|  Sujet: Amies-Ennemies (suite) 2009-11-21, 18:18 | |
| Suden enfin. Le voyage depuis Fenz avait été long et monotone. Il leur avait fallu quitter les forêts du nords puis traverser une partie des rocheuses mais la cité se dressait enfin devant eux. Autrefois fier bastion de la résistance, la ville offrait maintenant une figure défigurée par l'architecture chérubine très nettement orientée vers un côté souterrain ou terre à terre alors que les structures keiterienne avait une très nette tendance à pointer vers les cieux. La chérubin soupira et mit pied à terre avant de s'étirer. Tout ce temps passé sur sa selle l'avait engourdie, elle finirait le voyage à pied. Menant sa monture par la bride, elle entraina son groupe jusqu'aux portes de la cité. Après un rapide contrôle, ils pénétrèrent sans encombres la cité et tandis que Zehir prenait sa monture et se chargeait de caser tout le monde quelque part, la chérubin accompagnée de Thalia regagna les appartements qu'elle était censé occupé:
- Je veux que tu me trouves où Soloa travaille le plus rapidement possible. Où elle habite, quel est son rôle etc. Plus vite on en aura fini avec cette mission mieux ce sera.
- Souhaitez vous que nous vous la ramenions?
- Contente toi de la mettre sous surveillance. Je m'en chargerais moi même.
- Bien madame.
Et la chérubin congédia son lieutenant d'un geste de la main. Oui... Elle souhaitait s'occuper de cette affaire elle même pour une seule et unique raison: ce doute qui la taraudait continuellement depuis quelque temps et qui faisait rayonner son Fragment. Elle voulait savoir si elle était toujours capable de trahir une ancienne camarade de la sorte... Pourquoi trahir au fait? Soloa était toute dévouée à la cause des chérubins elle n'avait aucune raison d'avoir fait quoi que ce soit de mal... Dans ce cas pourquoi Irvin voulait il la voir et pourquoi l'avait il envoyé elle? La chérubin ferma les yeux et laissa la Pierre faire son travail, balayant ses question d'un geste de la main. Elle était fatiguée, ils avaient énormément voyagé ces derniers jours. mieux valait garder ces question pour Soloa. Pour quand elles se retrouveraient face à face.
Quelques heures plus tard, Thalia frappait de nouveau à sa porte. Visiblement Soloa semblait mener une vie plus que paisible comparée à ses anciennes activités. Un travail et une paye plus qu'honorables tandis que sa propre habitation respirait le confort et la tranquillité. Shaara haussa un sourcil surprit en apprenant la nouvelle. Décidément cette guerre les avaient autant changés l'une que l'autre. Elles dont les lames semaient autrefois mort et terreur sur les terres dévastées de Sal, voilà qu'elles n'aspiraient plus qu'à une vie simple et tranquille... Une bien improbable transformation. Thalia n'avait laissée que deux hommes aux aguets, Shaara ayant clairement précisé qu'elle souhaitait régler l'affaire par elle même. Le plan était pour le moins plutôt simple vu qu'il n'y en avait pas: Shaara se présenterait au logis de Soloa une fois celle-ci présente chez elle et lui exposerait la situation. Irvin avait clairement précisé vouloir la voir en personne ce qui explicitement signifiait qu'elle devait être vivante... dans tous les cas, la chérubin n'aurait su dire si elle aurait été capable d'éliminer son amie en cas d'une quelconque résistance. Si effectivement celle-ci résistait et parvenait à échapper à la jeune commandante... Zehir avait simplement reçu l'ordre de la pourchasser et de la capturer quels que soient les moyens employés et quel que soit l'état dans lequel Shaara se trouverait.
Saisissant son arme, la chérubin la fixa solidement à sa taille, se demandant encore une fois pourquoi Irvin l'avait choisie elle. Elle jeta un coup d'œil à la cape de velours qui trônait sur un meuble, hésitant à s'encombrer d'un vêtement aussi inutile en combat puis y renonça et sortit. Elle congédia Thalia à la sortie de ses appartements et celle-ci s'empressa de rejoindre les autres. Soloa était autrefois un traqueur et ne devait pas être pris à la légère. L'habitation n'était pas située très loin mais la chérubin ne put empêcher un fort sentiment de culpabilité de remonter. Cela lui arrivait trop souvent ces derniers temps et elle se demanda si la Pierre n'avait pas perdue de son pouvoir. Elle passa sans un regard devant la ruelle où Zehir et ses quelques hommes patientaient. Ils allaient normalement se répartir autour de l'habitation de façon à ne pas rater une éventuelle sortie de leur cible. Arrivée devant la porte, la chérubin hésita et maudit une fois de plus le général Irvin. Décidant de ne pas céder à la pression, elle ferma les yeux et laissa la Pierre la réchauffer avant de frapper d'un air décidé à la porte.
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