Prénom: Floradel.
Nom: Eni Keeha.
Surnom: L'Intendante.
Âge: 31.
Race: Humaine.
Situation: Noble.
Profession: Intendante d'Avoriaz.
Lieu de naissance: Avoriaz.

Classe: Mage.
Disciplines maîtrisées: Elle sait écrire, lire, faire de la calligraphie, utiliser un sceau pour ses lettres. Elle parle le Keiterien commun et possède des notions d'elfique ancien exactement comme sa demie-sœur. Elle connaît bien la ville d'Avoriaz, sa politique comme sa géographie. Elle sait commander les troupes, rédiger des discours, elle comprend l'économie et la diplomatie. Elle sait négocier auprès de tout le monde.
Détails: Floradel est la demie-sœur de Sarah Eni Keeha Silvadan. Elle est considérée comme la fille prodige de la famille Eni.

Élevée dans les fondements de la famille Eni, elle estime plus que tout cette dernière et se révèle donc être une personne responsable, dure et courageuse. Ses sœurs, ses parents et ses professeurs lui ont toujours enseigné les vertus qui mènent au bien du peuple: la douceur mais l'intransigeance, la générosité et la solidarité, le courage. Floradel pense que l'espoir est un des ingrédients d'une vie parfaite, tout comme la patience, et qu'elle ne ferait rien sans la religion. Elle n'a malheureusement ni l'un, ni l'autre. Elle n'est pas patiente et relativement peu croyante, au contraire de sa demie-sœur Sarah.
Elle sait faire preuve d'abnégation mais elle essaye de n'accomplir aucun sacrifice inutile et de satisfaire ses propres envies lorsqu'elle en ressent le besoin.
Meneuse dans l'âme, elle est déterminée à garder Avoriaz à sa place de ville principale du continent et à protéger son peuple de toutes les menaces possibles.
Capable d'être arrogante, Floradel sait ce qu'elle vaut et ce qu'elle représente et s'impose parfois aux autres comme étant la seule solution à leurs problèmes, comme la majorité des politiques font. Elle s'avère souvent orgueilleuse et ne se gêne jamais de faire des remarques cinglantes ou de mauvais ton.
Elle possède une ardeur, une envie de bataille contre le reste du monde -dans le bon sens du terme, elle souhaite aller face aux ennuis et les régler- qui redouble d'intensité à chaque nouveau problème.
Cependant, Floradel est aussi trop téméraire. Sans peurs, elle court parfois au suicide sans s'en rendre compte. Si elle sait dissocier le bien et le mal avec une clairvoyance parfois prodigieuse, elle n'estime pas le danger avec précision et le mot « prudence » ne fait pas partie de son vocabulaire.
De plus, si elle aime partager, elle a du mal à recevoir et il lui est intolérable d'être dépendante de quoique ce soit, ou même redevable, point sur lequel elle ressemble énormément à Sarah. Elle tient tellement à être la maîtresse de son destin qu'elle oublie facilement que l'on trouve toujours plus fort que soi, qu'on ne peut tout choisir ou qu'il faut parfois s'avouer vaincu.

De haut en bas.
La racine de ses cheveux roux est nette et propre, son cuir chevelu est d'un parfait qu'elle entretient comme la prunelle de ses yeux par de nombreux lavages à l'eau fraîche. Ces longs et doux fils rouges qui lui servent de crinière encadrent un visage fin et pur très allongé. Les magnifiques iris bleues qu'elle possède disposent d'un regard charmeur et chaleureux, accentué par un sourire imperceptible entre ses lèvres à peine marquées.
Son cou est long mais souvent caché par ses cheveux de feu qui descendent sur son buste et ses épaules. Chose notable sur l'omoplate gauche, un tatouage sombre représentant une croix englobée d'un cercle aux bords tremblants rappelle son ancienne appartenance à la Confrérie des Mages Noirs.
Floradel se tient royalement droite, ce qui fait ressortir ses formes sveltes, généreuses. Elle n'est pas musclée ni robuste, mais un regard averti noterait sûrement sa taille et sa stature prévue pour la course ou la fuite.
Elle n'a pas une poitrine ni une chute de reins très impressionnante, mais elle est agréable à observer, et agile dans ses mouvements.
Ses bras sont fins et souvent recouverts d'un châle sobre. Ses mains de pianistes n'arborent aucune blessures, et la jeune femme s'en sert de manière très gracieuse.
Pour protéger ce corps dans la fleur de l'âge, la maire ne porte que des vêtements simples, sans fioritures ni froufrous inutiles. Il est parfois même difficile de reconnaitre des habits princiers dans le choix des étoffes qu'elle fait elle-même, ou le blanc est la couleur dominante. Exceptés les vêtements honorifiques, souvent des armures, qu'elle est obligée d'enfiler pour les offices et la guerre -car elle commande parfois les troupes de loin. Très loin.

L'air bourdonnait de conversations et une cascade de sons harmonieux de violons et de voix provenait de l'estrade de bois où cinq ménestrels tentaient de divertir l'assemblée. Dans la Grande Salle de Réception du Palais d'Avoriaz, les courtisanes allaient et venaient, grouillaient autour du buffet ou gloussaient devant leurs congénères, ravissantes dans leurs robes de soirées, qui dansaient aux bras de damoiseaux tout sourire.
Ça et là, des petits attroupements s'étaient formés et les discussions allaient de bon train, sur les nouvelles du pays, l'état de l'économie ou le dernier diadème à la mode. De nombreux regards se portaient, à la dérobée, sur la famille royale qui sans participer aux festivités, veillait au grain.
Mira tira la manche du complet aux couleurs criardes de son père et celui-ci se pencha vers elle doucement. Elle sentait son léger parfum d'été et ses lèvres alcoolisées. Il avait toujours cette odeur, elle s'en souvenait depuis sa tendre enfance.
— Qu'y a-t-il? s'enquit-il, un sourire aux lèvres.
— Ce sont eux, les Eni? demanda Mira en accompagnant sa question d'un geste vers un groupe de jeunes femmes rousses et souriantes.
— Oui. Ne les montre pas du doigt ainsi.
— Qui est la Reine?
— L'Intendante. Je t'ai répété cent fois, c'est une Intendante, pas une Reine.
— Pardon.
Mira avait toujours préféré discuter librement que de suivre l'étiquette et son vocabulaire s'avérait souvent simple. Elle ne différenciait pas une Reine d'une Intendante ; elle supposait que c'était une des raisons pour laquelle son père ne la pensait pas encore prête à être mariée, bien qu'elle ait l'âge, et pour laquelle ils ne se rendaient que rarement à la cour d'Avoriaz, malgré leur titre de noblesse. Parce qu'elle ne se souvenait ni des visages, ni de l'étiquette.
— Celle qui ne sourit pas. Floradel Eni Keeha. Elle a les cheveux plus longs que les autres.
Mira l'observa, envieuse. Elle rayonnait malgré son air sérieux, belle et simple. Elle portait de riches vêtements amples, aux couleurs terre et orangées. C'était la personne la plus importante d'Avoriaz qu'elle n'aurait jamais l'honneur de contempler.