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 Quand les montagnes s'étendent...

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MessageSujet: Quand les montagnes s'étendent...   Quand les montagnes s'étendent... Empty2009-01-14, 17:34

Maafax avait commencer son périple dans les amrécages et voilà qu'il le poursuivait dans les montagnes.

-Aller dans les extrêmes... je suis dingue moi, quelle cervelle de carnassier à bien put m'attaquer.

Il courait dans les sentiers de gravillons de la montagne. Il ne savait plus où il était. A la sortie du couvert de la forêt, il avait suivie les traces de la caravane espérant la clémence du temps et de son endurance pour les rattraper. Mais, aucun des deux ne l'avait aidé. Sauter par dessus les racines et éviter les flaques de verglas l'avait démesurément épuisé pour une course en ligne droite. De plus, son approximation de l'heure s'était révélée fausse. Il avait pensé que lors de son réveil le soleil venait de se lever alors qu'il devait être près de midi !

*Quel piètre mercenaire je fais*

Tout en courant, il se demandait ce qui avait pu forcer Ingrid et les deux vieux à s'en aller sans l'attendre sans trouver raison qui vaille. Il avait perdu leurs traces quand ils étaient rentrés sur le territoire des rocheuses et avait tout d'abord imaginé une agréable ballade s'intercalant entre la joie de retrouver le chariot et la randonnée qui promettait de somptueux paysages. Mais ce rêve s'effaçait au fur et à mesure que le temps passait. Des rocs de tailles, des éboulis. Le verglas lui transperçait les os et son armure gelait sur place. Il sentait à présent sa mâchoire du bas lentement se tétaniser et n'osait espérer ce qui arriverait a présent s'il recevait une branche sur la tête.

-Si je tenais celui qui m'a envoyé la branche..., commença t'il à vociférer avant de s'interrompre.

Il était monté aussi haut que sa force lui en laissait l'occasion et devant ses yeux le paysage épandait une couleur mat et brouillée par la brume. Il avait devant lui un possible itinéraire du chariot, mais aucune caravane à l'horizon.
En pestant, il suivi du regard de long chemin permettant de couper à travers la chaîne avant de se demander lequel avait été emprunté par ses compagnons il y a de cela trois heures environs. Il secoua la tête en renoncement avant d'opter pour un chemin que le cheval rabougri et terni par l'age n'avait aucune peine à passer. Il tourna longuement entre les pics et les monts qui perçaient les nuages en se riant de lui. Le vent le poussait tantôt par l'avant et tantôt par l'arrière l'obligeant à user de forces inutiles pour braver le vent. Il n'en pouvait plus. Se refusant une halte, il se remit sur les hauteurs plus baignées par le soleil et moins caressées par le vent mais qui avait l'énorme désavantage d'être verglacée.
Il passa de nombreuses fois son sac de droite à gauche pour contrebalancer la pente et se tenir droit, mais, ses épaules lui devenait douloureuse.

Cul-de-sac.
C'est le mot juste car devant le chemin dont il avait supposé le passage de la caravane, un énorme éboulis s'était dressé. Un rapide coup d'œil sur la végétation lui appris que l'avalanche de gravier devait être ancien d'une dizaine d'années.
Il pesta intérieurement se rappelant tout les mots odieux que la nature lui avait enseignée et après avoir donner des coups dans les rocs et s'être à moitié démit la cheville, il prit son mal en patience et franchit l'énorme monticule.
Il grimpa tout d'abord rapidement, s'aidant des arbres et des arbustes des alentours avant de s'éterniser sur une escalade glacée. Plusieurs fois les rocs encastrés dans la glace de l'hiver s'étaient joués de son équilibre et, après plusieurs contusions et hématomes, il parvint à son but. Il s'allongea un instant sur le sol en plongeant sa main dans son sac. Ses rotules et ses mollets endoloris par les mouvements lui firent mal pendant quelques minutes. Puis, quand il se remit debout avec pour ferme intention de passer les montagnes seul et d'attendre la compagnie de l'autre coté, la neige se mit à dégringoler du ciel et lui vanner l'étendue de pierre.

Il soupira persistant que le sort était contre lui et qu'il n'aurait jamais dû quitter ses marécages.

L'après-midi était très avancée quand il vit de petits feux s'éparpiller dans le paysage désert. Il fronça les sourcils. S'il était ardue de les voir disposé sur les montagnes séparée par des distances variées, il était plus simple de remarquer que légèrement en contrebas de son poste d'observation un camp venait de s'animer. Ce fut le bruit qui l'alerta et qui attira sa vigilance. Il se plaqua dans la fine poudreuse étalée sur les montagnes avant d'observer ce qui se passait.
Quatre huttes montées en vitesse, deux ou trois feux luisants dans un foyer frais et des éclats de rire venant d'une tente en retrait d'où des aléas constant se faisait sentir. Il s'approcha, sa curiosité aux aguets. Il évalua rapidement la scène avant de voir un "garde" faiblement vêtu et se dandinant pour se réchauffer au près du feu. Il s'approcha lentement en rampant dans la neige. S'il s'agissait de caravaniers ou de gardes, il leur demanderait de quoi se réchauffer, dans le cas contraire, il s'écarterait lentement et trouverait un abris pour se protéger du vent et de la neige qui lui tétanisaient les mains et son visage découvert.
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MessageSujet: Re: Quand les montagnes s'étendent...   Quand les montagnes s'étendent... Empty2009-01-15, 21:31

Les Grandes Rocheuses n'avaient jamais été un endroit de prédilection pour les bandits en tous genres qui pouvaient tendre facilement des embuscades aux voyageurs, certes, mais encore fallait-il qu'il y ait des voyageurs assez entreprenant pour tenter de gravir le col!
De petits groupes cependant avaient pris leurs positions au pied de la montagne, où les chemins restaient praticables et les petits bois propices aux pillages des innocents voyageurs endormis qui avaient naïvement pensé trouver un endroit sûr pour la nuit.
La bande de Kromer était de ceux qui s'étaient fait un fond de commerce sur cette méthode et ils descendirent donc en quête de poches à vider.
Cependant, les brigands n'étaient pas réputés pour leur très grande intelligence et le petit groupe se fit rattrapper par la nuit. Décidant de monter le camp, ils installèrent rapidement quelques tentes bancales et allumèrent quelques feus.
Un garde fut nommé et commença sa 'ronde'.

Alors qu'il s'engageait un peu plus profondément dans le sous-bois pour trouver un coin tranquille où vider son trop plein de vessie, le garde en question fit une étrange découverte: un homme, allongé sur le sol, le regardait.
L'homme eut un temps de réaction qui laissa une sensation de flottement dans l'air avant de porter la main à sa lame rouillée et de beugler:
'-Un intru! Un intru a été repéré!'

Le camp resté en arrière fut agité en quelques minutes, des hommes accourant d'un peu toutes les directions.
Ingrid Neels


Ingrid Neels
Ingrid Neels Féminin
Age : 27 ans
Race : Humaine
Classe : Artificier
Niveau : 1
Expérience : 0/3200
Argent : 0!
Dons & Capacités : Maîtrise de l'arquebuse basique, maîtrise de la dague basique, port de l'armure légère, port de l'armure moyenne.
Inventaire : Rapière, dague, pistolet, paquetage (gourde, nourriture au gré des réapprovisionnement, couverture, corde, flûte)
Items : Potion de soins mineurs (x1).
En retraite :
  • Non

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MessageSujet: Re: Quand les montagnes s'étendent...   Quand les montagnes s'étendent... Empty2009-01-15, 21:43

L'impulsive mercenaire était partie au petit matin du campement de fortune qu'ils avaient installés la veille, laissant Maafax où il se trouvait, c'est à dire elle ne savait où.
Le soleil commençait à tomber dans les bras de l'horizon et Ingrid regretta un peu son geste. Oui, c'était vrai, l'absence du muse l'avait exaspéré, et interprétant immédiatement cette absence comme résultante d'une quelconque lubie d'aller faire un tour, elle s'était dit que l'abandonner sur place serait une bonne manière de lui faire comprendre la nécessité de rester groupé dans un territoire hostile, et qu'elle verrait bien ainsi si le 'mercenaire' était capable de se débrouiller seul.
Mais elle avait vraiment espéré qu'il les rattraperait avant la fin de la journée. Elle était même allé jusqu'à réduire l'allure déjà modérée de la bête pour ne pas trop le distancer, mais Maafax brillait toujours par son absence et le remord s'insinua doucement dans l'esprit de la jeune femme.
Peut-être son absence n'avait-elle pas été l'oeuvre du muse lui-même mais une conséquence d'une action fâcheuse. Peut-être était-il en situation dangereuse en ce moment-même, voire mort?

Tss, n'importe quoi.

Il est vrai qu'Ingrid s'était plus à dévaloriser le muse, mais plus par taquinerie que par réel mépris. Il était relativement fort et bien armé, il pouvait se débrouiller seul. Il le devait.
Pour se déculpabiliser un peu, elle conclut que s'il n'était pas assez fort pour s'en sortir, c'était qu'il était manifestement trop faible et qu'il ne lui aurait donc servit à rien.
Pourtant, cette pensée hypocrite sonnait faux et elle le savait très bien.

Raaaah, pourquoi fallait-il toujours que les choses soit si compliquées?
https://keiter.forumperso.com/t194-ingrid-neels
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MessageSujet: Re: Quand les montagnes s'étendent...   Quand les montagnes s'étendent... Empty2009-01-15, 23:31

Et voilà..., il avait sa réponse. Une épée rouillée, un habit en haillon et une barbe hirsute au visage... pas de doute, il s'était trompé. A la fois surpris et timidement apeuré, il resta figé un instant. Quand il voulu se relever et chasser les chevilles de l'homme qui était à sa portée, il était trop tard. L'homme avait hurlé à plein poumon :

-Un intrus! Un intrus a été repéré!

Maafax se mit en un mouvement accroupi près a bondir et à dégainer. Dans son dos, un brouhaha s'éleva des tentes et des huttes. Le feu traçait des ombres dansantes sur le sol et la nuit silencieuse fut déchirée par un chuintement rapide. Le bandit hirsute, arme au poing, recula soudain. Le muse en profita pour se relever et faire volte face pour s'approcher d'un endroit où se cacher. Mais où ? Son armure noire était parfaite pour se fondre dans la nuit, sauf quand il neigeait - ce qui était assurément le cas.
Le brigand revint à la charge quand ses amis furent en vue. Une fois de plus il hurla - un hurlement gras ( si gras que Maafax aurait pu dessiner la trachée de l'homme). Quand il fut certain qu'il n'avait pas le choix, il dégaina son épée.

*Quelle poisse ! Chuis meilleur à l'arc qu'à l'épée*

Puis il se mit en position de défense. Il avait pensé un seul instant qu'ils allaient l'évaluer le regarder, chercher ses faiblesses, mais que nenni, ils fonçaient en rage sans s'arrêter et bondissaient à allure de géant en criant. Certains titubaient - certainement le froid qui influait sur une pinte de trop - mais la plupart semblaient expérimentés. L'homme-hirsute se fondit dans la masse que formaient une vingtaine de personne.
D'un geste le jeune homme laissa tomber son arc qui ne lui servirait à rien ici et se rua lui aussi dans la bataille, mais l'instant d'après, il se jeta en avant en protégeant sa tête et senti deux ou trois personnes marcher sur lui avant qu'ils ne se rendent compte d'où il était. Il fit une roulade et sabra l'air autour de lui. Les brigands s'écartèrent un instant avant de se mettre à donner des coup de lames et de haches que Maafax n'eut aucun mal à éviter tout d'abord, puis dans la masse, senti une lame raser un mollet et une autre cogner son armure. Sous le choc, il tituba. L'un des brigands lui prit le poignet et le tira vers lui. Il se débattit, et donna un coup d'épée.

Sa vision se troublait. La lune immobile et les masses autour de lui qui jouaient à lui faire peur, à feinter et à faire résonner son armure. Le silence de la nuit et du vent contre les hurlements bestiaux et brutaux des brigands. Il entendait un son résonner dans ses oreilles, un son plus fin, strident mais tellement mélodieux. Au plus profond de son âme, de son corps, de son sang, il sentait les battements de son cœur résonner. Son souffle s'atténua tandis que le temps ralentissait autour de lui. Puis il se souvint.
Combien de fois il avait fait la course contre la marée? Combien de fois il avait fait tempêter les feuilles des arbres, combien de fois il avait chevauché le vent et disparut dans la brume ? Il jouait avec ses dons enfouis au fond de lui et qu'il n'utilisait que très rarement pour jouer généralement. Il jouait avec le vent mais avec sa vie car il savait ce qui se passait : ses bras devenaient lourds, ses jambes se dérobaient et s'il ne voulait pas dormir, il sommeillait dans un endroit sans rêve où il ne pouvait bouger. Pourquoi pensait-il a ça ?
Il s'éveilla soudain, le silence résonnait. Les bras se tenait en l'air et s'abattait plus pour s'amuser mais pour toucher et tuer. Un battement de cœur dans sa poitrine lui déchira un cri et il se mit à penser :

*ça y est... c'est le moment*

Il se retourna. Dans ces mouvements lents qui se décrivaient autour de lui et qu'il évitait d'un simple mouvement, il se posait la même question. Il ralentissait le temps ? ou bien était-ce lui qui s'accélérait ?
Il donna un coup de bras derrière lui, se retourna dans une masse médusée et vif comme le vent qui tempêtait, sortit de la meute de brigands en quelques coups de lames qu'il hésita à administrer. Il devait sortir, fuir... pas tuer les gens les uns après les autres.

Quand il parvint à s'échapper de ce qui l'entourait, il entendit le son mat du silence se "décaler" et disparaitre. les échos s'élevait derrière lui tandis qu'il tentait de s'enfuir en contrebas. Ses jambes devenaient du plomb, son sang ne fit qu'un tour et sa vision se brouilla. Il tomba en avant et dévala la pente, sonné par l'énergie qu'il avait perdu. Il sentit la neige s'étendre et son armure se rayer sur le sol. Les bruits derrière lui devenait plus fort, des hurlements ou bien des paroles de chasses.

Il s'évanouit, il était foutu.
Ingrid Neels


Ingrid Neels
Ingrid Neels Féminin
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MessageSujet: Re: Quand les montagnes s'étendent...   Quand les montagnes s'étendent... Empty2009-01-16, 20:40

La nuit était tombée, plongeant de nouveau les montagnes dans une obscurité menaçante. A regrets, Ingrid devait bien constater que Maafax n'était toujours pas revenu. C'était dommage, mais elle n'y pouvait rien. Partir le chercher maintenant serait une perte de temps inutile et stupide. Elle n'avait aucun moyen de savoir où il avait pu aller, ni même s'il était encore en vie.

En quête d'un endroit propice où passer la nuit, ils continuèrent donc leur lente progression à travers les chemins sinueux de la montagne, évitant au mieux les obstacles dissimulés dans la pénombre ambiante.
La petite chariotte sortit d'un virage et Ingrid fit aussitôt signe au marchand de stopper le véhicule. Un peu plus loin, elle pouvait distinguer la faible lueur d'un feu.
Se pouvait-il que ce soit le muse qui l'ai allumé? Non, ce n'était pas possible, le feu se trouvait en avant sur la route, et Maafax avait dû partir après eux, et à pied qui plus est. Quoique... Les routes qu'ils étaient obligés d'emprunter à cause de la largeur de la caravane serpentaient beaucoup et le muse seul et à pied avait pu couper tout droit à travers les bois.
Bah, je suppose que le seul moyen de le savoir, c'est encore d'aller jeter un oeil...
Intimant aux deux autres de ne pas bouger de là tant qu'elle ne serait pas revenue, elle descendit sans bruit de la charette et s'approcha à pas feutrée de l'endroit d'où provenait la lumière.
Et en effet, elle y trouva Maafax. Sauf qu'il n'était pas seul.

Dissimulée derrière un buisson d'épineux qui lui permettait d'avoir une vue d'ensemble sur la scène, elle analysa rapidement la situation. Maafax était au prise avec six, peut-être sept agresseurs qui avaient tout du brigand de base.
Fff, les hommes... On n'peut pas les laisser seuls cinq minutes...
Elle était presque sortit de sa planque, sa rapière à nu, quand elle stoppa net.
Qu'est-ce que...
La scène avait subitement changé. Une forme indéfinie se déplaçait d'un bout à l'autre du 'champ de bataille' à une vitesse impressionnante, taillant en pièce les brigands désemparés. Au passage, Maafax semblait avoir disparu.
Ingrid plissa les yeux et essaya de comprendre ce qui était en train de se passer. A certains moments, elle avait l'impression de distinguer une silhouette à l'intérieur de la forme mobile, mais jamais assez longtemps pour clairement la reconnaître. Puis petit à petit, elle ralentit, et Ingrid reconnu le muse.
C'était lui cette...chose?!
Alors elle comprit. Lorsqu'elle avait elle-même développé des aptitudes 'spéciales', on lui avait expliqué ce qu'était le don et comment l'utiliser. On lui avait aussi dit qu'il en existait différentes sortes, et peut-être même certains encore inconnus. Mais elle n'avait encore jamais rien vu de tel. Qui sait ce que les Dieux pouvaient leur réserver?

Mais les cadeaux des Dieux étaient à double tranchant, et l'utilisation du Don vidait de l'être son énergie vitale. Maafax s'écrasa au sol, les bandits se jetant sur lui pour l'achever.
Merde.
Elle sortit en courant de derrière son buisson et profita de son léger effet de surprise pour planter la lame fine de sa rapière entre les côtes d'un premier homme qui tomba avant d'avoir compris pourquoi. Mais il restait encore deux hommes debout et, à l'évidence, près à vendre chèrement leur peau.
Le visage d'Ingrid n'avait plus rien d'amical ou de joyeux, elle était même un peu...effrayante. Le regard noir, la machoire serrée, elle se tenait en position de garde, les genoux légèrement fléchis, dans une pose presque animale.
Un premier homme se jeta sur elle dans une charge lourde qu'elle évita d'un bond sur le côté avant de toucher son ennemi d'une attaque latérale au flanc qui ne fit qu'entailler le mince gilet de cuir de son adversaire. Elle n'eut que le temps de se baisser pour éviter le couronné du deuxième homme et fit une roulade rapide en grimaçant à cause du froid, pour se remettre à distance. A une contre deux, il allait falloir que la belle joue stratégie.
Elle se déplaca de façon à se retrouver dos à un arbre, ce qui fit sourire les deux hommes, persuadés de l'avoir coincée et de pouvoir en finir rapidement. Seulement, alors qu'ils se rapprochaient de plus en plus, pointe en avant, elle se laissa submerger par l'Appel de son don, le sentit couler à travers ses veines, à l'intérieur de ses membres, et au moment même où l'épée souillée de l'homme allait se planter dans son abdomen, disparut dans un nuage de brume. Traversant littéralement les deux hommes, elle reprit sa consistance et embrocha le plus proche des deux.
Elle allait faire de même avec l'autre mais ce dernier, un peu plus vif que l'autre, para son coup.
Trop près à présent pour retenter une attaque, Ingrid décocha un magnifique coup de poing au visage de son adversaire, puis sortit rapidement sa dague accrochée à sa ceinture pour en finir.
Mercenaire jusqu'au bout des ongles, elle s'assura rapidement que Maafax était toujours en vie, avant de fouiller les corps. Elle ne récupéra pas grand chose d'intéressant, hormis un collier d'assez belle facture, sûrement fraichement volé. Elle pourrait toujours le revendre.

Après être retournée chercher l'aide du vieux marchand, ils ramenèrent le corps inanimé du muse et l'allongèrent dans le chariot sous les yeux inquiets de la femme.
"-Ne vous inquiétez pas, il a seulement besoin de repos."
Pas très rassurée, la vieille femme fixait les blessures sanglantes du muse et insista pour rester auprès de lui. Ingrid n'émit aucune objection. Si ça peut lui faire plaisir.
Elle avait elle-même inspecter brièvement l'état de leur compagnon et avait constaté que la plupart des blessures étaient superficielles. Donnant quelques conseils à la marchande, elle la laissa ensuite s'occuper du nettoyage et du pansage du blessé.
Malgré la noirceur de la nuit, la mercenaire reprit la route après avoir allumé une lampe à huile pour pouvoir suivre la route. Mieux ne valait pas rester dans le coin.
Elle guida la caravane toute la nuit et s'arrêta au petit matin en lisière de forêt. Devant eux s'étendaient les plaines de Shor, océan de prairies verdoyantes où des petits villages marchands flottaient, tels des îlots.

La jeune femme monta à l'arrière du véhicule pour voir un peu comment le muse se portait. Il dormait toujours, mais plus paisiblement. Son état semblait s'être grandement amélioré et Ingrid ne doutait pas qu'il fût réveillé et en forme avant la fin de la matinée. Elle s'attarda un peu sur les traits de Maafax. Elle était contente qu'il s'en soit sortit.
Redescendant de la charette, elle alla se poser sous un arbre où elle s'assoupit elle aussi.
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