait ses Soldats plus que toute personne rencontrée depuis le début de la résistance dans sa région natale, le Barimon. Tous étaient des volontaires, aucun ne se résignait. Tous savaient se servir de leurs armes; il n'est pas donné à tout les péqueneaux du Barimon de savoir qu'une épée se tient par le bout arrondi. Eux savaient tuer avec la plupart des armes conventionnelles, et probablement avec les armes non-conventionnelles, en fait.
C'était au moins un gage de sécurité dans un coin pareil...

A ce sujet, Éric était étonné qu'ils n'aient pas encore rencontré de grandes guivres boréales; elles migrent vers le sud des marais en cette saison. S'ils n'en ont pas encore croisées, c'est peut-être bien parce qu'elle sont devant eux... Rah! Il déplorait de ne pas avoir de carte potable. La dernière en date devait gésir au fond d'une flaque d'eau quelques kilomètres derrière eux. Il ne s'était pas rappelé l'avoir perdue mais pourtant elle était bien absente de ses affaires. De toute façon, cela n'avait pas beaucoup d'importance, elle était de seconde main.

Le groupe avançait bien, Amalia suivait l'allure bien qu'elle ne paraissait pas taillée pour cela. Éric avait été dur avec elle. elle venait de vivre des atrocités avec les chérubins, c'était certain. Il ne devrait pas être aussi méfiant avec elle; à la prochaine pause, il tacherait de discuter avec elle, d'en savoir plus sur elle et son histoire. Il était tout à fait possible et même probable qu'il continuent leur route ensemble plus loin que la lisière des marais; Amalia avait l'air un perdue et dépassée par la situation. Après avoir échapper à des chérubins assoiffés de sang et de vices, tomber sur une vingtaine d'hommes solides faisant partie d'une armée de l'ombre à la limite du grotesque dans des marais insalubres ne faisait pas partie des situations dont tout le monde rêvait, c'est une certitude.

Les flaques d'eau se faisaient plus rares à mesure qu'ils avançaient. Peut-être la distance qu'il avaient parcourus était finalement plus grande que ce qu'avait imaginé Éric. Il pensait atteindre le beau milieu des Marécages au petit matin du lendemain, mais le terrain indiquait pourtant clairement qu'ils se trouvaient une vingtaine de kilomètres plus bas. Cela signifiait également qu'ils se trouvaient à proximité de la Ceinture des Guivres, une zone plus praticable ceignant les marécages. Les côtes n'étaient plus très loin. Quelques grottes aussi, s'il se souvenait bien de la carte perdue auparavant. Ce serait parfait pour se reposer. Au sec.

Parlant fort, pour que sa voix atteigne sans trop d'efforts les hommes de têtes :

-Ok, les gars, on va chercher une grotte pour le reste de la nuit. Envoyez deux groupes de trois soldats en éclaireurs. Les autres, restez grouper.

Ils auraient à coup sûr un abri rapidement : des hommes fatigués ne lambinent pas en cherchant le repos.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-14, 00:43

Amalia portait deux jugements sur la randonnée et en règle générale la marche. Le premier apparaissait comme simplet pour tous: le cheval, c'est mieux. Habituée à se déplacer sur un destrier toujours bien dressé, coiffé, poli, repassé, et parfaitement conscient de déplacer une bourgeoise, autant dire que la demoiselle préférait se muscler le fessier que patauger dans une boue dégueulasse.
Et cela résumait le second jugement: barboter dans la gadoue devait rester exclusivement réservé aux gens adorant cela, comme les porchers ou les garçons de fermes. Tous ces gens qu'elle ne pouvait penser qu'à leur rôle, soumis et...
Elle stoppa ses divagations. Non, cela devenait sournois. Sa nature aristocrate et son environnement passé ne résultait pas de sa persévérance au travail -même si elle se dénotait!- mais de son excellente naissance, chose à laquelle ce genre de pauvres bougres n'avaient jamais eu le droit. Elle comprenait, quelque part, le rêve et le désir qu'ils développaient envers eux, hauts représentants politiques.
Représentants embourbés dans des marais sombres et inhospitaliers, après des mois de souffrance.
Elle marchait, encore et toujours. Devant elle, Éric. Son dos robuste s'entrapercevait parfois, grâce à la lumière descendue des frondaisons. La lune ? Amalia ne capta pas une fois un rayon lunaire, d'obscurs nuages soufflaient sur un ciel d'encre. Démoralisant. La nature endormie constituait le seul environnement, inobservable dans cette pénombre. Elle finit par fixer son regard sur les bottes du chef de groupe, qui s'élevaient régulièrement des tourbières dans d'infimes bruits de succion.

<< se casser de ces marais moisis est de rejoindre les côtes au sud, puis de les longer.>> s'oublia-t-elle, entendant la voix d'Éric dans son crâne. La géographie ne l'intéressait pas. Elle pouvait même clairement dire que cela l'énervait au plus haut point. Elle trouvait cela ennuyant, trop simple. Ici, des marais, là des montagnes, et paf, là, une ville. Cela ne bougeait jamais, immuable. Au contraire de sa passion, la politique, où tout n'était que remise en question, où l'on tâtait de tout bord pour sentir l'orientation des affaires, et comprendre ce que préparait les parties adverses, la géographie se résumait à deux trois noms sur des cartes vieillottes, dessinées par des "érudits" morts depuis belle lurette. Peut-être même que tout était faux. Amalia se trouva soudainement pleine de préjugés et de réflexions gamines. Elle chassa le tout d'un revers de la manche "spirituel", et reprit le fil de ses pensées sur les bottes du chef de groupe.

L'heure passa. Amalia se demanda depuis combien de temps ils marchaient en silence ainsi. Dès le début, elle tentait de penser à autre chose, de se perdre en considérations inutiles, évitant de se remémorer les douloureux évènements précédents. Elle ne cessa pas de caresser le pommeau de son fleuret de ses doigts fins tandis que son autre main restait inlassablement coincée à sa hanche. Elle se bloqua net.


-Ok, les gars, on va chercher une grotte pour le reste de la nuit. Envoyez deux groupes de trois soldats en éclaireurs. Les autres, restez groupés.

Une fois arrêtée, la douleur dans ses jambes commença à faire son apparition, lui rappelant que plusieurs kilomètres venaient d'être parcourus dans des conditions atroces, et qu'elle n'était pas du tout taillée pour ce genre d'exercice. Puis elle sentit le froid instantanément, qui tomba comme une pierre sur ses vêtements imbibés d'eau, ou au mieux d'humidité poisseuse et à l'odeur proche de celle d'un maquereau. La fatigue lui enserra les paupières, mais elle eut tout de même le courage de faire un caprice.

-Je ne dors pas près de ces types glauques. J'ai assez donné, d'accord ?
d'une voix tremblante, presque plaintive. Puis de se dire qu'elle avait déjà trop parlé, elle baissa les yeux en s'empourprant. Elle refoula les larmes tandis que les souvenirs affluaient. Était-cela, la chose qu'elle était devenue ? Une madeleine pleureuse ? Elle s'en voulut atrocement.
Eric Baldwin


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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne   Rencontre nocturne Empty2009-11-17, 01:53

Enfin un peu de repos. La petite grotte offrait un abri face à la fraicheur moite des marécages, même s'ils étaient légèrement plus sec dans ce coin là.
Des flaques d'eau sinueuses parsemaient la bouche de la grotte, qui se révéla finalement très petite. Pas de chance, comme on dit.
Éric pouvait prendre sur lui, assumer une grande part de pression et de responsabilités, supporter quelques jours de marche forcée ou un combat particulièrement vigoureux. Mais rester ad vitam aeternam dans cette terre maudite par les dieux ! Ça commençait sérieusement à lui taper sur le système. Déjà qu'être mort était une bien lourde chose à supporter.
Les hommes s'activaient tout de même pour combler les quelques flaques d'eau comme ils pouvaient, malgré une certaine fatigue. On voyait que l'environnement leur sapait le moral. En plus, l'air se modifiait, il devenait plus oppressant, plus lourd, plus humide. Avec du bol, il allait se mettre à pleuvoir. Ce serait le bouquet. Non seulement ils pataugeraient dans la boue, mais ils nageraient presque dans leurs vêtements trempés.
La jeune femme, Amalia, avait eu du mal à accepter de dormir ou du moins se reposer près de tout les hommes du groupe; elle semblait craindre quelque chose envers elle. Nul ne pouvait imaginer quels vices immondes les chérubins avaient pu lui infliger; quelles tortures elle avaient dû supporter.
Éric lui avait proposé une place avec lui et deux de ses hommes dans la grotte : les deux hommes les plus mal en points du groupe. À eux quatre, ils remplissaient toute la place disponible dans cette cavité minuscule. Au moins elle serait à l'abri de la pluie, si jamais...

Et comme en réponse aux pensées du chef des rebelles, la pluie tombât subitement sur le camp de fortune, au milieu de la nuit. Une pluie aussi moite que l'air; on aurait dit que l'eau vaseuse des flaques tombaient directement d'en haut; aucune eau rafraichissante pour les hommes. Seulement une vase pénétrante et collante. Tout le monde se resserrait aux abords de la paroi rocheuse, véritable îlot dans ce qui serait bientôt une mer de boue. Les légendes racontent que Keiter fut à l'origine une île, toute simple dans l'océan infinie. Éric comprenait maintenant ce qu'avait du ressentir les premiers habitants de Keiter. Oppression et humidité.

La pluie ne tombait pas très fort, insidieusement et perfidement, presque au ralenti, mais mouillant les vêtements comme si des trombes d'eau dégringolaient du ciel. La pluie n'assourdissant pas les autres bruits des marécages, on entendait très bien les bruits à l'entour.
D'ailleurs, quelque chose rodait. Des bruits de mouvements rapides. Des petites bêtes, de la taille de rongeurs, sans doute. Rien de grave. Enfin... lorsqu'un ronflement sourd se fit entendre dans les fourrées humides, on s'inquiéta un peu plus. Chouette, des bêtes carnivores...
Un homme qui devait être la vigie d'un côté gueulât subitement :
-Beestioooles !
La réaction fut immédiate dans tout le camp, malgré la fatigue. Les épées cliquetaient à peine que 'homme contre-attaquait des espèces de petits carnivores, à peine plus grands que des marcassins, qui lui harcelaient les jambes. Il devait y en avoir une dizaine, grand maximum. Suffisamment pour faire tomber un homme.
Éric fut le premier à bondir, son épée dardée en avant, prêt à massacrer; mais les hommes coupaient eu deux déjà le plus possible de carnassiers. La vigie ne criait plus vraiment; sa gorge déchiquetée répandait du sang noirâtre dans la boue et les flaques aux quatre vents. Un autre homme, en pleurs, se recueillait sur le cadavre dans des sanglots difficilement maitrisés : c'était son frère. Lui aussi passerait la nuit dans la grotte.
L'évènement fut aussi rapide qu'il survint brutalement, en fin de compte. La mort d'un homme, si rapide, était encore un coup dur pour le moral des hommes. Combien encore y passerait, dans l'inconnu de cette forêt d'enfer...
Enfin, au bout de quelques heures passées dans l'attente de jours meilleurs, à rêver abondance et profusion pour oublier dans quelle fange tous se trouvaient, la pluie s'arrêta. Un soulagement, si l'atmosphère n'était pas resté humide. On aurait pu boire de l'eau en aspirant une bouffée d'air tellement l'humidité était forte si l'eau n'avait pas été malodorante. Cela prenait au nez, fortement; un mélange d'algue, de pourriture et d'aquarium. Une humidité toujours aussi moite.
Éric ordonna la levée du camp vers 9 heures du matin. Probablement. Le ciel était quasiment inatteignable avec tout les arbres.
Il avait voulu discuter un peu avec la nouvelle, Amalia, mais la nuit l'avait accaparé, finalement; entre l'attaque surprise et l'aide au stockage des affaires dans la grotte à cause de la pluie, il n'avait pu accorder une minute pour une petite discussion. Tant pis, il aurait d'autres occasions.

L'eau avait trempée les vêtements mais aussi une petite partie des vivres. Ils ne pourraient jamais continuer ainsi dans les marécages; la plupart des bestioles du coin étaient immangeables, les plantes encore jamais vues. Et même si Éric s'y connaissait beaucoup en plantes, la plupart des arbustes présentaient des fruits aux couleurs tellement inhabituelles que personne n'en aurait mangé. Et puis, sans feu pour cuisiner... aucun n'était encore suffisamment affamé pour manger de la viande crue.

Les marécages de Kyr formant un bassin, et il était clair que le groupe s'approchait de plus en plus des côtes, puisque la terre se raffermissait de plus en plus, toute proportion gardée. Enfin une bonne nouvelle. Mais quelque chose inquiétait Éric : des traces de marches dans la boue, en relativement grand nombre, en direction de l'Ouest (il avait pu apercevoir clairement le soleil en montant sur un arbre, quelques minutes plus tôt). Cela n'avait pas d'importance, puisque eux se dirigeaient au Sud. Mais si la région était ardemment surveillée... Il faudrait être sur ses gardes; et plutôt deux fois qu'une avec des chérubins.

Ils continuèrent ainsi longtemps, jusque vers midi, sans doute. Les nombreux gargouillis de la plupart des ventres indiquaient que l'heure du déjeuner approchait. Il fallait désormais trouver un abri pour manger, au même titre qu'ils avaient chercher un abri pour dormir. Toujours la même chose au final...
Les flaques ne les lâchaient pas pour autant. Il avait du pleuvoir sur toute la région, en fait. Bonne nouvelle d'un certain côté, ça ralentirait des patrouilles éventuelles.
Au détour d'une énième clairière humide, les éclaireurs, toujours devant le groupe pour éviter les guet-appends,revenaient vers eux en courant, pour faire leur rapport à la tête du groupe, où se trouvait Éric et Amalia. La voix du soldat qui parla était entrecoupée d'essoufflements.
-Un camp ! Il y a un camp, un peu plus loin. À priori humain. C'est pas mal le foutoir, à tout les coups ce sont aussi des rebelles !
L'homme avait du mal à contenir sa joie d'avoir enfin trouver des compatriotes organisés eux aussi contre l'oppression. D'une voix assurée et parfaitement calme comme à son habitude, le chef des Soldats de la Liberté répondit :
-On se calme ! On en sait rien, pas de conclusion hâtive.
L'autre homme avait l'air un peu plus avisé que son camarade. Il avait déjà une voix plus posée.
-Pas beaucoup d'hommes à la garde; ils sont agencés autour d'une grotte, à priori spacieuse, je dirais en tout une quarantaine d'hommes; ils doivent être sur le point de partir, vu que beaucoup rangent le peu d'affaires déballées. Je dirais aussi que ce sont des rebelles, Chef.
-Parfait... 5 hommes avec moi, on va aller voir ça de plus près. Les autres, restez cachés dans le coin et surveillez; si on revient pas, Lucius (il désigna un homme près de lui, à l'air calme et réfléchi) vous commandera. Vous viendrez voir de plus près, les armes prêtes au combat.
Les hommes retrouvaient du poil de la bête. Enfin un peu d'action !
Il se tourna ensuite vers la seule femme du groupe, en retrait par rapport aux hommes. Sur un ton beaucoup plus aimable, il ajouta :
-Si vous voulez venir, je ne vais pas vous en empêcher, Eni Foree.

Sans vraiment attendre de réponse, Éric s'avançait déjà en tête du groupe d'observation. Si cela s'avérait être des rebelles, ce serait sans doute la meilleure bonne nouvelle depuis plusieurs jours; dans le cas contraire, ils allaient tous passer un mauvais quart d'heure...
Sans se faire voir, il se trouva un poste à l'abri d'un arbre et d'un fourré boueux, aux abords du camp. Il tendit l'oreille.
Des cliquetis d'armes; beaucoup de pas; des voix; des voix les unes contre les autres; pas un seul chérubin, enfin si, un seul, mais seulement sa tête; des hommes se disputant calmement mais vigoureusement.

Des armes de fortune, pas d'armures à l'horizon, ou si peu; les tentes avaient l'air de seconde main.
Pas de doute, ce devait être un camp de dissident à l'occupation chérubine. Cela était parfait, en fin de compte : enfin un peu d'aide. Et nul doute que ces rebelles en auraient besoin d'aide.
Faisant signe au petit groupe de le rejoindre, il se dirigeait vers ce qui devait être l'entrée principale, probablement. Le camp était ouvert de partout, de toute manière, entrer ici ou là aurait eu le même effet.
C'est maintenant qu'ils allaient savoir...
Le groupe s'approchait lentement, bien en vue, après avoir repris le sentier en sens inverse pour avoir l'air de débarquer de loin. Les gardes s'activaient déjà, mais ne semblaient visiblement pas avoir trop quoi faire. ils avaient l'air perdus. C'était à coup sur un camp de rebelle. Composé à 80% de paysans.
Cependant , l'un des hommes eut la présence d'esprit de courir quérir les Éric allait devoir être diplomatique; le chef n'est jamais un pauvre paysan analphabète.
Eric Baldwin


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Argent : 0!
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Rencontre nocturne

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