Nom: Eni Foree
Prénom: Amalia
Surnom: //
Age: 26
Sexe: Féminin
Race: Humain
Lieu de naissance: Avoriaz
Métier: Elle essaye de joindre la rébellion, elle a fait des études en diplomatie.
Dons: Métamorphisme énergétique.
Orientation: Contre les chérubins.
Physique:
Amalia est d'une taille et d'une stature normale. Elle n'est ni grande, ni particulièrement petite. Elle est plutôt fine, sans être musclée ou agile. Elle possède des hanches larges, un bassin solide et des jambes longues, mais cela s'arrête là. Sa chute de reins est minime, sa poitrine inexistante, ses épaules à peine droits. Son port de tête est celui d'une paysanne, et sa démarche celle d'une courtisane effarouchée en permanence. Elle n'attire les hommes que par son esprit, car sa beauté est plus que relative.
Ses yeux aux iris brunes siègent au milieu d'un visage rougi par l'air frais, et encadré par une chevelure de feu. C'est sans doute la chose la plus remarquable qu'elle possède, après sa capacité innée à régler les conflits: ses cheveux. Coiffés à la va-vite, ils ressemblent souvent à une masse informe ébouriffée, ce qui lui donne parfois une apparence de harpie. Il arrive cependant qu'elle les noue derrière sa tête, en chignon ou à l'aide d'un catogan (jamais en natte!).
Les vêtements qu'elle porte ne souligne pas ces... formes inexistantes. Elle possède de nombreuses robes larges aux manches évasées et aux bustes amples, mais elle ne les revêtit plus depuis qu'elle est obligée de fuir sans relâche les chérubins. Elle préfère enfiler un habît proche de celui d'un homme: une chemise pâle, une veste sombre, des gants de cuir, une large ceinture pour son fleuret -qu'elle garde toujours avec elle-, un pantalon de toile tissée et de lourdes bottes (de marche, évidemment). Elle reste très féminine malgré cela, grâce à ses très longs cheveux.
Caractère:
Amalia était une femme calme et reposante, dans sa jeunesse. Une partie de ce caractère lui est resté. Elle n'aime pas l'agitation et préfère régler tous ses problèmes dans une atmosphère tranquille. Cela énervait ses supérieurs car elle prenait toujours un temps infini pour peser le pour et le contre de ses décisions, et n'en venait jamais assez rapidement au choix extrême. Dès qu'elle le peut, elle choisit la manière pacifique. Dans le passé, elle en a d'ailleurs beaucoup bavé pour imposer son point de vue face aux généraux: un problème de loups ? "On tue tout!", et elle avait à lutté non contre les loups, mais contre cette décision arbitraire et expéditive pour se faire entendre: "Pourquoi ne pas tout simplement construire des enclos?"
Autrefois responsable et dévouée, elle aurait fait une excellente conseillère municipale de Symph, faisant partie de la noblesse et de la famille de l'ancienne Intendante (Eni), et n'aurait pas hésité à travailler plus qu'il n'en fallait, mais la vie en a décidé autrement. Après ses études, les chérubins débarquèrent. Désormais, elle est contrainte de fuir, cependant elle ne s'est jamais fait prendre car elle possède le don de trouver les bons moyens d'éviter d'être repérée. Elle a d'ailleurs beaucoup d'esprit et trouve toujours des solutions à tous les problèmes. Elle est aussi une grande adepte du jeu d'échecs, même si avouons-le, n'a rien à voir avec le reste.
Malheureusement, toutes ces qualités s'éclipsent vite devant une réalité idiote: elle est paranoïaque. Si elle se ballade toujours avec son fleuret à la ceinture, c'est pour pouvoir empêcher un quelconque assassinat -d'elle ou d'un autre- devant ses yeux. Si elle est toujours sur le dos de tout le monde à tout vérifier, c'est car elle ne supporte pas qu'on lui cache quoique ce soit. Elle veut toujours tout savoir, être omnisciente, éviter d'être trahie. C'est une peur qu'elle ne peut s'empêcher d'avoir en quasi-permanence. Certains diront qu'elle fait attention à eux, s'occupe d'eux, est omniprésente pour pouvoir mieux les protéger. Ils ont tout à fait tort, même si en effet elle fera tout ce qui est possible -pacifiquement- pour les protéger, elle n'est là que pour veiller au grain.
Elle a prit la citation "Méfiez-vous de vos amis plus que de vos ennemis" comme philosophie de vie, et est de ce fait, particulièrement énervante.
Armes maîtrisées: Sabre, cimeterre, glaive, épée à une main et deux mains, mais surtout fleuret.
Disciplines maîtrisées: Diplomatie, sciences économiques, sociologie, psychologie.
Histoire:
Le coup lui entra dans la mâchoire à une vitesse folle, lui arrachant un gémissement et lui éclatant la lèvre inférieure. Elle vacilla, se maintint debout en s'accrochant à une caisse de matériel derrière elle, et releva les yeux sur son adversaire.
-Alors, princesse, on se la raconte moins maintenant ?
Pourquoi n'avait-elle pas choisi de prendre son escorte ? Le cortège royal, finalement, c'était moins risqué que marcher seule dans Symph. Surtout que cet étranger n'était sûrement pas de la ville muse. Il paraissait humain, ou... orc peut-être. Un mélange hideux en tout cas. Ses canines longues appuyaient sur ses lèvres retroussées, tandis qu'il lâchait une bordée de juron en se ruant une fois de plus sur la jeune femme. Celle-ci tenta de faire un écart, en vain.
Un second coup de poing l'atteint au ventre, lui coupant la respiration. Elle ne pouvait plus parler, sous le choc, la peur et la douleur.
-C'est toi qui a donné l'idée aux conseiller de fermer les portes à vingt-deux heures hein ? Tu n'as pas pensé à nous, la guilde des voleurs et des contrebandiers ? On rentre comment maintenant ?
-J'ai pensé aux loups !
-Les loups, les loups. Pour les paysans ça. Tiens, manges!
Il lui envoya une nouvelle ruade qui la fit s'affaisser. Elle observa le sol sur lequel se déposait lentement le sang de ses lèvres.
-Tu va périr pour toutes ses idioties que tu racontes à l'Intendant sous prétexte que tes études et ta noblesse te donnent tous les droits ! Sale bourgeoise !
Périr ? L'homme-orc lui lança un violent coup de pied dans les côtes, mais elle arriva à l'esquiver en roulant sur le côté. Son fleuret se trouvait toujours à deux mètres derrière le colosse.
Des larmes atteignirent ses yeux, et commencèrent à rouler sur ses joues alors qu'elle passait sa langue sur sa lèvre meurtrie. Si cela continuait, le reste allait être aussi meurtri. Elle pensa à implorer la pitié, mais si elle devait mourir, autant le faire avec dignité.
-Alors, tu as peur ? Prends-toi ça!
Il lui décocha une fois de plus un affreux coup de pied, mais instinctivement, la rousse se décala et saisit son mollet en vol. Elle tira dessus le plus fort qu'elle le put. L'homme glissa en arrière et, dans un geste désespéré, tendit la main vers la caisse de matériel sur laquelle Amalia s'était rattrapée plus tôt. Sans aucun effet, il s'assomma sur le sol de pavé.
Le silence revint sur la minuscule ruelle, brisé par la respiration saccadée de la jeune femme.
Elle ne prendrait plus jamais de ruelles, jamais.
Née dans les faubourgs d'Avoriaz, Amalia a grandit loin de ses cousines car son père, conscient qu'elle ne serait pas héritière de quoique ce soit, la prédestinait cependant à des hautes fonctions hiérarchiques. Grâce aux contacts qu'il avait à Symph avec les muses, il espérait pouvoir la faire entrer au conseil des sages, ou au moins au conseil municipal. Elle grandit donc en apprenant tout ce qu'elle devait savoir: la politique, la psychologie, les négociations. Sa mère, riche marchande de son état, l'aida beaucoup pour apprendre le maniement des denrées, des roupilles et autres monnaies sonnantes. Elle lui apprit comment rouler dans la farine les autres marchands, et faire de fausses promesses. Pourtant, Amalia resta toujours franche et responsable: ce qui permit à son entourage une foi sans borne dans ses capacités. Elle fit ses études dans un conservatoire huppé d'Avoriaz, sans réussir particulièrement mieux que les autres, mais passa tous les concours et atteint le diplôme de Responsable politique et diplomate agréé d'Avoriaz sans grand mal. Son père l'exila en Symph dès l'obtention dudit diplôme afin qu'elle achève ses études dans la ville où elle deviendrait conseillère: elle s'installa avec plaisir dans un palais royal somptueux aux pierres blanches et aux étages richement décorés.
Puis un jour, alors que ses études touchaient à leur fin, l'Invasion eut lieu. La politique de Symph avait toujours été remarquablement frileuse et quand la ville plia devant la menace, Amalia sentit qu'il était bon de partir. Elle se prépara donc à voyager dans le sud, vers Kyr puis Caldirae qu'elle pensa préservées. Avec les fonds publics et sans aucune gêne vis-à-vis de la population, elle monta son propre cortège royal et se dirigea, avec dix chevaux pour huit hommes et deux femmes, à travers les marais. Ils payèrent un guide qui les mena jusqu'au petit port du village de pèche nommé Morkenn, à l'extrême sud, où ils empruntèrent un navire pour se rendre sur la petite île de Caldirae.
Le reste de sa famille s'exila sûrement.
Les vivres vinrent rapidement à manquer, même dans les plus hautes instances de la cité où elle avait été accueillie (et vivait au frais de l'état comme l'intégralité de son escorte), et après de longues tractations avec des marchands, elle parvint à négocier une place clandestine avec son garde du corps pour revenir sur le continent. Malheureusement, à peine à quai, ils se firent arrêter par des chérubins particulièrement heureux de mettre la main sur de nouveaux esclaves.
Elle fut donnée comme servante dans une maison de Kyr. On lui retira toutes ses possessions, que son maître enferma dans une armoire: l'armoire interdite, comme il la nomma. Et elle devint l'esclave à tout faire: cuisine, ménage, ordures, divertissement, mais elle servit aussi de jouet sexuel ou de pantin pour torture. Pendant deux mois, interminables, atroces. Elle pria tous les jours. Puis, un soir, elle parvint à s'échapper. Un miracle ! Priez donc.
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