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 Un muse dans la ville

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MessageSujet: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-14, 15:22

Maafax était transi de froid. La distance qui séparait les marécages de Kyr de la ville était énorme, du moins, elle le paraissait. C'est sur cette idée qu'il s'approcha de la ville.
Ses yeux était émerveillé.
Plus d'eau rance et plus d'air vicié, tout était pur.

Le jeune homme était sur un chemin pavé, rigide et frais qu'une petite pellicule de glace recouvrait. Il faisait glacial et l'air était légèrement humide, chose normale pour la saison. La route était pavée de pierres blanches qui conduisait à un carrefour d'où des bêtes et des caravanes s'entremêlaient pour donner une définition au mot "économique". LA muraille externe de Suden constituait une véritable merveille architecturale. Le roc blanc et gris contrastait avec le ciel azuré qu'aucun nuage ne perturbait. Mais la scène harmonieuse se ternit bien vite quand une petite bataille dans les voies menant à la cité bouscula tout une rangée. On pouvait entendre crier des hommes et s'insulter de tout les noms, des bêtes affolées qui meuglaient et des enfants qui excitaient la foule en se dandinant et en encourageant la bataille.
Maafax évalua de loin la scène qui semblait être courante car il fut bousculé par une dizaine de gardes en armures qui d'un geste expert évitaient les chariots et écartaient les arrivants.
Le silence retomba et la foule se remit en marche vers la ville.
Le jeune homme ne savait quoi penser. Il comprenait que certaines personnes cherchent à visiter les marécages. Cela devait les réjouir de n'avoir personne au dessus d'eux qui regardaient leurs armes et détaillaient les vêtements d'un air curieux.
Ils devaient certainement se sentir libéré d'un monde oppressant.

Maafax toussota, et sortit de la file où il était pour rebrousser chemin. Il s'approcha d'une femme qui tenait deux enfants entre ses bras

-Ne me quittez pas, vous pourriez vous perdre...
elle s'interrompit en voyant l'homme en armure qui lui faisaient face.
-Madame, puis-je savoir où il y a une route un peu moins bouchée s'il vous plait ? demanda Maafax

A ces mots, la femme éclata de rire et interpela son mari qui était deux ou trois mètres plus en arrières et qui peinaient à suivre le rythme.

-Tu entends ça chéri ? Le monsieur demande où il y a une autre route.

Une nouvelle fois, un éclat de rire répondit suivit de deux ou trois sourires de villageois aux alentours, ce qui énerva Maafax.
Comprenant qu'il n'apprendrais rien, il revint sur ses pas et se remit en marche vers la ville. Il imita les gardes qui l'avaient bousculés il y a de cela un instant et avança rapidement, à grand pas et sous les cris de chacun lui demandant de revenir à sa place, paroles qu'il ignora royalement.

Au bout de quelques minutes, il arriva au plus près de la ville. Il pouvait voir derrière la porte gigantesque se découper une ville plus calme qu'à l'entrée. Il ne comprenait pas qu'elle était la raison de tout ce monde. Il se retourna et demanda à un vieillard.

-Dites moi, est-ce que c'est toujours comme ça ?

-Vous n'êtes pas d'ici vous ? fit-il surpris, à quoi Maafax secoua la tête. Les mages noirs ont entendu parler d'opposants qui essaieraient de rentrer en ville pour secouer les gens et la plèbe, et créer une émeute.
-Cette émeute serait une menace pour les mages noirs, continua une femme aux cotés du vieil homme. Mais un suicide pour les villageois aussi. Les mages noirs ont instauré des gardes aux entrées de Suden pour contrôler les inconnus et les écarter de la ville.

La femme le détailla un instant.

-Si vous n'êtes pas ici, vous feriez bien d'avoir un motif valable sans quoi vous iriez repeupler les prisons.

Maafax étouffa un juron et après avoir remercié les deux personnes intrigués, rebroussa chemin avant d'être trop avancé, il cherchait ... et là il s'arrêta. Un homme dans une charrette avançait lentement et, patiemment, dessinait de petits dessins aux brouillons. Il se mit à ses cotés et marchanda une feuille contre quelques flèches qui pouvaient servir de brulot. Puis il la plia en deux, puis encore en deux et descendit de la charrette.
Il se reméla à la foule et attendit d'être face aux gardes. Ceux-ci s'occupaient de fouilles minutieuse, de vérifications de titres et autres formalités administratives. Un peu à l'écart deux soldats gardaient une prison assez petite montée sur roues qui enfermait des femmes, des hommes et des enfants inquiets.
Maafax priait pour que son subterfuge ait une chance de fonctionner.
Quand se fut à son tour, le chef de la garnison sourit.

-Avec les autres... ordonna t'il.

Maafax hocha la tête d'un air sévère.

-Comptez-vous vivre vieux ? dit-il soudain des flammes dans ses yeux.

Les soldats le regardèrent perplexes puis leurs yeux se rivèrerent sur leurs chefs.

-Emmenez-le... j'ai pas de temps à perdre. Mon petit gars, tes menaces j'en ai en pleine face toutes la journée.

Puis d'une voix de stentor, cria un "SUIVANT" tonitruant.

-Comment vous appelez-vous ? continua Maafax dont le cœur battait à tout rompre.
-Qu'est-ce que cela pourrait vous faire ?
-Je suis le messager non officiel de sa seigneurie Eni Keeha.

Les deux hommes se regardèrent un instant?

-Non officiel ? Et quel message apportes-tu donc ? A qui l'apportes-tu ?
-Mon message concerne le dirigeant de cette ville. Votre travail m'a déjà suffisamment retardé, dit-il méchamment en montrant la foule qui se bousculait derrière lui. Quel est votre nom ?
-Et bien ... douta le chef.
-Écoutez moi bien, dans cette cage sont enfermés des gens sans défense, voudriez-vous risquez de connaitre leurs futurs sort ? Les prisons ont besoins d'être repeuplé.

Maafax sentait les mots sortir avec aisance et utilisait tout ce que sa mémoire voulait bien faire paraitre.

-Je ne fais que mon ...
-Je n'en ai rien à faire, mon arrivée était prévue depuis un mois déjà, mon message apporte des localisations de divisions rebelles située sur les grandes rocheuses.
-Je suis désolé, je n'ai pas été prévenu. et ...
-Qui êtes-vous pour être prévenu ? Dirigeant ? Proche conseiller ?Ou bien un sous-fifre dont la confiance n'est pas solide ?

Le soldat pâlit.

-Vous pouvez donner votre message à mon meilleur homme dans ce cas, dit-il en claquant t'il des doigts. Je puis vous certifier sur mon honneur que ...

Un homme s'approcha.

-Je ne crois pas que cela va être possible. Voyez-vous, il sorti la feuille de papier marchandée aux allures élégantes sur lesquelles des armoiries inconnues étaient dessinées, pour que je laisse votre homme la prendre entre ses mains, il faudrait qu'il soit au courant de l'affaire, or celle-ci est top secrète.
-Mais vous venez de dire que cela concernait les soldats dans les ...

Maafax le prit au cou et approcha ses lèvres de son oreilles.

-Vous êtes le plus stupide des chefs que je n'ai jamais vu, susurra t'il. Pas plus capable de reconnaitre un villageois d'un rebelle, pas plus que de reconnaitre que votre homme de main est marqué sur cette liste, dit-il en agitant le papier sous ses yeux. Vous n'êtes qu'un petit pion dans un immense jeu d'échec et si vous me faites perdre mon temps davantage je vous expédie en cour martiale.

L'homme en armure déglutit à ses mots, observa son homme de main d'un regard noir.

-J'ai besoin d'une escorte pour aller jusqu'au palais. Vous
, dit-il en montrant l'homme de main, venez avec moi.
-Mais...
-Je m'en occupe, dit-il en un sourire carnassier.

Et il rentra dans la ville.
Il n'avait pas fait vingt mètres qu'il était émerveillé par la splendeur de la ville. Puis il masqua ses impressions derrière un visage noirs et se tourna vers le garde qui l'escortait et lui dit :

-Faites très attention à vous.

-...
-J'ai essayé de vous sauver. Le nom de votre chef est marqué sur la lettre que j'apporte et qui contient tout les noms des rebelles connus.
-Comment ça ?
-Votre chef est un rebelle, vous n'écoutez pas ? fit-il semblant de s'énerver. J'ai besoin de quelqu'un pour arrêter cette fouille au corps, elle ne sert à rien, juste à faire perdre du temps pendant que les rebelles dans la ville organise l'émeute.
-Et vous êtes aussi au courant que la ...
-Bien entendu voyons, je ne suis pas que messager mais aussi informateur. Je sais tout ce qu'il faut savoir.

Le soldat avait un regard admiratif pour celui qu'il côtoyait ignorant que Maafax ne savait pas ce qu'il allait dire. Le jeune homme regarda le soldat.

-Et bien qu'attendez-vous ? Je vous ai dit qu'il fallait arrêter le chef en même temps que la fouille.

L'homme réagit à ses mots et se mit à courir vers une direction connue de lui seul, Maafax en déduit qu'il rentrait à la caserne.

-Dernière chose, cria t'il. Vous n'êtes pas sensé m'avoir rencontré, ni même avoir entendu parlé du message que je porte.

Le soldat attentif hocha de la tête ne croyant pas ce qu'il allait faire... participer à l'arrestation d'un rebèle aux plus haut rangs. Il se voyait déjà monter en grade.

Maafax regarda le soldat partir puis, à toute vitesse s'encourut. Pour la discrétion s'était raté. Mais il avait des informations supplémentaires, concernant les mages noirs, ce qui lui permit de se faire une petite idée concernant l'état désastreux qu'était la ville.
La ville...
Il n'avait pas pensé à regarder autour de lui les bâtiments et la beauté dont on avait tant profilé les louanges.
Partout autour de lui se marchandait et se criaillait des marchand de poissons, d'alcool et de pierreries. Des marchands de bêtes vantaient leurs animaux et leurs résistances au travail des champs, deux ou trois nains étaient attablés devant un étalage de liqueur à la teinte rosée tendis qu'ils jouaient aux cartes, lorgnaient sur la caisse d'un voisin-marchand de fruit.
Maafax regarda rapidement autour de lui. Il ne devait pas courir sans quoi il serait pris pour un fuyard. Où pouvait-il aller, et combien de temps tiendrait sa supercherie. Il était allé un petit peu fort, mais, sans papier, sans argent, il ne survivrai pas longtemps dans un monde aussi basé sur l'économie. Il lui fallait sortir d'ici a tout pris. Il devait aller à Symph.

Deux jours suivirent où il chercha des groupes de marchands. Quand la chance lui sourit : un groupe de voyageurs avaient élevé une caravane à faible coût. Il leur fallait des mercenaires afin de les sauvegarder des dangers des grandes rocheuses et des plaines de shor.
Maafax discutailla longtemps sur l'urgence de la situation intégrant plus longtemps l'hiver qui arrivait à grand pas que le fait qu'il n'allait pas tarder à être recherché. Son armure qui le rendait visible avait été rangée contre des affaires souillonent, trouées qu'il portait honteusement. Après cette première mission, il pourrait changer d'habit et acheter des vêtements de change plus conventionnel.
Autre problème qu'il avait rencontré, ses problèmes de papiers. Afin de se montrer sincère, il raconta l'histoire de son enfance autour d'un verre de bière que le chef de la caravane et sa femme avait bien voulu lui offrir en échange de son récit. Il fut décidé que durant un temps donné, il se cacherait dans l'appartement du chef de la caravane jusqu'à ce que le départ soit arrangé. Il avait remercié cent fois les marchands et leur avaient promis - après s'etre giflé - qu'il leur serait redevable.

C'est ainsi qu'il sortit de Suden, la ville de partages et de marchands et qu'il avait rattrapé tout son retard concernant les connaissances sur les mages noirs et leur odieuse prise de pouvoir.
Ingrid Neels


Ingrid Neels
Ingrid Neels Féminin
Age : 27 ans
Race : Humaine
Classe : Artificier
Niveau : 1
Expérience : 0/3200
Argent : 0!
Dons & Capacités : Maîtrise de l'arquebuse basique, maîtrise de la dague basique, port de l'armure légère, port de l'armure moyenne.
Inventaire : Rapière, dague, pistolet, paquetage (gourde, nourriture au gré des réapprovisionnement, couverture, corde, flûte)
Items : Potion de soins mineurs (x1).
En retraite :
  • Non

Médailles : Un muse dans la ville 13087826
MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-15, 00:41

L'aube arriva, et avec elle la fraicheur de la saison. Emmitoufflée dans une épaisse cape de voyage brune, la jeune femme marchait d'un pas assuré à travers les ruelles de la ville, évitant d'un pas léger, presque félin, ordures et autres excréments. Tandis que son déhanchement laissait transparaître une nonchalance feinte, ses yeux attentifs captaient le moindre mouvement alentour, analysaient la situation au fur et à mesure de sa progression et calculaient sans cesse toutes sortes de possibilités de fuite ou de mouvement si telle ou telle situation de conflit se présentait.
Elle était à Suden depuis deux semaines et, bien que ce fut son premier passage dans la grande ville, elle s'y sentait déjà comme chez elle. La ville...quelle merveilleuse invention! Source inépuisable de revenus pour qui sait percer les bourses des pauvres passants inconscients de leur perte... En quelques jours, Ingrid s'était ainsi refait un capital, n'ayant qu'à tendre la dague pour aller piocher dans la masse grouillante de la populace de quoi se nourrir pour le soir. Mais ces petits larbins ne constituaient pourtant pas une somme suffisante pour que la jeune femme s'en contente.
Sa lame était pleine d'accrocs et tellement fragilisée qu'elle se briserait sûrement dès la première apparition de givre, et sa tunique rapiécée en plusieurs endroits l'insupportait au plus haut point. De plus, elle avait aperçu en passant l'avant-veille une boutique fort intéressante proposant diverses potions plus ou moins somnifères à long terme qu'il lui dirait bien de posséder au fond d'une de ses poches...
C'était indéniable, Ingrid avait besoin d'argent, et elle devait donc trouver un travail pour remédier à cela.
Elle était ainsi allée de portes en portes, proposant ses services. Mais la situation actuelle ne jouait pas en sa faveur... Les gens étaient écrasés de taxes et préféraient jouer leur sécurité contre la sauvegarde de leurs pièces. Mauvaise époque pour les affaires...

Enfin, après quelques jours de recherche, elle avait dégoté un couple de marchands désirant partir pour Symph, et c'est donc vers leur maison qu'elle se dirigeait. Ses cheveux mi-longs avaient été relevés pour l'occasion et noués grossièrement à l'aide d'une fine lanière de cuir, donnant à son visage un air semi-autoritaire. Arrivée à proximité de ce qu'il fallait en réalité nommer un 'abri' plutôt qu'une véritable maison, elle put constater à la vue de deux silhouettes encore floues que le couple l'attendait. Derrière eux se dressait une caravane un peu branlante, pliant sous le poids des marchandises entassées à l'intérieur. La femme, petite et vieille se blotissait, ratatinée, dans son châle troué, et souffrait manifestement du froid pénétrant de ce début de journée, tandis que son mari essayait de garder un semblant de dignité en se tenant le plus droit possible, une pipe fumante entre les lèvres, les muscles tendus dans une lutte vaine contre le vent glacial qui balayait la cité et pénétrait chaque membre jusqu'aux os.
"-C'ti vous la m'dame qui allons nous accompagner jusqu'à Symph? "
Le grommelement qui était sortit de la bouche du pauvre homme, déjà encombrée d'une pipe, mis un moment à se faire identifier comme une phrase dans le cerveau d'Ingrid qui hocha finallement la tête après avoir minutieusement attardé son regard sur ses deux 'clients'. Elle se demanda silencieusement à quel point ces personnes avaient de quoi la payer et si elles ne lui avaient pas avancé l'argent sur leurs futures espérances de ventes. Bah, pensa-t-elle, s'ils ont voulu me rouler, ils le regreterons bien assez vite, et j'hériterai toujours de leurs marchandises.
"-Et bien, allons-y." Lanca-t-elle en soupirant.
La vieillard grommela de nouveau quelque chose d'incompréhensible, la petite vieille monta en voiture tandis qu'Ingrid prenait place sur la banquette aux côtés de l'homme qui avait pris la place du cocher. L'unique cheval attelé était maigrelet, pour ne pas dire squelettique, et la jeune femme s'étonna qu'il put à lui seul tirer toute cette charge.
Il y parvint pourtant, à faible allure certes, mais c'était déjà ça. Le paysage monotone des plaines du Sud défilait lentement et Ingrid sentit la fatigue la gagner rapidement. Le paysan ne parlait pratiquement pas, si ce n'est pour lancer des imprécations à ses chevaux ou grommeler des jurons inaudibles, et sa femme restait à l'arrière, calée entre deux sacs de farine. Ingrid pouvait l'entendre murmurer quelques fois, et elle s'amusait à penser que c'était sa façon à elle de tromper l'ennui.
Ils dépassèrent un énième hameau, identique aux précédents, sûrement à ceux qui suivraient, tout ne semblait être que répétition, comme si depuis le matin jusqu'alors ils n'avaient fait que parcourir sans cesse le périmètre d'un même cercle, revenant inlassablement sur leurs pas. La nouveauté qui brisa cette impression désagréable arriva vers la fin de l'après-midi, quand ils purent apercevoir le profil des Grandes Rocheuses se profiler au loin. Enfin du relief, des points de repères rassurants pas comme dans cette lande infernale où l'on se noie innexorablement, jusqu'à y perdre la raison.

Quand ils atteignirent le pied de la montagne, Ingrid imposa une halte.
"-Il vaut mieux s'arrêter ici, c'est plus sûr. S'aventurer dans les montagnes de nuit serait du pur suicide, entre chemins glissants et coupe-gorge, on n'y est guère à l'abri...
-C'est vous qui voyez ça m'dame. Nous on voulions juste arriver en un seul morceau à Symph!
-Et bien, je pense que cet endroit fera l'affaire. Nous pourrons laisser la caravane ici et la dissimuler avec des branches. Nous-mêmes camperons à proximité, près des arbres."
Elle ne s'étendit pas sur le pourquoi de ses choix, certaine que cela n'intéresserait pas le moins du monde ses 'clients' et commenca à décharger quelques paquets de couvertures en laine entreposés à l'arrière du chariot. La petite vieille la regardait faire avec de grands yeux paniqués, cherchant à croiser le regard de son mari. Elle semblait avoir envie de dire quelque chose sans l'oser, peut-être à cause de la présence de la mercenaire? Tout ce cinéma l'aggaça.
"-Quoi? Vous préférez dormir sur le sol gelé?"
Le vieux qui s'était occupé de détacher le cheval se précipita en lançant un regard noir à sa femme qui se ratatina un peu plus.
"-Laissez, laissez, j'allions l'faire, vous embêtez pas avec ces bêtises!
-Mais enfin ne racontez pas n'importe quoi et allez plutôt nourrir votre bête. Si je suis capable d'assurer votre sécurité, décharger un chariot ne devrait pas trop me faire souffrir!"
Ingrid sentait la colère monter en elle. Voilà qu'ils lui jouaient la carte de la courtoisie! D'un geste rageur elle souleva un autre paquet, découvrant... les pieds d'un homme. Elle laissa choir mollement sa prise sur le sol et regarda successivement les deux paysans d'un regard mélé d'interrogation et de colère.
"-Et 'ça', c'est quoi? Vous comptiez m'arnaquez en faisant voyager votre ami incognito, ne payant que pour deux? Je comprend mieux votre réticence à me laisser vous aider! Ah mais ça ne se passera pas comme ça, croyez-moi. J'exige la réécriture du contrat sous peine de vous abandonner ici, tous les trois, et j'emporterai votre cheval bien sûr, je ne compte pas rentrer à pied. Mais avant cela, j'aimerai que vous m'expliquiez la présence de cet individu. Si ce n'est dû qu'à un problème d'argent, on aurait pu s'arranger, mais là, ça relève de la tromperie et le tarif n'est pas le même!"
Ses yeux lançaient des éclairs et les deux petits vieux tremblaient de peur, ne sachant comment réagir et fixant anxieusement la lame qui pendait au côté de la jeune femme. C'était ridicule, elle n'allait pas les tuer, mais il faudrait qu'ils se décident à parler rapidement, sinon ils pourraient avoir un aperçu plus... rapproché de sa rapière...
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-15, 22:32

Maafax s'était laissé bercer par le roulement de la caravane. Il se remémorait tout son parcours et surtout, la courtoisie de ses deux paysans. S'il n'aurais pas eu assez besoin d'argent, il l'aurait volontiers laissé à ces deux agréables vieillards. En vivant deux jours avec eux, il s'était aperçu qu'ils parlaient peu, et s'ils ouvraient la bouche s'était pour remplacer le tabac aigri de leurs vieilles pipes.
Il ne comprenait pas comment tant de gens qui vivaient dans le même monde pouvaient tant être différent, les mages noirs, les rebelles, la femme qui lui avait rit au nez dans la foule et le vieillard qui lui avait répondu comme si cela était naturel.
Le soir de son "embauchage" par les deux aimables personnes, on lui avait appris qu'une jeune femme voyagerait avec eux. Il n'avait pas discuté, peut-être s'agissait-il de leur fille ou d'une proche qui avait tenue à faire le voyage.
Puis le lendemain, il était rentré dans l'arrière de la caravane, emmitouflé dans une couverture chaude alors que la température extérieure avait de la peine à remonter.

-C'la vous dérangerons po si vous restions ici durant toute la journée ? Des fouilles sont souvent faites par lo...

Maafax avait simplement sourit et secoué de la tête. Une fois sortit de la ville, il comptait bien se dévêtir et remettre son armure aux allures suspectes, se sentant plus "habillés" sous sa pellicule métallique plutôt que sous les haillons qu'il s'était obligé à porter.
Puis, quelques minutes, plus tard, il avait senti une personne supplémentaire monter à la suite des deux vieillards. Tout le voyage se passa avec lenteur, pas un pas plus rapide que l'autre, pas un cahot plus irrégulier que l'autre.

Maafax était néanmoins attentif au bruit qu'il y avait dehors. A travers la toile trouée et abimée de la caravane, il voyait la ville reculer jusqu'à disparaitre à l'horizon.
Plus l'on s'éloignait, et plus le paysage semblait vide. Il se surprit à se demander à quoi pouvait ressembler la fille qu'il n'avait pas entendu parler une seule fois. L'atmosphère étrange et silencieuse l'inquiétait. Durant la journée, il avait passé son temps à élimé les pointes de ses flèches et minutieusement la pointe de ses poignards. Ils avaient appartenu à sa mère, il ne s'était jamais demandé comment elle se les était approprié et pourquoi elle les avaient gardé tout ce temps, mais il s'est révélé qu'il lui avait déjà sauvé plusieurs fois la vie et que ces couteaux, loin de servir pour la cuisine, avaient déjà tué sans l'ombre d'un remord. Puis il remit un poignard dans son fourreau et cacha les autres en les éparpillant dans son armure qu'il avait remise en sentant le danger de Suden partir. Il l'avait construite de telle manière qu'il y avait des renfoncements un peu partout, ce qui lui permettait de cacher de cette manière des lames invisibles pour n'importe qui. Son épée qu'il gardait à coté de lui avait été suffisamment aiguisé avant de partir et il ne trouvait pas d'utilité à recommencer.

Il s'écoula de longues heures d'inactions où il aurait préféré être aux rennes et discutailler avec les vieillards plutôt que d'être enfermé ici.
Il rongea son frein car quelques temps après, il entendit une voix qu'il ne connaissait pas dire :

-Il vaut mieux s'arrêter ici, c'est plus sûr. S'aventurer dans les montagnes de nuit serait du pur suicide, entre chemins glissants et coupe-gorge, on n'y est guère à l'abri...

A quoi la femme âgée répondit :

-C'est vous qui voyez ça m'dame. Nous on voulions juste arriver en un seul morceau à Symph!
-Et bien, je pense que cet endroit fera l'affaire. Nous pourrons laisser la caravane ici et la dissimuler avec des branches. Nous-mêmes camperons à proximité, près des arbres.


Maafax admira silencieusement l'expérience de la femme. Néanmoins, il trouvait à sa voix des pics de dureté incomparable ce qui le rendit perplexe.

Quand quelques minutes plus tard Maafax sorti de sa couverture, il fut surpris par la mystérieuse inconnue qui pris un teint sombre et se retournant vers les aimables personnes brailla :

-Et 'ça', c'est quoi? Vous comptiez m'arnaquez en faisant voyager votre ami incognito, ne payant que pour deux? Je comprend mieux votre réticence à me laisser vous aider! Ah mais ça ne se passera pas comme ça, croyez-moi. J'exige la réécriture du contrat sous peine de vous abandonner ici, tous les trois, et j'emporterai votre cheval bien sûr, je ne compte pas rentrer à pied. Mais avant cela, j'aimerai que vous m'expliquiez la présence de cet individu. Si ce n'est dû qu'à un problème d'argent, on aurait pu s'arranger, mais là, ça relève de la tromperie et le tarif n'est pas le même!

Le jeune homme se plaça entre la femme et les deux vieux d'un pas rapide et après avoir regardé la lame de la jeune femme, en déduit qu'elle était une autre mercenaire.

-le 'ça' et 'l'individu' a un nom.

Il s'interrompit un instant avant de reprendre :

-Il n'y a pas tromperie et je n'ai pas besoin de nourrice pour me protéger. Alors, si, le tarif reste le même aussi bien pour moi que pour vous. De plus, nous sommes partit pour faire un long bout de chemin ensemble alors mieux vaut ne pas commencer à s'engueuler comme deux mulots pour un morceau de fruit et excusez moi vraiment de le dire, mais vous êtes la personne la plus susceptible que j'ai jamais vu et votre paranoïa germe aussi rapidement que celle des mages noirs qui commande Suden, j'en ai fais l'expérience.

Puis Maafax baissa le ton. Il ignorait qui était cette personne et était désolé que la conversation commence de cette façon. Néanmoins, il n'était pas sur de regretter d'avoir été aussi dur envers elle. Elle semblait capable de se défendre aussi bien en paroles qu'en arme et c'est pour cela qu'il se tenait près à dégainer.

-Comment t'appelles-tu et qui es-tu ? finit par dire Maafax après que la tension qui coulait en lui se soit amenuisé.

Il estimait que se pouvait être le début d'une conversation constructive.


Dernière édition par Maafax Kelen le 2008-12-17, 19:46, édité 1 fois
Ingrid Neels


Ingrid Neels
Ingrid Neels Féminin
Age : 27 ans
Race : Humaine
Classe : Artificier
Niveau : 1
Expérience : 0/3200
Argent : 0!
Dons & Capacités : Maîtrise de l'arquebuse basique, maîtrise de la dague basique, port de l'armure légère, port de l'armure moyenne.
Inventaire : Rapière, dague, pistolet, paquetage (gourde, nourriture au gré des réapprovisionnement, couverture, corde, flûte)
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-17, 19:27

Les pieds bougèrent et un homme sortit de la caravane. Il n'était pas très grand pour un homme mais néanmoins plus qu'elle. Vêtu d'une armure plutôt sommaire, il n'en était pas moins imposant. Ingrid nota la présence d'un poignard sur le côté. Etonnant d'ailleurs qu'un homme en armure n'ai qu'un simple poignard pour arme. Il devait y avoir autre chose... Automatiquement, l'instinct méfiant de la jeune femme s'activa. Quand il s'interposa entre elle et le couple de marchand, elle recula d'un pas. Non pas par peur, elle était certaine de pouvoir tenir le coup en cas de confrontation, mais par sécurité. Nombreuses avaient été les preuves que les apparences sont trompeuses, et qui sait s'il n'y avait pas sous ce personnage relativement peu impressionnant un redoutable ennemi? Bien que cette idée la fasse sourire, elle préférait ranger ses railleries au profit de la méfiance... au moins pour un temps.
Après s'être vaguement offusqué de l'emploi du 'ça' à son attention, l'energumène la fixa droit dans les yeux.
-Il n'y a pas tromperie et je n'ai pas besoin de nourrice pour me protéger. Alors, si, le tarif reste le même aussi bien pour moi que pour vous. De plus, nous sommes partit pour faire un long bout de chemin ensemble alors mieux vaut ne pas commencer à s'engueuler comme deux mulots pour un morceau de fruit et excusez moi vraiment de le dire, mais vous êtes la personne la plus susceptible que j'ai jamais vu et votre paranoïa germe aussi rapidement que celle des mages noirs qui commande Suden, j'en ai fais l'expérience.
Un seul mot lui resta de cette tirade qu'elle n'écouta qu'à moitié : 'ensemble'. Comment ça 'ensemble'? Elle allait devoir se trainer ce poid supplémentaire? Il n'en était pas question. Et puis c'était quoi cette façon de s'adresser à elle avec cet air supérieur. Si elle avait été dans une situation aussi délicate, elle aurait plutôt fait profil bas. Elle sentit imperceptiblement que son regard se faisait méprisant au fur et à mesure que ses yeux traînaient à la recherche de la moindre chose qui pourait l'empêcher de réduire cet homme au silence. Si ce n'était cette façon si particulière qu'il avait de se tenir...
Elle n'aurait su l'expliquer, mais tous ses sens la mettait en garde. Les personnes ayant l'habitude de se battre ou ayant longtemps vécût dans l'indépendance et l'autonomie, et ayant donc eu souvent à se débrouiller seul et à s'en sortir par la force de leurs bras ou de leur esprit avaient ce quelque chose de particulier, cette aura d'assurance et de puissance que n'importe quel habit n'arrivait pas à dissimuler.
Elle allait lui demander qui il était pour enfin mettre les choses au clair quand il la devança.
-Comment t'appelles-tu et qui es-tu ?

Le ton était cordial, engageant, mais Ingrid fut piqué au vif. Tout d'abord, elle ne supportait pas que quelqu'un d'autre 'emprunte' ses pensées, or cette dernière phrase venait justement coller celle qu'elle avait en tête et cela la perturba beaucoup. Ensuite, être soumis à un interrogatoire vous plaçait en situation d'accusé, et ça, elle ne l'accepterai pas. Sentant la verve remonter, elle fit une moue méprisante à l'adresse de son interlocuteur.
-Il me semble que je suis en droit de vous demander qui 'vous' êtes. Je ne me suis pas caché à l'arrière d'une caravane comme une vulgaire voleuse, moi. Mais peut-être que maintenant que vous vous êtes décidé à vous montrer, pourriez-vous m'expliquer la raison de votre présence?
Qui que ce fut, cet homme l'avait finalement énervé, et il allait falloir qu'il se montre soit très malin soit très docile pour contourner ses piques acérées et, éventuellement, arriver à lui expliquer la situation sous un autre point de vue que celui qui lui semblait évident et sans appel: elle était dans son droit, il était l'intru.
Malheureusement pour lui, il était tombé sur une de ces rares créatures au caractère si complexe qu'il faut bien une vie pour s'y habituer...


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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-17, 19:43

Maafax c'était tenu en garde jusqu'à ce qu'elle réponde. Il y avait quelque chose de guerrier dans la position de la femme, il le sentait. Elle 'puait' la force de caractère et la force physique. Néanmoins, si aux premiers abords il avait fait attention à la force physique et c'était tenu sur ses gardes, il n'omettait pas que la force de caractère pouvait entamer une très nombreuses suites de problèmes qui conduisaient à une force physique non négligeable. Enerver le caractère d'une personne et vous défiez le physique de vous approcher.
Le jeune homme la regarda un instant. Il réfléchit un instant, peser les mots qu'il évoquait ne faisait pas parti de ses compétences. Mais en dire le moins possible était de loin le meilleur moyen de ne pas trop défier. Il se rappelait de la guivre qu'il avait croisé dans les marécages, le ton hautain qu'elle utilisait s'était calqué sur celui de Maafax ce qui avait permis une rapide discussion.

Après avoir un instant réfléchit, il soupira et dit :

- Maafax Kelen, peu vous importe ce qui m'amène ici donc, je vais faire vite. Je me suis engagé pour quitter la ville et gagner un peu d'argent afin d'atteindre Symph. Je ne connais rien à la civilisation du monde qui m'entoure néanmoins, je sais me défendre contre elle, et je vous prie sur ce de me croire sur parole.

Puis Maafax s'interrompit en sourcillant et regarda la jeune femme. Sa posture était devenue étrange après qu'il eut parlé la première fois. S'il savait lire la peur dans les proies qu'il s'amusait à débusquer dans les marécages, ici, dans cette terre à la fois hostile et acueillante, il ne savait quoi penser.
Puis il détourna le regard de l'inconnue, considérant que même si elle pouvait sembler dangereuse, les montagnes qu'il voyait pour la première fois avait un quelques chose d'attrayant, peut-être était-ce leurs vues pour la première fois ou bien ce découpage crenelé du ciel. Il grava dans sa mémoire ce qu'il voyait avant de regarder du coin de l'oeil les deux vieillards resté en retrait, ils observaient Maafax et Ingrid Neels d'un regard un peu curieux. Bien qu'ils craignaient encore la ire de la jeune femme, la discussion semblait se banaliser.
Puis le jeune homme replongea ses yeux dans ceux de l'inconnue, attendant qu'elle se nomme. SA garde avait été baissée même s'il était prêt à parer un éventuel coup d'un lancer de poignard rapide, bien qu'au fond de lui, il espérait que la huitième personne qu'il croisait des marécages n'allaient pas commettre de maladresse.

-Maintenant que je me suis présenté, qui êtes-vous ?

Il ne savait s'il devait feindre une dureté sur son visage ou bien s'il devait rester tel quel, naturel. Il préféra élipser la question en se demandant ce que elle, elle préférait.
Ingrid Neels


Ingrid Neels
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-20, 18:49

Ingrid fixait l'homme en face d'elle de son regard inquisiteur, attendant une réponse. Elle finit par venir, après un soupir résigné.
"- Maafax Kelen, peu vous importe ce qui m'amène ici donc, je vais faire vite. Je me suis engagé pour quitter la ville et gagner un peu d'argent afin d'atteindre Symph. Je ne connais rien à la civilisation du monde qui m'entoure néanmoins, je sais me défendre contre elle, et je vous prie sur ce de me croire sur parole. "
Oui, elle le croyait. Nul n'avait besoin d'être très intelligent pour comprendre qu'un homme en armure est entraîné au combat, le poid d'un tel équipement ne favorisant pas tellement la fuite... Mais alors pourquoi être resté à l'arrière du chariot? Pas pour se cacher de toute évidence, comme elle le croyait de prime abord. Il se serait 'engagé'..? Serait-il également un mercenaire? Mais pourquoi le couple de marchands aurait également fait appel à ses services dans ce cas?
Comme le dénommé Maafax se retournait pour contempler les Grandes Rocheuses, elle se demanda si les montagnes n'étaient pas devenues le nouveua lieu de prédiléctions de tous les malfaiteurs du coin. A y réfléchir, c'était une planque idéale. D'immenses espaces escarpés, des centaines de petites chemins tortueux rêvés pour 'l'embuscade parfaite'. Finalement, deux mercenaires n'étaient pas de trop. Elle regarda de nouveau l'homme, toujours absorbé par sa contemplation des pics rocheux. De toute évidence, c'était la première fois qu'il voyait la chaîne de montagne. Elle soupira. Heureusement qu'elle était là, ces gens auraient courus au massacre...
Elle ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'orgueil quant à son indéniable surcoit d'expérience. Depuis qu'elle avait quitté son village natal, elle avait dû arpenter la quasi-totalité de l'île, et pouvait se vanter de connaître plus de passages et défilés que les trois-quart de la population moyenne, elle en était certaine. Cependant, si les montagnes étaient devenues le nouveau refuge de bandits en tout genre, elle allait devoir redoubler de prudence, et la présence d'une seconde personne sachant se défendre n'était pas superflue. A contrecoeur, elle devait même avouer que cela la rassurait un peu.

Elle s'était un peu perdue dans ses pensées mais aperçu tout de même du coin de l'oeil Maafax se retourner dans sa direction et elle se reconcentra sur la situation présente. Elle aurait bien assez tôt l'occasion de tester la valeur au combat de ce jeune homme, elle le craignait...
"-Maintenant que je me suis présenté, qui êtes-vous ?
-Ingrid Neels, mercenaire. Je travaille pour ces marchands. Comme vous venez sûrement de le comprendre, nous allons devoir faire un bout de chemin ensemble."
Elle leva brièvement les yeux au ciel qui s'assombrissait progressivement, faisant des pointes enneigées de dangereux pics menaçants, ressemblants presque à une gueule ouverte pleine de crocs acérés, prête à vous mordre.
"-Nous avons perdu assez de temps en bavardage, on ferait mieux d'installer le campement."Annonça-t-elle sans transition.
Se dirigeant vers les deux vieux restés à l'éacrt lors de 'l'affrontement' des deux mercenaires, elle leur indiqua quelques directives à suivre pour dissimuler la caravane de manière efficace puis finit de décharger les couvertures, entreprises qui avait été interrompue par la soudaine découverte de ce qui allait devenir son partenaire, il fallait bien l'admettre.
"-Vous pourriez creuser une fosse pour le feu, en attendant." S'excuser pour sa conduite un peu 'brutale' de tout à l'heure, elle ne l'aurait jamais fait, mais elle adressa néanmoins un sourire encourageant au pauvre Maafax qui ne devait pas trop savoir comment cerner l'étrange personnage. S'ils devaient se cotoyer jusqu'à Symph, il serait toujours préférable que cela se passe de manière agréable.
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-22, 03:02

Maafax était content de la fin de la conversation. La femme ne devait pas avoir l'habitude d'avoir quelqu'un en face pas plus que le jeune homme avait l'habitude de se mettre en face de quelqu'un.
Et en cela, il avait bien compris que se montrer le plus fort n'avait rien a faire ici car il ne l'était pas. C'était la première fois qu'il accompagnait une caravane et c'était la première fois qu'il avait donc autant de responsabilité. Il ne savait pas ce qui pouvait se passer après chaque seconde qui s'écoulait.

-Vous pourriez creuser une fosse pour le feu, en attendant.

Maafax trouva l'idée bonne. Cela permettait d'éviter qu'un coup de vent face rouler une braise jusqu'à une terre trop sèche ou un arbre mort et quand ils partiraient, il suffirait d'enterrer les cendres pour ne plus laisser de trace de leur passage.
Le jeune homme regarda les deux vieillards sortir leurs pelles de la caravane. Il soupira en voyant leurs dos voutés et la manière avec laquelle ils pointaient leurs pelles vers le sol. Il soupira une nouvelle fois en se rendant compte de la difficulté qu'ils avaient à rentrer la pointe métallique dans la terre gelée. Il s'approcha d'eux et leur proposa son aide qu'ils acceptèrent à regret.
Puis il se mit à creuser avec la pelle du vieil homme - celle de la vieille femme n'aurait pas tenu deux bons coups tant le bois étaient moisi.
Puis, il tassa le trou avec son pied droit et leur demanda de partir à la recherche de vieux bois qu'il pourrait trouver un peu partout. Il fut heureux de voir leurs mines enjouées à l'idée de voir qu'ils pouvaient bien servir à quelques choses. Et c'est ce qui fit sourire Maafax.

Le jeune homme, une fois le trou assez élargi et assez profond vagabonda un instant dans la petite forêt. Il cherchait des yeux deux ou trois petites idées qui lui vinrent à l'esprit assez succintement :
___-Il trouva dans le creux d'un bouleau mort une petite quantité d'eau que la mousse et le lichen avait agréablement filtré. Il s'ebn servi pour se laver les mains et rincer son visage estimant que gacher l'eau potable n'aurait servi à rien, surotut si le chemin allait se révéler aussi qu'il pouvait le supposer.
___-Il avait grimpé dans un arbre dont il ne connaissait pas le nom mais qui de toute évidence résistait bien au froid. Il avait découpé des branches avec son poignard et les avait jeté sur le sol espérant qu'aucun des membres de la compagnie ne se trouvait en dessous. Ingrid aurait crié et vociféré pendant des heures (surement, se surprit-il à songer) et les petits vieux auraient dit que l'erreur était humaine (ou muse dans ce cas). Il fit bien attention à ne pas découper des branches trop près du tronc pour ne pas blesser l'arbre et le géner dans son évolution.

Puis, il revint au camps avec les branches dans ses mains, ramassant du viçeux bois qu'il trouvait (au plus qu'ils en avaient et mieux que c'était) et cherchant des traces d'animaux qu'il avait appris à chasser dans les marécages. Les traces de mulots étaient rares et quasi impossible à trouver sous le branchages, pas de poisson à trouver et les autres animauix devaient être parti mettre créer des réserves pour l'hiver ou bien encore préparer leurs tanières pour hiberner.
Maafax étendit les feuilles sur le sol, rendant plus présentable le camp et attendit les recommandations d'Ingrid et que les petits vieux reviennent de leurs ballades. Il les entendaient d'ailleurs murmurer des "et lo, encore un" ou encore des "fais attention, tu marches encore sur un".

- J'ai terminé, de mon coté, j'ai repéré une famille de mulot que l'on pourrait prendre comme repas. Le sanglier se cache certainement plus dans les terrains boisés, il commence à faire très obscurs et il va bientot sortir. C'est la période des chataignes...
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-22, 13:46

Tandis que Maafax creusait la fosse, les deux marchands allèrent s'occuper de leur cheval. Après l'avoir bouchonné et s'être assuré qu'il était solidement attaché à un arbre, ils se mirent en quête de bois mort, ainsi que le leur avait demandé le muse. Puis une fois que ce dernier eu finit sa tâche, Ingrid le vit s'éloigner un peu. Elle le suivit des yeux un moment pour s'assurer qu'il n'allait pas trop loin, puis entreprit d'allumer le feu. Le petit bois sec s'enflamma rapidement, mais il se consummait rapidement aussi...
"-Pourriez-vous me remplir une casserole d'eau?"demanda Ingrid à la marchande.
La petite femme hocha la tête et se traina jusqu'à la caravane d'où elle sortit un marmiton. Elle le ramena et le remplit d'eau. La jeune mercenaire la remercia et lui demanda de quelles provisions ils disposaient exactement. Le bilan était maigre: à peine une demi-douzaine de miches de pain, quelques livres de fromage et un demi-jambon. Elle effectua un rapide cacul. A quatre, cela pouvait les nourrir pour deux, trois jours maximum, et en rationnant. Ingrid soupira. Elle-même ne disposait que d'un petit morceau de viande séchée et de quelques plantes aromatiques dont elle avait toujours un échantillon. Bien plus que de simples herbes, savamment associées elles pouvaient constituer le pire des poisons. Elle espérait seulement que la région n'était pas trop dépeuplée d'animaux, qu'ils puissent au moins chasser...
C'est ce moment-là que le muse choisit pour réapparaître, les bras chargés de branches plus ou moins épaisses. Ingrid le déchargea de quelques unes des plus grosses pour les mettre dans la fosse et entretenir le feu qui prit une joli teinte orangée et douce.
"- J'ai terminé, de mon coté, j'ai repéré une famille de mulot que l'on pourrait prendre comme repas. Le sanglier se cache certainement plus dans les terrains boisés, il commence à faire très obscurs et il va bientot sortir. C'est la période des chataignes...
-Excellente idée! Pourquoi n'iriez-vous pas nous ramasser quelques châtaignes? Cela donnerait plus de goût à la 'soupe' que je vais vous préparer."
Prise d'une certaine crise de susceptibilité, elle fixa froidement le visage de Maafax afin d'y déterminer toute trace d'amusement. Une chose était sûre, elle ne supporterai pas la moindre remarque désobligeante sur sa nourriture.
"-Oh et, si vous attrapez de ces 'mulots', veillez à bien les laver avant, ces petites bêtes sont bourrées de maladies."

C'était un spectacle assez étrange en vérité que la fière et farouche Ingrid assise en tailleur en face d'un marmiton d'eau bouillante qu'elle couvait du regard. Si ce n'était ce ton autoritaire qu'elle ne quittait jamais, même aux fourneaux, on aurait pu croire que c'était une autre personne. Pour plus de confort, elle avait posé sa rapière au sol, en la gardant toutefois à portée de main - on ne sait jamais - et elle avait retiré ses bracelets de force qui lui avaient par aiileurs laissés deux grandes marques au niveau du laçage, là où il n'y avait pas de rembourrage. Ses cheveux indisciplinés lui retombaient régulièrement dans les yeux et au bout de la cinquième fois qu'elle les repoussait derrière l'épaule sans succès, elle en eut marre et les noua grossièrement à l'aide d'un lacet de cuir. C'est à ce moment là qu'elle remarqua que Maafax n'avait pas bougé depuis tout à l'heure. Surprise, elle annonça d'une voix piquante:
"-Et bien, qu'est-ce que vous faites encore là? Les châtaignes ne vont pas revenir toutes seules, vous savez. Ou peut-être voulez-vous que je vous accompagne, des fois que vous vous perdiez?"
A peine avait-elle finit sa phrase qu'elle regretta d'y être allé aussi fort. Mais elle n'avait pas totalement tort...si? Elle déposa quelques herbes au fond de la marmite bouillonnante et touilla légèrement, mais prise d'un remord, elle dit sans relever les yeux:
"-Il m'a semblé apercevoir un châtaignier un peu plus au Nord, le long de la route que nous avons emprunté pour venir ici. Vous voulez que nous allions y jetez un coup d'oeil?"
Le 'nous' était délibéré. Qu'il le prenne comme il veut, qu'il se fâche ou non, peu lui importait finalement. Pourtant, elle devait bien avouer que c'était la première fois qu'elle regrettait ces humeurs. D'habitude, elle en tirait un certain contentement, voire un plaisir. Mais être considérée comme la méchante n'était pas toujours agréable, et puis, même si elle ne le lui dirait jamais, au fond, elle l'aimait bien, ce muse.
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-22, 15:32

Maafax prit une moue sévère. Lui il faisait tout ce qu'il était possible de faire pour se rendre utile malgré le peu de connaissance qu'elle avait et elle, se comportant comme une mégère, lui plafonnait le tout dans la figure. Il soupira sèchement et se retourna avant de dire :

- Pas la peine, je sais me repérer.

Puis il s'enfonça sous le couvert des arbres après être allé cherché son sac dans le fond de la caravane. Il n'avait pas fait quelques pas qu'il avait repéré des traces de rongeur. Il installa un petit piège discret et planta une branche sèche à coté (ainsi, il n'oublierai pas de venir chercher ses pièges). Le temps s'étant très adouci et l'automne s'approfondissant, la nourriture devenait rare pour les rongeurs et ils ne tarderaient surement pas à être attiré par les capsules odorantes que Maafax disposait sur le sol.
Puis, il continua son chemin jusqu'au chataigner que lui avait décrit Ingrid.
Le jeune homme sourit. Elle n'était peut-être pas aussi méchante qu'elle le laissait supposer, mais pourquoi l'être ici où personne d'autre que le petit groupe ne la verrait. Il haussa les épaules.

*Elle est comme elle est et ça mettra de l'animation*

Quand à son embauchage, il ne faisait aucun doute que les deux vieillards avaient besoin d'etre rassuré. Maafax était recherché par la garde de Suden et il avait ouvertement dit que c'était la première fois qu'il sortait des marécages. Il n'était pas difficile d'imaginer ce à quoi avaient pu penser les deux aimables personnes.

Maafax tata de ses bottes métalliques le sol et empoigna les châtaignes les unes après les autres en tendant bien haut ses oreilles. Les sangliers étaient friands de cette nourriture en automne, particulièrement ceux qui devenaient trop mûrs. Il en prit donc quelques uns qui pourrait servir d'appât. Peut-être Ingrid savait-elle chasser le sanglier - et peut-être Maafax pouvait l'apprendre. Il toussota. Le vent avait tourné, et la fumée du feu de camp se tortillait entre les troncs. Pour la discrétion, c'était raté. Il suivit les traces de la caravanes en les effaçant sommairement avec ses pieds. Dans les marécages, les traces sur la terre boueuse s'effaçaient très rapidement, ce qui n'était pas le cas d'ici.

Il revint ensuite sur ses pas, regarda quelques pièges reprit le chemin du feu de camps. Le vent avait encore tourné. Sur les montagnes, un petit feu était visible. Surement d'autres voyageurs prit de cours par la nuit tombante. Il hata le pas, et revint vers Ingrid. Il déposa à ses pieds le sac de châtaignes.

-La saison est commencée depuis longtemps et l'hiver arrive. C'est tout ce que les animaux nous ont laissé. J'ai mis au fond les trop murs, ça attirera les sangliers éventuellement.


Il s'interrompit et précisa :

-L'odeur est assez masqué par le feu, mais on ne sait jamais, ce soir, je mettrais le sac sur un arbre
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2008-12-27, 18:37

Maafax était partit depuis un moment déjà. La 'soupe', en réalité quelques feuilles au fond d'un peu d'eau bouillante et quelques petits morceaux de viande rance si on cherchait bien, était maintenant prête et le soleil ne dessinnait plus qu'une mince ligne lumineuse à l'horizon. Les deux marchands étaient assis près du feu, en face d'Ingrid. Emmitoufflés dans une couverture miteuse, ils parlaient à voix basse, comme le leur avait conseillé la jeune femme. Même dans une région aussi peu peuplée, il fallait se méfier des oreilles indiscrètes...
La jeune mercenaire recyclée en cuisinière de fortune pour l'occasion plongea la cuillère dans le marmiton et touilla lentement le mélange sans trop y penser, les yeux perdus dans les ondulations provoquées par son mouvement circulaire. Elle sursauta quand elle sentit un poid s'écraser à côté d'elle et releva la tête rapidement. Maafax était revenu, et venait de déposer un sac près d'elle. Elle bénit l'obscurité ambiante qui dissimula le rouge de ses joues à ce moment-là. Elle s'était laissé aller comme une vulgaire débutante! Totalement absorbée par ses pensées, captivée par la lumière chaleureuse de leur petit feu, elle n'avait pas entendu le muse arriver. Cette erreur n'aurait jamais du se produire, s'il avait été un ennemi, elle serait déjà morte.
"-La saison est commencée depuis longtemps et l'hiver arrive. C'est tout ce que les animaux nous ont laissé. J'ai mis au fond les trop murs, ça attirera les sangliers éventuellement. "
Ingrid hocha la tête, elle était trop en rage contre elle même pour parler. Elle serrait les dents et luttait contre elle même pour ne pas se coller trois gifles immédiatement.
"-L'odeur est assez masqué par le feu, mais on ne sait jamais, ce soir, je mettrais le sac sur un arbre."
Elle approuva de nouveau du chef et retourna à sa marmite. Toujours sans parler, elle servit ses trois compagnons et elle-même et ils mangèrent en silence.Seul le crépitement du feu et les reflets qu'il jetait sur la scène donnait un peu d'animation à la scène. A peine son bol avalé, Ingrid se leva et s'éloigna en lançant:
"-Je prend le premier tour de garde."
Elle avait besoin d'être seule, pour réfléchir, et la nuit était sa meilleure amie dans ces moments-là. Ca n'allait pas du tout, et il fallait remédier à celà. Pourquoi se posait-elle autant de questions? Pourquoi doutait-elle à longueur de journée? Elle avait toujours été sûre d'elle, déterminée. POURQUOI?
Elle se prit la tête entre les mains et s'appuya contre un arbre. La fraicheur de l'écorce lui fit du bien. Pendant près d'une heure, elle marcha dans la forêt, d'abord lentement, puis de plus en plus vite, finissant par courir. L'obscurité était presque totale, la faible lueur de la lune perçant seulement par endroit le lourd couvert des arbres. Ingrid devait donc anticiper, prévoir chaque branche morte synonyme de chute, éviter les branches basses, les buissons épineux... C'était un excellent exercice qu'elle avait appris à pratiquer étant jeune pour améliorer ses reflexes, et celà portait ses fruits. De plus, se concentrer sur son environnement l'empêchait de penser à autre chose. Comme à ses doutes, par exemple. Petit à petit, elle se calma et elle alla s'asseoir sur un rocher en hauteur, afin de monter comme il se doit la garde. Sa petite course avait exalté son goût de l'aventure, de la vie autonome et responsable qu'elle menait avec plaisir depuis quelques années déjà, et l'instant d'une nuit, elle oublia ses soucis pour se retrouver en tête à tête avec un paysage sauvage, indomptable et tellement...merveilleux.
Les Rocheuses, la plus grande chaîne de montagne du continent offrait à la jeune fille un spectacle époustoufflant de puissance éternelle et de stabillité. Elle soupira d'aise. Le monde pouvait être si beau...


Dernière édition par Ingrid Neels le 2009-01-06, 23:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2009-01-04, 23:06

[Bonne année :) ]

Maafax avait vu Ingrid s'en aller sous les sous-bois. Pourquoi, pour
aller où ? Le jeune homme fut tenté de la suivre, mais y renonça. Il
préféra mettre sur le coup du professionnalisme ce renoncement - après
tout, il devait garder les deux petits vieux si Ingrid avait choisi de
faire la fille de l'air c'est comme elle voulait. Et puis, peut-être
désirait-elle rester seule...

Il se leva, et se mit à converser avec la vieille femme qui laissait flotter sa cuillère dans la soupe.

-Pourquoi désirez-vous aller à Symph ?


La vieille femme se tourna vers Maafax les yeux de plus en plus cerné.
Le muse en déduisit que l'obscurité devait la fatiguer et que le feu
devait lui blesser le regard.

-Not' fils à tout l'deux s'est marrié à une muse. Qu'on en est fier
hein chéri
, dit-elle à son mari qui répondit en cherchant dans une de
ses poches la pipe qu'il avait déjà au bec. L'est tellement gentil not'
fils qu'il nous a proposé de le rejoindre. L'a obtenu un tit commerce
qui marche bien a s'qui ce dit.


Maafax sourit. Un humain qui s'est marrié à une muse. Il se savait
réveur, mais n'avait jamais pensé a chercher quelqu'un. Il faillit
éclater de rire en y pensant.

-Et vous ? Pourquoi aller à Symph ?

Il secoua la tête pour se réveiller. Il réfléchit :


-Mes parents viennent de là-bas... et à vrai dire, j'ai rien d'autre à faire pour le moment.
-Vous faisiez quoi avant ?
-Rien, je me la coulait douce dans les marécages de kyr et ...


Il s'interrompit et leva la main pour faire cesser tout bruit. Il se
précipita dans les fourrés et plongea la main dans un de ses pièges. Il
tata le sol quelques secondes avant d'agripper un petit filet et le
tirer. Deux ou trois petits mulots effrayés s'étaient empêtrés dedans.
Il tira le restant du filet et l'enroula autour de sa main. Puis
disparut dans les bois.

Quelques minutes plus tard, il ressortit avec dans les mains une petite
dizaine de mulot. La seconde suivante, il était devant le feu et les
dépeçait avec soin. Ingrid avait raison. L'hygiène des bêtes dans les
marécages différaient beaucoup de celles qui vivaient dans les bois.
Ceux des bois se roulaient dans la terre, se lavaient dans la boue et
ne se débarrassaient pas des tics ou des puces qui s'agrippaient à leur
pelage. Il les passa dans le feu pour les défaire du peu de poil qu'il n'avait pas réussi à retirer et les roula dans la cendres pour les conserver jusqu'à consommation avant de les mettre dans des étoffes de tissus en lambeaux. Il les rangea bien au fond du sac aux coté des marrons qui rajouterait un parfum supplémentaire.

Il regarda le ciel. La lune était haute et Ingrid n'était pas revenu. Si les petits vieux n'étaient pas ici, il aurait été la chercher pour être sur qu'il ne lui soit rien arrivé de grave. Il haussa les épaules doutant qu'une chose puisse arriver à Ingrid qui savait surement manier son arme mieux que Maafax. Le muse décida de ne pas bouger, de ronger son frein.

Maafax remua le feu. Les petits vieux, épuisé du voyage décidèrent de dormir pendant que le muse veillait.
Il avait déchargé l'arc de la caravane et l'avait déposé à ses cotés. Quelques flèches bien à sa portée, il regardait les sous-bois tandis que le feu crépitait dans le cercle de pierre. Il faisait froid, et si les flammes les protégeaient de la gelée, les arbres prenaient une teinte blanche et argent qui charmait Maafax.
Ingrid Neels


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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2009-01-07, 22:57

La nuit était passée sans encombre, et la fatigue alliée au calme de la nuit avaient suffit à apaiser Ingrid. Elle avait une mission: emmener ce couple de paysans jusqu'à Symph, et elle honorerait son contrat comme tous ceux qui avaient précédés, peu importe ses troubles. Ce n'était que des bêtises, de toute façon.
Elle bailla à s'en décrocher la machoire puis revint lentement vers le camp en frissonnant un peu. La nuit avait été plutôt fraiche.
Elle trouva le spectacle attendrissant des deux marchands blottis l'un contre l'autre dans une couverture mitée, mais cela ne la toucha pas. Elle était redevenu l'Ingrid imperturbable et insensible qu'elle incarnait la plupart du temps. Elle regrettait même amèrement de s'être laissé aller l'autre soir. L'absence de Maafax l'irrita.
"- Maafax! Qu'est-ce que tu fiches?"
Par des gestes rapides, elle remit pêle-mêle les ustensiles qui avaient été sortis la veille dans un grand sac de toile qu'elle jetta à l'arrière de la charette, puis réveilla le couple.
"-On y va."
Le soleil venait de se lever et il faisait encore très froid et pas très clair, mais en partant maintenant, ils pourraient couvrir une plus grande distance avant la tombée de la nuit, qui arrivait tôt en cette période de l'année.
Mais où pouvait bien être ce muse?
Quand elle monta sur le chariot et fit avancer le cheval, le petit vieux lui lança un regard interrogateur. Il se demandait sûrement pourquoi la jeune femme n'attendait pas son coéquipier. S'il lui avait posé la question, Ingrid aurait sûrement répondu que c'était justement parce que ce n'était pas son coéquipier.
Pourtant elle laissa le cheval aller au pas, espérant à moitié que le muse se montrerait. Et puis s'il ne le faisait pas, et bien tant pis, elle continuerai seule. Comme toujours.
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MessageSujet: Re: Un muse dans la ville   Un muse dans la ville Empty2009-01-10, 12:09

Maafax se réveilla, un affreux mal de tête lui tamponnant le dessus du crane qu'il tata durant quelques minutes.

*Où suis-je?* se demanda t'il perplexe.

En mémoire lui revenait les dernières images. Il faisait noir et c'était là que ça s'était passé : un coup monstrueux et violent sur la tête. Il se dépêcha de regarder ses affaires surpris que rien n'ait été volé. Il regarda autour de lui, pas de trace de pas. Il réfléchit quelques secondes... était-il possible que l'on puisse léviter ...

-... et passer sous le couvert de branche ? Faut être rudement habile, admit-il en cherchant une autre explication, qu'il ne tarda pas à trouver.

Il avait observé les alentours et la branche et avait rapidement conclut qu'un coup de vent avait du casser le lourd morceau de bois. Il allait repartir vers le camp quand sa curiosité lui brula la raison. Il attendit quelques instants debout et seul dans la foret, puis déposa son sac à ses pieds et entama l'escalade de l'arbre qui l'avait frappé. Il lui avait fallu quelques minutes n'étant pas habitué à ce genre de liaison sportive matinale. Quand il était arrivé quelques mètres plus en hauteur, il s'accroupit sur une branche voisine et étudia l'arbre. Partout sur les branches, des traces de pas, des empreintes dans le lichen des rayures sur l'écorce. Maafax évalua le poids, ce ne pouvait pas être Ingrid qui aurait laissé des marques plus légères. Il regarda la direction qu'avait laissée les empreintes avant de froncer les sourcils. Il descendit de l'arbre avec l'élégance de l'hippopotame -après tout, personne le noterais alors pourquoi descendrait-il avec grace ? - avant de prendre son sac et ses armes et de courir vers le camps.

Le camps était vide. Plus de caravane finement camouflée, plus de vieillards... le feu avait été étouffé avec du sable et recouvert de terre comme ils se devaient. Si les traces du chariot n'étaient plus présentes, elles reprenaient une dizaine de mètres plus en avant dans la ligne droite vers les montagnes. Il soupira, comprenant qu'il n'avait pas été attendu.
Il regarda derrière lui pour être sur qu'il n'était pas observé avant de suivre les traces laissées par ses compagnons : des branches cassées, des empreintes dans de la boue gelée...
Il se mit à courir évitant les branches basses et les racines hautes.
Puis il sortit de la forêt. Il savait que dans les montagnes ils seraient attaqués. Les observateurs dans la forêt avait du attendre avant de lancer une assaut. Il leur faudra être vigilant - s'il parvenait à les rattraper.

Le soleil ne dépassait pas encore la cime des montagnes, l'air était frais, des nappes de brouillard s'échappaient du sol et faisaient fondre le verglas de la rosée matinale. Une fois encore il avait oublié de prier les divinités et de se souhaiter un bon chemin. Il se gifla comme il s'était promis de le faire en cas d'oubli et se remis en chemin espérant s'extasier sur la beauté du paysage quand il aurait atteint la caravane.

*Pourquoi sont-ils parti sans moi ?* se demanda alors Maafax.

[ ===> suite du périple dans les Grandes Rocheuses : ICI]
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Un muse dans la ville

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