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 [Scenario 1] Le poste de garde.

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MessageSujet: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2008-12-31, 18:22

Soudain, l'assaut s'arrêta. Brutalement. Le cliquetis métallique des épées, les cris, les ordres, tout s'arrêta. Le silence s'installa, brouillé par le bruit des torches et le gémissement des blessés.

La nuit était lourde et sans étoiles. Un brouillard de mort planait sur la place fortifiée, en lisière de forêt. Kalena remonta les marches du rempart en courant. Arrivée en haut, elle jeta un œil sur la masse sombre et mouvante des arbres. Ils y avaient là plus d'une centaine de soldats. Des gobelins, encore et encore. Il en affluait de partout. Cela faisait trois heures que le fort résistait tant bien que mal contre les assauts répétés des infâmes créatures, désorganisées et idiotes. Mais les pertes commençaient à se faire sentir.

Des blessés juchaient le sol de pierre sale, derrière les creneaux, contre les meurtrières. Du sang coulaient dans les conduits reservés à l'huile enflammée pour les flèches. La femme enjamba le corps inerte d'un archer, et continua son ascension sur les remparts, vers la tour du général. Elle entra sans frapper.

-Sir, ils ont fait une brèche dans le mur d'enceinte par le nord. On aurait dit de la magie Sir. Puissante.
-Et la votre de magie ? Vous ne pouvez rien y faire ?
-Sir, j'ai besoin d'une torche pour manipuler mon pouvoir, et je m'affaiblis. Vos hommes meurent un par un, personne ne peut garder la flamme et je ne le peux pas quand j'utilise mon don.

-On vous a engagé pour ce don alors vous allez l'utiliser ! C'est un ordre ! Trouvez n'importe quel soldat qui ne se jettera pas dans la marée de gobelins moisis et foutez moi le feu à ces bestioles ! JE NE VEUX PAS QU'ILS PASSENT PAR CETTE BRÈCHE !
-Sir, rester devant est suicidaire. Plus vous y enverrez d'hommes plus...

-SILENCE ! ALLEZ-Y, ET DÉFENDEZ-VOUS !

Kalena sortit en claquant la lourde porte en bois, et redescendit les marches menant à la Haute Cour au pas de course. Elle trébucha sur quelques cailloux que les gobelins balançaient grâce à d'énormes machines de siège totalement inutiles. En sueur, elle appela un soldat.
-Vous là, venez m'aider !
-Qu'y a-t-il ?
-Je suis mage, vous devez me porter une torche. Pour défendre la brèche. J'utiliserais mon pouvoir.
-La brèche ? Ne devrions-nous pas rester avec les autres dans la Haute Cour pour la défendre ?
-Nous devons reprendre le mur d'enceinte nord, ordre de Sir Kley. Nous allons avec...

Kalena chercha des yeux le groupe d'hommes qui serait envoyé dans quelques instants dans la déferlante de gobelins.
-Ce groupe là. Restez bien derrière et maintenez la torche bien haut. Si je me fais tuer ou autre, reculez et sauvez votre peau.
-Bien. Je vous suis.
Le garde brandit sa torche. Ils s'approchèrent du bataillon qui se préparait, emmanchant armes et torches.

Un ordre sec retentit depuis la tour.
-OUVREZ LES PORTES ET ALLEZ-Y MAINTENANT !

Ordre respecté. Les énormes battants de la porte centenaire donnant sur la Basse Cour et sur l'enceinte nord où les gobelins se ruaient, s'ouvrirent en silence, tandis que les hommes trépignaient de peur et d'angoisse.
-A LA CHARGE !
Deux cavaliers se ruèrent par l'interstice des portes, sur les deux chevaux encore vivants de tout le bâtiment, tandis que le bataillon d'homme les suivaient. Kalena courut elle aussi, avec son compagnon de fortune et sa torche.

Ce fut une boucherie. La cinquantaine de gobelins qui avait réussi à pénétrer la muraille fut exterminée, la vingtaine d'homme aussi. Kalena et quelques soldats se retrouvèrent bientôt face à la brèche par laquelle les gobelins continuaient d'affluer. L'énorme trou dans le mur n'avait rien de naturel, mais Kalena n'eut pas le temps de se demander qui avait fait ça, ou même quoi. Entre les cris, les gémissements, les épées qui s'entrechoquaient, les gourdins qui tombaient.

-Maintiens la torche en l'air ! hurla-t-elle tandis que le pouvoir affluait dans ses veines et aspirait sa vitalité.
En un instant, la brèche se transforma en brasier incandescent. Les flammes vinrent lécher la muraille tandis que Kalena gardait les bras tendus vers les gobelins qui tentait de passer le mur de feu désespérément. Des corps calcinés commencèrent à tomber de l'ouverture, suivi de l'affreuse odeur de brûlé. La mage ferma les yeux tandis que son pouvoir continuait de déferler. Sa tête lui tourna, son sang bouillonna mais elle tint bon. Encore et encore. Des gerbes d'étincelles magiques et de flammes virulentes mangeaient tout ce qui passait par le trou, et bientôt une ignoble fumée noire s'échappa de l'ouverture, et s'éleva dans le ciel.

Le soldat qui tenait la torche eut beau crier, Kalena ne vit pas le gobelin qui se jeta sur elle avec violence et lui enfonça sa lame dans le ventre. Sa vision se brouilla, elle tomba à la renverse alors que la lumière du feu s'éteignait brutalement. Sa respiration s'affaiblit. Puis le noir.







[Vous pouvez répondre à ce roleplay qui fait parti du scenario La Pierre de Sang. Si vous souhaitez y répondre, veuillez prendre en compte que vous arrivez sur les lieux du drame au petit matin. Note: Ni Kalena, ni Sir Kley, ni le soldat à la torche n'est encore mort à votre arrivée, mais Kalena devrait succomber de sa blessure. Le fort à été finalement repris totalement grâce à l'intervention de la mage. Les gobelins rôdent encore.]
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2008-12-31, 19:36

Lorsqu'elle se sentit suffisamment forte, Eena défit son bandage pour examiner la plaie. Le sang avais séché et une croûte recouvrait maintenant la blessure. Le sergent avait proposé de faire une halte à la sortie de la forêt et les hommes détendaient leurs jambes ankylosées. Faisant appel à son pouvoir, Eena fit déferler une vague apaisante d'énergie dans son corps et sa peau s'illumina légèrement tandis que la chaire se refermait sur son bras et son aile. L'opération n'était pas indolore mais au moins elle serait sûre que la plaie ne s'infecterait pas. Cependant, cela lui demanda une grande quantité d'énergie et lorsque elle se releva, elle tremblait de tous ses membres et eut du mal à remonter en selle.

Depuis l'attaque des gobelins il ne leur était rien arrivé de fâcheux mais les soldats restaient quand même sur leurs gardes. Le sergent ralentit son allure afin de laisser la muse remonter à son niveau:
- Nous ne sommes plus très loin. A notre arrivée, il faudra que vous vous présentiez à Sir Kley.
- Qui est-ce?
- L'homme à qui Dame Floradel à confié la garde du fort. C'est un homme e confiance mais pas un très fin stratège ce qui lui a valut d'être envoyé dans un endroit où il ne se passe pas grand chose la plupart du temps.
- Et... Que devrais-je lui dire?
- Ce que Dame Floradel vous a confié. Elle était censée nous accompagner mais comme vous le savez il y a eu ce petit... incident.

Eena se rappela l'arrivée de cette étrange humaine aux cheveux violets mais elle fût interrompue dans ses pensées par une odeur nauséabonde. Les humains l'avaient sentie aussi et le sergent accéléra l'allure. Ils débouchèrent sur une colline et purent constater l'horrible spectacle qu'offrait maintenant l'avant poste.

L'odeur provenait d'un nombre incalculable de cadavres de gobelins ou d'humains qui jonchaient la plaine. De nombreux charognards tels des corbeaux ou des loups effectuaient leur travail morbide et Eena réprima de justesse un haut-le-cœur. Le sang, qui s'était répandu au cours du massacre, s'était mêle à la terre et une boue immonde recouvrait maintenant le champs de bataille. Quelques gobelins encore vivant mais grièvement blessés tentaient de se relever avant qu'un des charognards ne décide de s'attaquer à eux.
Le fort était également très mal en point. Les murs étaient tachés de sang et un des flancs du bâtiment avait été crevé sous la poussée de quelque instrument infernal. Tout comme les terres alentours, de nombreux cadavres pendaient aux créneaux et on pouvait voir un grand nombre de personnes occupées à les retirer.

Un grognement leur fit tourner la tête. D'autres gobelins sortaient maintenant du sous bois, bien plus nombreux que ceux qu'ils avaient affrontés dans la clairière. Eena n'eut pas le temps de vérifier si eux aussi étaient marqués, le sergent hurla un ordre et les chevaux détalèrent, poursuivis par les créatures et le sifflement de leurs flèches. Elle plaqua de son mieux ses ailes contre son corps tandis que Vanarad galopait vers le fort, l'écume aux lèvres.

A leur grand étonnement, seul un petit groupe les suivait, protégé par une myriade de flèches. Les traits mortels se plantaient un peu au hasard et un gobelin fût fauché dans sa course avant de rouler à terre et de s'arrêter contre une pierre.

Eena savait que si cette pluie mortelle les rattrapait, ils seraient criblés de flèches même si les archers n'étaient pas précis. Soudain, Vanarad bondit, sans doute pour passer au dessus d'un corps, mais Eena fût déséquilibrée, s'accrocha autant qu'elle pût pour se rendre compte qu'elle allait tomber et, sans doute rejoindre les nombreux morts à ses pieds. Par réflexe elle se propulsa en avant pour s'effondrer quelques mètres plus bas, son cheval continuant sa course sans elle.

Le fort n'était plus bien loin mais les gobelins non plus. Elle pourrait sans doute les affronter mais elle devait d'abord s'éloigner des flèches. En deux battements d'ailes, elle atteignit le bas de la pente, trop tard malheureusement pour courir vers la place forte et ne pas être rattrapée.

Les muscles de ses ailes commençaient à la faire souffrir et elle sentait une douleur à la tête sans doute due à la chute. Elle s'envola encore pour atteindre le plus rapidement possible une grosse pierre et s'abriter derrière. Du coin de l'œil, elle vit que les soldats avaient fait demi-tour et tentaient de la rejoindre mais les gobelins se rapprochaient en poussant des cris suraigus.

Saisissant une flèche elle banda rapidement son arc et un gobelin s'effondra. Enchaînant flèche sur flèche elle en tua deux autres mais elle devrait bientôt utiliser son épée et elle craignait que, plus nombreux et plus habitués au corps à corps qu'elle, il ne la surpasse. Elle jeta un rapide coup d'œil en direction des soldats, trop loin malheureusement pour lui venir en aide, lacha une dernière flèche avant de tirer son épée.
Sarah Eni Keeha


Sarah Eni KeehaDouce-Amère — Admin-Fonda-MJ
Sarah Eni Keeha Féminin
Age : 29
Race : Humaine.
Classe : Voleur
Niveau : 1
Expérience : 0/3200
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Dons & Capacités : Maîtrise de l'arc basique, maîtrise de la dague basique, port de l'armure légère, port de l'armure moyenne.
Inventaire : Armure moyenne complète (corset, manteau, genouillères, épaulières, gants, bottes, le tout en cuir, ceinture à large boucle), arc long elfique en bois ouvragé, dague en acier, sac de provisions (pommes, pain elfique), sacoche de potions (voir items).
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Médailles : [Scenario 1] Le poste de garde. 13087826
Second compte : Floradel Eni Keeha
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-12, 23:08

Le temps était au beau fixe, malgré le froid et la neige désormais devenue eau, qui restait tenace sur le sol. C'est dans ce ciel bleu que l'escouade de soldats décela les premiers signes du carnage.
Une fumée noire s'élevait au dessus des arbres, loin devant eux, et quand l'odeur de la chair brûlée se fit sentir, le doute ne fut plus permis.
En tête du cortège royal, le Sabreur tendit l'oreille. L'homme était grand, musclé, et tout comme son étalon noir, il semblait taillé pour le combat. Garde du corps de Sa Majesté Keeha, il s'entrainait sans relâche et, formé aux tactiques de combats les plus violentes, son sang ne fit qu'un tour, déjà son cœur bouillonnait d'exaltation.

-Majesté, il y a eu des combats ici. Et, aux bruits de la forêt, il semblerait que... cela ne soit pas terminé. Vous devriez rester en arrière.
-Épargnes-moi les conseils Leandre, je sais me battre. Pars en éclaireur donc, le cortège reste ici.
-Bien Majesté. Je fais au plus vite.


L'homme partit au galop. Les troupes d'élites de la citée d'Avoriaz, aussi entraînées et puissantes soient-elles, ne faisaient jamais dans la dentelle et encore moins dans la discrétion. Les sabots de l'étalon du Sabreur résonnèrent encore quelques instants dans la terre humide, et il disparu sous le couvert des arbres.
Les premières questions commencèrent à tarauder Floradel. Des combats ? Ici ? Qui pouvait bien vouloir attaquer ce pauvre poste ? Sûrement une bande de brigands à peine entraînée. Ils avaient bien croisés des cadavres de gobelins, plus tôt dans la matinée, mais de là à penser que ces bestioles idiotes puissent être à l'origine...
-Des gobelins ! Des gobelins, Majesté !
Le Sabreur revint plus vite encore qu'il n'était parti. Il pila sur place, devant sa Reine, essoufflé, et regarda de tout côté.
-Ils attaquent nos troupes, le fort est en mauvais état. Nous devons intervenir, vite.
-Que... ? Des gobelins ? Qu'est-ce qu... très bien. Tous les hommes aux ordres de Leandre. Artilleurs, arquebuses au poing.
-Majesté. Il nous faut charger au plus vite, sinon nous risquons de perdre des hommes.
-J'ai dis que les hommes étaient à tes ordres. Débrouilles-toi bon Dieu, c'est pour cela que je te paye !
-Bien Majesté. Bien. Pardonnez-moi. ARTILLEURS, DES ARCHERS SONT EMBUSQUES SUR LES COTES DE LA SENTE. ABATTEZ LES. TOUS LES HOMMES A CHEVAL AVEC MOI, NOUS CHARGEONS.


Le cortège se scinda doucement en deux groupes, tandis que les secondes s'égrenaient. Floradel hésita. Risquer sa vie ici serait idiot, insensé, et mourir lui était interdit par le conseil d'Avoriaz. Mais l'irrésistible envie de participer au combat la démangeait.
-Leandre. Je charge avec vous.
-Majesté, ce n'est pas prudent...
-Je ne t'ai pas demandé ton avis. Je charge avec vous.
-Majesté...
-Je charge avec vous.

L'homme se mordit la lèvre inférieur en une grimace qui souligna ses traits taillés à la serpe.
-Bien.
Il fit faire demi-tour à son cheval et brailla un cri de guerre en langue ancienne signifiant "Chargez!", et soudain, les deux groupes partirent au galop. L'adrénaline monta dans le cœur de la princesse, tandis que la cohorte avançait sous les arbres.

Tout ce passa très vite. Le bois défila, et Floradel perdit de vue les artilleurs qui s'arrêtèrent sûrement à la lisière. Des coups de feu suivirent. La clairière, immense, était parsemée de corps, de sang. Elle n'y prit pas garde et se concentra sur le dos du Sabreur.
Un peu plus loin, un groupe de cavalier se battait contre une cinquantaine de gobelins enragés, tandis qu'une personne isolée tentait de survivre face à l'assaut de plusieurs de ces créatures.

L'étalon lancé au galop, Floradel n'eut pas le choix à faire sur la personne a aider. Elle obliqua brutalement vers la personne isolée, sortant son cimeterre du fourreau avec violence et rapidité. Le bataillon de cavalerie continua sans elle, se dirigeant directement vers la cinquantaine d'immondes gobelins.

En quelques secondes, Floradel fut sur la zone de combat.
Floradel ne connaissait que très peu la guerre, mais on lui avait enseigné que les gobelins étaient simples à tuer. Qu'ils étaient idiots, inutiles, et que même la fille du boucher de n'importe quel petit village perdu pouvait en tuer un à mains nues. Le sang battit à ses tempes. En tuer un ? Elle ne se rappelait pas avoir tuer quique ce soit dans sa vie. Etait-ce le jour ?

C'est dans ces moments là que son mentor l'appelait Sarah à l'entraînement. Plus rapide à crier, plus guerrier. Le cheval câbra brusquement.
-Yaaaaah!
Et si elle n'avait jamais tué, tout alla pourtant instinctivement. Sans même réfléchir.
Le cimeterre s'abattit d'un coup sec sur le crâne d'un premier gobelin, dans un affreux bruit de craquement. Sarah se jeta au sol, titubant sous le poids de l'armure. Elle contourna le cheval, prête à se lancer dans les stupides créatures quand...
-Vous ! Vo... Que faites-vous encore là ? s'indigna-t-elle en reconnaissant la muse. Mais trop tard. Les gobelins changèrent de cible sans prévenir, se fixant sur la nouvelle venue. Elle para un coup, puis deux. Tenta une ouverture sur l'une des créatures. Toucha sa cible. Elle recula. Les attaques lancées par ces idiots étaient en effet simples à éviter, mais ils paraissaient nombreux. La peur monta dans ses entrailles, décuplant son adrénaline.
Une seconde ouverture.
Une troisième. Touche.
L'effectif des gobelins diminua tandis que les deux femmes se battaient mains dans la mains. Jouant de son arme avec une habileté à peine digne d'une combattante, Sarah parvint cependant à asséner de violents assauts sur les minuscules créatures. Le dernier fut plus coriace.

Un coup à gauche, un à droite. Tandis que Sarah se démenait pour frapper l'agile duelliste, son cimeterre rencontra son bouclier en bois et cuir clouté à plusieurs reprises. Elle tenta de nombreuses frappes, impossible de se débarrasser de lui. A gauche, à droite, encore. La fatigue dans ses mouvements se sentit soudain, tandis que ses coups manquaient inlassablement l'ennemi. A gauche, à droite, une nouvelle fois. A gauche, à droite. A gauche, à droite. La délivrance vint d'Enea, qui tenta une feinte au moment opportun. Le gobelin ne para pas, mais évita de justesse.

C'est alors que le métal fin du cimeterre recourbé de la princesse traversa le crâne souillé de l'infâme créature en un bruit mat. Le sang gicla de la plaie, bientôt suivi par un pus infect qui se répandit sur la lame. Sarah écarta brusquement l'arme, avec un sursaut de dégout, et le corps s'affala sur le sol.
Le silence revint.
Choquée, Sarah, redevenue Floradel, se tourna vers la muse avec les yeux exorbités, sans un mot. Elle l'observa un instant, incapable de prononcer une parole. Elle lâcha son cimeterre souillé.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-13, 21:36

C'était fini... Enfin! Eena, couverte de sueur et épuisé laissa retomber son bras fourbu sans pour autant pouvoir desserrer son poing, fermement crispé sur la garde de sa lame. Jamais elle n'avait été témoin d'une telle boucherie. Les gobelins s'étaient rués comme des forcenés sur elle, l'un deux s'étant précipité sur la lame pour s'y embrocher. Elle les avait repoussés tant bien que mal pendant dix très longues minutes avant qu'un autre ne s'effondre, le crâne fracassé par le cimeterre de Floradel. A elles deux elles les avaient mis en pièces tandis que les troupes d'élites d'Avoriaz s'occupaient du reste du groupe.

Maintenant Eena sentait la fatigue accumulée durant cette longue fuite se relâcher d'un seul coup. Et la douleur en avait profité pour revenir à la charge. Il faut dire qu'elle était en piteux état. Ses vêtements étaient abimés et maculés de l'espèce de mélange de boue et de sang qui recouvrait le sol tout comme la peau de ses bras et de son visage. Ses cheveux étaient plaqués par la sueur sur son front et elle tremblait de tous ses membres. Elle était couverte d'égratignure en tout genre et un coup d'épée plutôt bien placé avait creusé une petite plaie dans son flanc d'où le sang s'écoulait. Un autre filet de sang lui dégoulinait sur le visage, sans doute en provenance de la blessure à la tête due à sa chute, et le moindre mouvement de l'aile gauche lui causait une horrible douleur jusque dans l'omoplate.

Complètement abrutie par la violence des combats et par la douleur qu'elle ressentait maintenant dans presque chacun de ses membres, Eena recula de quelques pas, s'adossa contre le rocher et se laissa glisser sur le sol détrempé où elle resta recroquevillée en compressant sa plaie au côté avec sa main libre afin de stopper le saignement. Elle leva alors les yeux sur Floradel. L'intendante semblait en état de choc et elle contemplait le cadavre du dernier gobelin qu'elle avait abatue avec un mélange d'effrois et de surprise.

- Merci....
Elle aurait voulue mieux lui exprimer sa gratitude mais les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Alors elle opta pour l'ironie:
- Je... Je crois que j'aie été blessée.

Comparaison faible au vu de l'état dans lequel elle se trouvait. Elle se sentait horriblement mal. La douleur se faisait de plus en plus forte à chaque instant et ses yeux se fermaient d'eux même. Elle résista toutefois encore quelques instants afin de tourner la tête et d'examiner rapidement le corps d'un gobelin dont le tronc avait été séparé des membres postérieurs et dont les entrailles ornaient le sol. La marque était là, elle vit la "queue" du tatouage enroulée autour du cou et qui se prolongeait dans le dos de la victime. Elle essaya ensuite de se redresser... Inutilement d'ailleurs car elle crue que son épaule allait exploser sous la douleur et elle s'évanouit, lâchant enfin son épée, au moment où des mains gantées de métal la saisissait pour la soulever.

***

Lorsqu'elle se réveilla, la première chose qu'elle apperçue... était un plafond-image rassurante puisqu'elle assurait qu'on était plus dehors avec des petits bonshommes verts qui vous courts après en hurlant- elle se sentait étrangement bien. Elle n'avait plus vraiment mal... bien sûr ses blessures l'élançait encore un peu mais elle se sentait mieux. Après quelques minutes, elle tourna légèrement la tête vers son aile endommagée. Celle ci était étroitement plaquée le long du corps et maintenue par une attelle. De plus, son, épaule était également enserrée d'un bandage qui l'empêchait d'effectuer tout mouvement brusque. Elle pourrait sans doute encore tenir son arc et c'était tout ce qui comptait.

Elle s'aperçut alors que ses vêtements avaient été remplacés par une espèce de robe de lin un peu trop grande pour elle et pas suffisamment chaude pour se déplacer en cette saison. Deux trous avaient apparemment été faits à l'aide d'un couteau, afin de pouvoir laisser ses ailes à l'air libre. En se redressant lentement et très légèrement afin d'éviter une nouvelle crise de douleur, Eena constata que chacune de ses plaies aussi infimes soient elles avaientt été soigneusement nettoyée et qu'un bandage enserrait maintenant son front. Elle le cacha rapidement derrière une mèche.

La pièce dans laquelle elle se trouvait ne possédait aucune décoration. Une seule fenêtre donnait sur la cour du fort où une activité intense régnait, les ouvriers tentant de rebâtir tant bien que mal les remparts et les bâtiments tandis que chacun vaquait à ses occupations. Près de son lit, adossés contre un mur, elle pouvait apercevoir son arc, ses flèches et son épée, tous dans un sale état. De l'autre côté, près de la petite porte en bois, une table de bois simple et une chaise ainsi qu'un petit encrier et une lampe à huile reposaient sous un miroir.

En se levant, elle testa prudemment la solidité de ses jambes et s'avança pour s'accouder à la fenêtre et profiter de la lumière mais l'odeur de viande pourrie et de charogne en provenance de la plaine l'obligea à se retirer. On frappa alors à la porte Une femme entra suivie d'une servant avec une petite bassine d'eau:

-Tiens vous êtes réveillée?
- Qui êtes vous?
- L'infirmière du fort. On peut dire que vous nous avez fait peur. Je n'ai presque jamais soignée de muse et encore moins leurs ailes mais je pense que vous pourrez de nouveau voler. Par contre, interdiction de faire un effort violent avec votre bras et votre aile gauche, est-ce bien clair?
- Euh... Oui...
- Bien. Maintenant je vous ai amenée cette bassine d'eau chaude avec de quoi vous laver... Evidemment, il n'y a pas assez pour que vous vous laviez entièrement mais vous devriez quand même faire un brin de toilette. Je crois que Sir Kley voudra vous voir.

Elle sortit avec la servante et Eena contempla effectivement dans le miroir que sang et boue avaient séchés et que son visage et ses bras en étaient couverts. Elle constata également que bien que son épaule soit bandée, elle pouvait encore faire des gestes basiques sans trop d'efforts. Elle lava alors à grande eau visage et bras, puis entrepris de se coiffer à peu près convenablement et de lisser son aile valide. Après quoi, elle saisit ses armes et plongea sa lame dans l'eau de la bassine devenue noire. Elle frotta alors vigoureusement jusqu'à enlever la dernière trace de sang et fit subir le même sort à ses flèches pour constater que la plupart des plumes étaient abimés et qu'il lui manquait trois traits. Etouffant un juron, elle débarrassa délicatement son arc des quelques traces de boues visibles puis, rangea son arsenal avant de se rallonger dans le lit.

Elle n'allait certes pas se balader dans le château comme ça. Elle n'avait donc plus qu'à attendre elle ne savait quoi. Soudain une question évidente se posa à elle: qu'allait-elle faire maintenant? Elle n'allait pas s'enfermer dans le fort à "l'abri" alors que des gobelins enragés se baladaient pas loin de Symph... Symph... Le grand sage y régnait sans doute encore. C'était sa faute si tout avait commencé... Il devait sans aucun doute savoir ce qui allait se passer:
- C'est décidé. se dit-elle Dès que je peux, je rentre à la maison et je vais rendre une petite visite à ce vieux schnock. Il a tenté de se jouer de moi (enfin je crois) et il va le regretter.

Et elle resta là à ruminer son plan.
Sarah Eni Keeha


Sarah Eni KeehaDouce-Amère — Admin-Fonda-MJ
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-13, 22:16

-Bonjour.

La voix sèche résonna dans la pièce lumineuse, tandis que les pas sur le sol grondaient. Floradel arriva jusqu'au lit et observa fixement la jeune muse.

-Vous allez mieux ? Vous pouvez vous lever ? Vous devez venir avec moi jusqu'à la salle de conseil. Nous avons quelques questions à vous poser. Vous êtes rétablie ?

L'Intendante avait les traits tirés, témoins non seulement de l'horreur passée plus tôt, mais surtout de ce qu'elle s'affairait à réaliser depuis son arrivée: organiser la reconstruction et la défense. Épaulée par ses soldats, et Kley, elle était cependant forcée de tout faire quasiment seule dans les plans et les ordres. Des messagers étaient déjà repartis en direction d'Avoriaz et de Fenz pour mobiliser des troupes conséquentes, et tous les hommes valides du fort avaient été réquisitionnés pour la garde.

-Très bien, je vais utiliser mon pouvoir le temps que vous vous leviez, pour atténuer la douleur. Ce qui veut dire que vous vous pressez de vous lever.

Toujours d'un ton brutal, les mots prononcés ressemblaient presque à des paroles crachées, jetées à la figure de la muse. Bien que rien ne soit de sa faute, l'énervement de Floradel n'épargnait personne. Kley restait l'un des plus grands idiots que l'armée n'aie jamais connue selon la princesse à ce moment précis, et bien qu'il soit sous ses ordres les plus directs, elle n'aimait pas cette incompétence et cette fainéantise.
Elle posa sa main sur le bras gauche de la muse, et fit affluer sa magie dedans. Il lui avait fallu du temps pour maîtriser ce don et encore plus pour éviter d'utiliser le passe-muraille en même temps, mais désormais, elle savait coupler l'empathie et les illusions de santé à merveille. Elle pouvait ainsi sentir la douleur de l'autre et la réguler avec précision, rien qu'au fil de sa pensée.

Malheureusement, cela l'épuisait et la brûlait dans son omoplate. Avant même que la muse n'aie le temps de se lever, le pouvoir se dissipa et Floradel souffla un grand soupir de fatigue. Elle ferma les yeux, réprimant un vertige.

-Débrouillez-vous, finalement.

La voix fut cette fois-ci plus faible, mais toujours aussi peu aimable. Elle se mordit la lèvre, tentant de ne pas faire transparaître le bourdonnement soudain dans son dos.

-Je vous attends dehors.

Elle tituba en se retournant, et se dirigea vers la porte. Elle la franchit et la claqua, comme à son habitude, puis elle s'appuya sur le mur dehors. Ses jambes se dérobèrent sous elle tandis qu'elle tentait de calmer la douleur dans son épaule, elle tomba à genoux. Le sol froid accueillit ses mains. Elle poussa un gémissement. Lentement, la pulsion disparut. Elle se mordit les lèvres plus fort et se releva.

#Je hais les Mages Noirs.# pensa-t-elle en reprenant son air diplomatique. #Rien ne s'est passé. Tout va bien.#
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-13, 22:55

Décidément cette femme était vraiment... "aimable". Eena n'aurait su dire si elle le faisait exprès ou si c'était son caractère habituel... sans doute les deux. Mais elle avait sentie la magie de Floradel. Elle avait utilisé un autre don pour tenter de l'aider à se lever, un qu'elle ne connaissait pas, mais qui l'avait semble-t-il épuisée. Comme à son habitude elle ne lui avait pas laissé le temps d'en placer une et Eena se doutait que même si elle parvenait à la coincer quelque part, elle refuserait peut-être de répondre à ses questions... Finalement elle ne savait plus si elle devait être si contente que la jeune maire ait débarquée au bon moment:

- Enfin bon c'est son caractère, on y peut rien...
Résolument, elle ignora son épaule et son aile pour se lever... mais ne trouva rien pouvant ressembler à un manteau ou quelque chose du genre. Par simple réflèxe, elle rabatit ses ailes et se mordit la lèvre jusqu'au sang pour étouffer un cri. Elle replaça le plus doucement possible l'aile brisée à sa place, essuya les larmes qui lui étaient montées aux yeux et s'enroula dans une seule aile. Ce ne serait pas aussi chaud mais elle serait sûr de ne pas attraper froid... et autant que l'aile valide serve à quelque chose.

Elle se dirigea ensuite vers son épée qu'elle attacha à sa place habituelle et décida de laisser son arc, trop encombrant avec ses blessures. D'un coup d'oeil, elle vérifia qu'elle n'avait rien oublié puis s'approcha de la porte qu'elle ouvrit sans se presser. Floradel était là, le même air que d'habitude sur son visage impassible. Eena remarqua l'armure toujours en place et en déduisit qu'elle n'avait pas dû rester inconsciente plus de quelques heures.
La regardant droit dans les yeux:
-Où va-t-on?


Dernière édition par Eena Dalenea le 2009-01-14, 19:23, édité 1 fois
Sarah Eni Keeha


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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-14, 16:45

La porte s'ouvrit sur la muse, tandis que Floradel se tenait droite, appuyée au mur.

-Où va-t-on?

L'Intendante toisa la chasseresse de haut en bas. Elle paraissait relativement correcte, présentable. Qu'il en soit ainsi, il ne fallait pas de... débris humain -ou presque- devant Kley. Car il ne trouvait jamais de répliques censées, quand on lui opposait des arguments loyaux. Il était obligé de se moquer de quelque chose à côté, pour fuir. Il était hors de question que la faiblesse de la muse lui serve donc.

-A la salle du conseil. Du moins, ce qu'il en reste.

Floradel fit volte-face en se détachant du mur et partit à grands pas dans les couloirs. Son armure cliqueta, ses bottes claquèrent. Elle ne l'avait pas enlevée en arrivant, et ne risquait désormais plus de l'enlever. Avec ce qui se tramait, le danger, les combats, cela pouvait lui sauver la vie. Même si ce n'était que deux plaques de métal léger, friable, et destiné aux parades. Elle resserra son poing, faisant couiner les gantelets faiblement, et lança par dessus son épaule.

-Ne parlez que si je vous le demande. Ne répondez pas aux questions, sauf si elles sont miennes. Et dépêchez-vous, là.


L'Intendante accéléra l'allure, et tourna à un coin de mur. Le donjon, même s'il n'était plus intact, restait encore bien entier et debout. Ils accédèrent à un escalier de petite taille, en colimaçon, au bout de quelques secondes. Floradel s'y engagea comme si elle avait toujours connu les recoins et raccourcis du bâtiment. Arrivée en bas, à un angle de deux couloirs, elle prit celui de gauche. De l'air frais se fit sentir et à travers les colonnes, l'ont put apercevoir la cour en contrebas.

La maire ne daigna pas adresser un seul regard au garde qui leur ouvrit la porte de la salle du conseil. Elle entra comme une furie et alla directement jusqu'à la grande table qui siégeait au centre.

-Messieurs, voilà la messagère dont je vous ai parlé, et que vous deviez défendre. Si vous aviez eu assez de compétence pour vous défendre vous-même.

Floradel fit signe à la muse un peu à la traine de s'asseoir, et elle contourna elle-même la table pour dominer l'assemblée sur une estrade accolée. Les larges vitraux laissaient la lumière filtrer sur son visage, enroussir ses mèches et tandis qu'elle parla de sa voix claire mais ferme, l'ombre de sa silhouette vacilla sur le sol.

-Voilà le bilan. Nous avons selon vos dires, Kley -Floradel, en cas d'énervement, ignorait les titres honorifiques de ses interlocuteurs- environ une cinquantaine de morts. Sur un effectif d'une centaine. Bien entendu, avec mon escorte et les hommes arrivés précédemment dans la matinée, nous sommes soixante cinq valides dans le fort. Je note que mon escorte était constituée de vingt-huit hommes, et celle de la muse de douze. Donc, des hommes survivant à l'attaque de la nuit dernière, seulement quinze sont valides. Qu'importe. Cela fait trop peu.

Elle fit une pause en regardant avec insistance un homme à la barbe fraîche, au visage taillé à la serpe et aux muscles robustes, qui lui manifestait une profonde antipathie.

-Vous n'êtes pas obligé de me faire cet air d'ahuri. Vous avez très bien compris ce que je voulais dire. C'est votre dernière erreur de stratégie.


-Quoi ?

-Vous êtes radié de la gestion de ce fort. Qui est votre sous-officier ? Kalena il me semble ?

-Radié de la gestion du fort ?

-Kalena donc. Où est-elle ?

-Radié de la GESTION DU FORT ?


-Silence. Où est Kalena ?

-Morte je l'espère bien !

-Je vois. Vous l'avez lancée au combat ? Kley. Sortez d'ici.

-Hors de question !

Floradel se pinça la lèvre, porta ses doigts à son front dans un geste manifestant l'exaspération, avant de lâcher d'une voix plus forte.

-Sortez d'ici. Ou je vous sors moi-même.

-Je...

-SORTEZ !

Les joues de Floradel s'empourprèrent tandis qu'elle descendait de l'estrade en coup de vent et se précipitait sur un Kley bourru et surtout assit. Elle lui envoya une gifle mémorable avant de lui montrer la porte d'un bras tremblant de colère. Il finit par se lever avec un air énervé et se dirigea lentement dehors.

-La muse, approchez. J'ai oublié votre prénom, si je l'ai déjà connu. Asseyez-vous à sa place, tenez. Qui est le suppléant de Kley ?

-Kalena, Dame Keeha, mais je suis chargé du fort en son absence aussi, osa dire un homme plutôt petit dont le ton hésitant trahissait l'inexpérience à côtoyer la maire.

-Bien. Tant que Kalena ne sera pas là, vous allez le diriger intégralement pour reconstruire les défenses. J'ai envoyé des messagers à Avoriaz pour qu'ils nous fassent acheminer troupes et matériel. Une fois que ce sera arrivé, je partirais avec mon escorte et l'escorte de... la muse. Nous irons dans le nord, voir ce qui se trame. Danger ou non. Kley nous a raconté sa version des faits sur les évènements ici, mais je veux celle de Kalena et celle de la muse. Qui va d'ailleurs nous la raconter dès maintenant à tous.

Son regard se posa dans les yeux d'Eenea, tandis qu'elle s'asseyait.

-Levez-vous pour parler.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-14, 20:01

Tout en suivant tant bien que mal, Floradel dans les couloirs de pierre brute, Eena observait attentivement le chemin qu'elles prenaient. Hors de question de se perdre bêtement comme à Avoriaz... d'autant que si une bataille éclatait, elle ne servirait à rien si elle ne parvenait pas à se repérer. Après avoir gravie un escalier, Eena pénétra dans la salle du conseil en question.

Tout comme le reste du fort, la pièce était dénudée de toute décoration futile. Cependant, d'immenses vitraux l'éclairaient grandement, permettant à Eena de distinguer très nettement le visage des hommes présents dans la pièce. Une immense table, autour de laquelle ils étaient assis, trônait au centre reposant sur un tapis rongé par l'humidité des matins d'hiver.

Eena s'assit sur ordre de Floradel et examina plus attentivement les personnes présentes. Elle aperçut le sergent, un homme qu'elle ne connaissait pas, armé d'un long sabre; un autre maigrichon ainsi qu'un dernier plus corpulent mais dont les vêtements bardés de fanfreluches et autres laissaient clairement penser qu' il appartenait à la noblesse.

L'intendante lui avait fait comprendre qu' elle ne devait parler que lorsqu'elle le lui demanderait. Aussi, décrocha-t-elle immédiatement du discours au moment où Floradel commença le bilan des troupes, laissant son regard trainé sur les membres de ce conseil. Elle détailla particulièrement l'homme au sabre car il lui semblait l'avoir aperçu lorsque les gardes avaient chargés. Tout en écoutant attentivement le nombre de pertes, de soldats présents etc... Il tâtait son fourreau et la garde de sa lame du bout des doigts comme pour s'assurer qu'ils étaient toujours là. Soudain, le "noble" prit la parole.

Il semblait se quereller sérieusement avec la mairesse quand celle ci descendit de l'estrade où elle était juchée et gifla violemment l'homme:
-SORTEZ !

Le silence qui s'en suivit, lourd de menaces, glaça le sang des occupants de la salle. Enfin, le noble sortit, la tête haute et Floradel reprit sa place. D'après le peu qu'elle avait suivi, cet homme était Sir Kley et il venait de se faire virer comme un malpropre.
-La muse, approchez. J'ai oublié votre prénom, si je l'ai déjà connu. Asseyez-vous à sa place, tenez.

Ayant constaté comment l'intendante se faisait obéir, Eena s'empressa de se lever et d'obéir. Par la suite, elle prêta plus d'attention au discours. La mairesse repris son discours et annonça qu'elles allaient dans le nord. Eena se redressa sur son siège. Ce n'était pas ce qu'elle avait prévue! De quel droit la trimballait-on comme une vulgaire marchandise? Elle n'oserait pas faire d'éclat dans le conseil mais elle se promit d'en parler à Floradel dès qu'elle en aurait l'occasion. Enfin, la femme posa les yeux sur elle et lui ordonna de leur décrire sa "version des faits". Au même moment, toutes les têtes se retournèrent et fixèrent la jeune femme qui se sentit rougir. Elle se leva malgré le léger tremblement de sa main et commença son récit d'une voix légèrement enroué mais avec plus de facilité au cours du temps. Elle commença par leur parler de sa mission et des étranges paroles du sage. Elle enchaina ensuite sur son arrivée à Avoriaz, sa rencontre avec Floradel et la remise de la lettre. Ce disant, elle planta son regard dans celui de la rouquine et appuya les mots:
- Les détails me sont inconnus car je n'ai jamais pu lire cette lettre.

Les regards se détournèrent un moment pour regarder l'intendante mais se recentrèrent rapidement sur l'oratrice. Elle continua par l'arrivée de la fille aux cheveux violets, sa fuite à travers les bois, l'attaque des gobelins, insistant sur le fait qu'elle ne s'était blessée que parce qu'elle s'était trop avancée hors du cercle des soldats. Elle conclut par la seconde attaque des gobelins et son sauvetage in extremis.

Son récit terminé, elle s'assit légèrement fatiguée par sa longue position debout mais ne laissa rien paraître, espérant que le conseil serait bientôt terminé.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-15, 21:30

Et le récit de la muse commença. Floradel l'écouta parler de sa voix douce, sans même l'interrompre. Elle nota toutes les informations profondément dans sa tête, même si la plupart n'étaient que du revu. En réalité, l'histoire était même très bien connue de l'Intendante, car le chef de l'escorte avait déjà conter les évènements. Mais les réentendre constituait une base plus sure.

-Les détails me sont inconnus car je n'ai jamais pu lire cette lettre.

Toutes les têtes se tournèrent vers la maire, qui ne répondit que d'une voix indifférente, une phrase inutile:
-Ce n'était pas utile de la lire. Continuez.

La muse continua. Longtemps. Aucune nouvelle information, et rien qui ne puisse aider à comprendre ce qui s'était passé dans le fort, ou plutôt, contre ses murs. Rien qui ne puisse aider à comprendre pourquoi les gobelins avaient été repoussés avec tant de mal alors qu'ils ne signifiaient qu'une infime menace autrefois. Il fallait à Floradel plus d'informations.
La muse termina.
Le silence s'installa.
Floradel continuait de réfléchir, se posant des questions de plus en plus compliquées. Elle décida d'arrêter cette dérive mentale et trancha net le silence, d'un ton clair et affûté.

-Bien. Merci. Nous ne pouvons rien faire de plus pour l'instant. Attendez les vivres. Je suppose que Kalena est à l'infirmerie ? Il me faut sa version des faits.
-Oui madame, elle y est sans doutes.
-J'y vais de suite. Occupez-vous de la muse, qu'elle se mette à l'aise, trouvez lui un endroit où elle puisse récupérer. La séance est levée.


Puis Floradel se leva, toisa tous les conseillers un à un, évita soigneusement le regard des gardes qui lui ouvrirent la porte et sortit en direction de l'infirmerie, où devait se trouver sa cousine. Cousine qu'elle n'avait pas vu, en venant chercher la muse. Muse qui, même d'après ses ordres, ne pourrait s'empêcher de ne pas aller se mettre à l'aise, à coup sur.






[HRP: Suite ici]
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-16, 00:45

Léandre recula sa chaise en même temps que les autres mais resta assis un peu plus longtemps. Sur ce coup, il lui serait impossible de suivre La mairesse... Elle avait besoin d'être seul avec sa cousine... Mais alors que faire? Le soldat contempla son reflet dans le métal du sabre pensivement.

Ce conseil n'avait pas servi à grand chose. A part à connaître leurs réserve de soldats, il n'avait fait qu'entendre des faits vus et revus. Il lâcha un profond bâillement. Cela faisait un bout de temps qu'il ne s'était pas reposé. Réveillé en pleine nuit pour monter une escorte pour l'intendante, il avait été surpris de ne voir arriver que cette muse et les cinq hommes envoyés plus tôt. Aussi avait il décidé d'aller la chercher laissant Dimitri s'occuper du voyage de la jeune personne. Ils avaient ensuite chevauchés sans s'arrêter jusque au fort... Et maintenant tous ses hommes étaient morts de fatigue, lui compris.

Lâchant un autre bâillement, il se leva et marcha tranquillement vers la sortie avec la ferme intention de rentrer se coucher. Il y aurait aussi Sir Kley à surveiller... Ce petit politicien risquait de vouloir mettre des bâtons dans les roues des deux cousines. La situation le fit sourire. Par un hasard des plus total, il se voyait chargé de la protection de deux personnes de la même famille sans que celles-ci l'ait demandé... Deux nobles qui plus est pensa-t-il, Kalena venant d'acquérir son titre.

Il venait d'atteindre le bas des marches lorsque il entendit un bruit de conversation. En temps normal, tout le monde avait le droit de parler dans son coin... mais généralement, seuls les comploteurs chuchotaient, loin de toutes personnes pouvant les entendre, derrière l'escalier d'une salle de conseil vide... D'autant que derrière l'escalier... C'était un cul-de-sac. Sans se dissimuler le moins du monde il s'approcha-ce n'était peut-être rien après tout- juste à temps pour voir trois domestiques s'écarter. L'une d'elle portait l'uniforme des infirmières. Elles disparurent toutes presque en courant.

Bâillant de nouveau, Léandre fit demi-tour... les conversations entre infirmières et domestiques n'étaient pas interdites à ce qu'il sache. Il regagna sans se presser le moins du monde ses appartements, situés de l'autre côté de la cour, dans la caserne avec les autres soldats.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-18, 17:31

Le fort était en mauvais état et une vague d'agitation passa sur toutes les troupes. On avait donné l'ordre aux armées de Fenz de venir en renfort et déjà certains supérieurs craignaient qu'il ne soit trop tard. Garl accéléra l'allure de son cheval pour se mettre au niveau de l'un de ses supérieurs.

- Monsieur, et si les gobelins étaient toujours là...?
- Tout n'est pas perdu, allons d'abord voir au fort, nous n'en voyons qu'une face, pas la totalité. Secondement les gobelins sont des créatures trop stupides pour faire un quelconque plan sur la possibilité de renfort...
- Bien. Mais ils ont tout de même bien attaqué cet endroit, des parties sont même effondrés. Ce n’était pas non plus leur genre…
- Nous arrivons, organisez vos hommes.

Garl sourit pour lui-même en pensant à la responsabilité qu’on lui donnait. Organiser des hommes ne semblait pas être une tâche bien importante mais elle donnait un sentiment de pouvoir à Garl lorsqu’il lançait ses ordres. Les rangs se reformèrent plutôt rapidement sous ses injonctions et les troupes purent entrer dans une cour du fort en rangs serrés.

« Halte ! »

Et les chevaux s’arrêtèrent. Les cavaliers cherchaient des yeux les survivants possibles de l’attaque. Bien vite, il fut manifeste que d’autres soldats s’étaient installés ici, qu’il y avait du monde et que tout était loin d’être perdu. Les chefs descendirent de leurs chevaux et appelèrent Garl à les suivre. Sans hésiter une seconde, il quitta sa selle et les rejoignit en accélérant le pas. Ils puaient tous le métal, le cuir, la sueur et les chevaux, leurs capes voletantes derrière eux semblaient personnifier les odeurs nauséabondes qui empreignaient l’air après leur passage. Il toisait les domestiques et les quelques gardes qui se trouvaient dans les couloirs avec un sourire arrogant. Il était un soldat de haut rang et ne se sentait bien ainsi qu’en écrasant les autres, par le fer ou son regard. Mais il fut tiré de ses pensées sur lui-même par la voix forte de l’un de ses chefs.

« Nous sommes les chefs des armées de Fenz appelés en renfort par l’Intendante d’Avoriaz. Nous souhaitons la voir maintenant que nous sommes arrivés. Signifiez-lui notre présence, je vous prie. »

Il s’adressait à un soldat près d’une grande porte, surement une salle importante de conseil de guerre ou quelque chose dans le genre, pensa Garl. Il était impatient de pouvoir commencer à combattre. Les paroles et autres idioties diplomatiques l’ennuyaient, il voulait de l’action. Sa main sur le manche de son épée le démangeait, il aurait voulu déjà pouvoir la tirer et pourquoi pas s’entraîner sur quelques maigres soldats. Mais personne ne lui permettait et pourtant il aurait tant voulu… Non, il devait rester là à attendre une grande Intendante dont il se fichait parfaitement. Garl soupira en balayant du regard le large couloir.
Il n’avait plus rien d’autre à faire qu’attendre…
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-18, 19:15

La cour était maintenant pleine de monde et de gens qui n'étaient pas là quelques instants auparavant. S'arrêtant, Leandre finit par reconnaître les uniformes de Fenz. Les gobelins allaient en avoir pour leur argent. Fenz était connue sur tout Keiter pour son immense armée terrestre. Ils ne pouvaient espérer meilleurs renforts.

Il s'avança vers les soldats. En tant que garde royal d'Avoriaz, il avait pris l'habitude de s'informer de tout ce qui pouvait toucher directement ou indirectement leur force de frappe et ces renforts tombaient à point nommé. En effet, leurs effectifs avaient considérablement été réduis durant les dernières batailles et il avait pu constater que les gobelins parvenaient à mettre certains très bons combattants hors d'état de nuire en les submergeant sous le nombre.

Les hommes avaient tous l'air épuisés. Eux aussi avaient dûs galoper sans relâche pour parvenir ici. Mais leurs commandants, trois hommes apparemment, descendirent de leurs montures que des palefreniers s'empressèrent de prendre. A grand pas, ils passèrent devant lui et Leandre capta le regard du moins gradé des trois. Sa soif de combattre était perceptible de là où il se trouvait.

Les autres soldats attendaient, ne sachant trop quoi faire en l'absence de leurs supérieurs. Aussi, Leandre s'approcha-t-il de deux de ses hommes:
-Montrez leurs où sont les dortoirs. Ils en ont bien besoin et que les palefreniers s'occupent de leurs chevaux.

Les deux hommes s'élancèrent pour accomplir ses ordres. Il fit donc demi-tour et emprunta la même direction que les trois commandants. Il les rattrapa au moment où l'un d'eux s'adressait à un garde posté devant la salle du conseil:
- Nous sommes les chefs des armées de
Fenz appelés en renfort par l’Intendante d’Avoriaz. Nous souhaitons la
voir maintenant que nous sommes arrivés. Signifiez-lui notre présence,
je vous prie.
-
Elle n'est pas là. répondit Leandre.
Les trois hommes se retournèrent vers lui:
- Dame Keeha est actuellement à l'infirmerie où Dame Dare a été transportée suite à ses blessures. Elle a demandé à ne pas être dérangée mais si ce que vous avez à lui dire ne peut pas attendre, je me ferais un plaisir de vous conduire jusqu'à elle.

Se disant, il attendit la réponse des trois Fénorois(HS: c'est bien comme ça que ça s'écrit?)
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-22, 19:37

Les deux femmes avancèrent lentement dans les couloirs. Kalena peinait à chaque pas, et Floradel ne souhaitait pas la presser.
Une fois debout, elle paraissait déjà plus en forme. Plus robuste, aussi. Mais la douleur restait présente, et même si l'Intendante ne pouvait imaginer ce que sa cousine ressentait, elle se fit prudente. Quand arriva l'escalier, elle grimaça.

-Penses-tu pouvoir le faire ?

La question était idiote. Kalena pouvait tout faire, elle et sa volonté d'acier.

-Je ne peux pas utiliser mon pouvoir longtemps. Je vais essayer de l'utiliser à chaque marche par vagues. Je ne te garantie rien, logiquement, ça t'empêchera de souffrir le temps de descendre.

Elle prit la tête dans le minuscule escalier en colimaçon et plaqua sa main sur l'épaule de sa cousine. Doucement, elle fit affluer le pouvoir. Une première fois. Une seconde fois. Une troisième. La fatigue l'atteint soudain. Elle se força à continuer tandis qu'elles progressaient vers la Haute Cour.

***


Elles y arrivèrent épuisées par l'effort. Floradel transpirait, serrant les dents, tenant la main de sa cousine en tremblant. Psychologiquement, elle se sentait au bord du gouffre, et l'impression d'étouffement physique n'arrangeait rien. Elles sortirent dans la Cour pour découvrir les soldats des armées de Fenz et Avoriaz.
Le soleil rasant frôlait les remparts, éclairant le métal des armures et donnant une atmosphère plus calme au fort, qui, quelques heures plus tôt, ressemblait à un affreux cimetierre. Les discussions étaient animées entre les porteurs d'épées, de lances, les cavaliers allaient de longs en large s'informer, parfois même certains n'avaient-ils pas donnés leurs chevaux aux palfreniers.
L'Intendante aperçut son Sabreur plus loin, et entreprit de traverser la masse pour le rejoindre. Elle pointa l'endroit où elle souhaitait aller à Kalena en lui soufflant d'aller la rejoindre, tandis qu'elle commençait à fendre la foule des hommes en armures. Elle n'eut pas à jouer des coudes longtemps, les soldats, la reconnaissant petit à petit, s'écartèrent, pour elle puis pour la mage. Floradel atteignit Leandre dans un silence de recueil, tous les regards fixés sur eux.

-Ce sont les renforts ?
s'enquit-elle. Je suppose que je dois leur parler. Où sont les généraux ?
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-22, 20:20

Les généraux avaient décidés d'attendre que "sa majesté ait finie son entrevue". Leandre était donc retourné dans la cour où il tentait tant bien que mal de faire tenir une véritable armée dans des dortoirs à la bas prévus pour une petite garde. De plus, il semblait qu'on allait manquer de fourrage pour les bêtes... Un problème de plus ou de moins après tout. En plein débat avec l'un des sergents de Fenz sur ce qu'il fallait faire quand et comment, il se tut lorsque les soldats présents dans la cour observèrent un silence presque religieux.

Tournant la tête, il aperçut la crinière rousse de son employeuse, fendant la mer de métal, suivie de près par une Kalena montée sur béquilles. La mairesse semblait exténuée et Leandre s'inquiéta légèrement pour sa santé.
- Elle risque de nous claquer dans les bras si elle continue à ce rythme.

Elle semblait vouloir lui parler, aussi laissa-t-il là le sergent et s'approcha-t-il de l'intendante.
-Ce sont les renforts ? s'enquit-elle. Je suppose que je dois leur parler. Où sont les généraux ?
-
Pas là apparemment. Ils m'ont dis qu'ils attendraient que vous ayez terminée avec Kalena. Ils ne doivent pas être bien loin.
Hep toi!
fit il à un soldat qui passait par là, Trouve moi les généraux de Fenz qui viennent d'arriver et dépêche toi.
L'homme partit en courant en se frayant un chemin à travers la foule.
Observant la blessée du coin de l'œil, Leandre s'informa:
- Comment va-t-elle? Elle va avoir presque autant de travail que nous si ce n'est plus. Êtes-vous vraiment sûre de vouloir la mêler à tout ça maintenant? D'autant qu'elle ne m'as pas l'air vraiment en mesure de se déplacer.

Mais on lui avait appris à ne pas contester les décisions venant "d'en haut" et il abandonna bien vite le sujet pour en venir à la question des nouveaux arrivants:
- Vous vouliez des renforts, en voila mais ce fort ne sera jamais suffisamment grand pour contenir autant de personnes... Et nous allons, à un moment ou à un autre, manquer de provisions et comme vous avez pu le constater, il sera difficile de faire venir un convoi de nourriture. On ne sait même pas si les gobelins sont partis ou pas. Franchement, excusez-moi de l'avouer mais notre situation n'est vraiment pas brillante.
Kalena Eni Dare


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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-01-24, 15:39

La sortie de l'infirmerie avait été difficile, malgré l'aide précieuse des béquilles sur lesquelles Kalena s'appuyait. Mais ce fut un réel calvaire que de devoir descendre les escaliers menant à la cour. Floradel l'aida du mieux qu'elle put avec son pouvoir, et Kalena vit bien que cela la fatiguait. Arrivées au bout de la terrible épreuve, les deux cousines étaient pareillement diminuées et exténuées. Cependant ni l'une ni l'autre ne pensa une seconde à se plaindre et c'est d'une démarche digne et fière que Floradel fendit la foule qui se fit muette à sa vue.
Les deux cousines rejoignirent un homme que Kalena n'identifia pas, mais qui semblait être familier de la maire d'Avoriaz.

"-Ce sont les renforts ? s'enquit-elle. Je suppose que je dois leur parler. Où sont les généraux ?
- Pas là apparemment. Ils m'ont dis qu'ils attendraient que vous ayez terminée avec Kalena. Ils ne doivent pas être bien loin, lui répondit l'homme.
Hep toi! fit il à un soldat qui passait par là, trouve moi les généraux de Fenz qui viennent d'arriver et dépêche toi."

Kalena n'écouta que distraitement cette conversation sans importance majeure, mais y porte bien vite toute son attention quand l'homme continua.

"- Comment va-t-elle? Elle va avoir presque autant de travail que nous si ce n'est plus. Êtes-vous vraiment sûre de vouloir la mêler à tout ça maintenant? D'autant qu'elle ne m'as pas l'air vraiment en mesure de se déplacer."

Il se permettait de parler d'elle comme si elle n'était pas là, à quelques centimètres de lui. Il ne la regarda même pas. Elle n'était pas un fantôme! Oui, son infirmité la diminuait, mais elle était loin de l'empêcher d'agir, et encore moins de se laisser faire à être considérée comme un poid aux pieds des autres.
Elle allait gracieusement informer l'homme de sa présence, mais celui-ci reprit la parole et elle du prendre son mal (grandissant) en patience.

"- Vous vouliez des renforts, en voila mais ce fort ne sera jamais suffisamment grand pour contenir autant de personnes... Et nous allons, à un moment ou à un autre, manquer de provisions et comme vous avez pu le constater, il sera difficile de faire venir un convoi de nourriture. On ne sait même pas si les gobelins sont partis ou pas. Franchement, excusez-moi de l'avouer mais notre situation n'est vraiment pas brillante."

"-En tant que responsable de la gestion du fort - et la belle rousse insistait lourdement sur chaque mot en fixant le soldat d'un air plus que significatif - ces questions me concernent en premier lieu et je ferai en sorte de mener à bien la tâche qui m'est dûe. Notre situation n'est peut-être pas brillante, comme vous dites, mais elle n'est pas encore désespérée. Pas tant que je serais là."

Une lueur farouche dans les yeux révélant un besoin de faire ses preuves - encore -, Kalena fit volte-face et se dirigea vers un groupe d'hommes en armes pour leur donner diverses instructions quant à la gestion des troupes. Chaque pas la faisait atrocement souffrir mais elle s'employa à garder la tête haute et le pas aussi régulier et sûr que possible.
Il ne serait pas dit qu'elle n'était désormais qu'un boulet à trainer par respect pour son rang. Il en était hors de question. Kalena n'avait pas encore rendu les armes, et elle allait le leur prouver!
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-07, 19:08

Les humains rassurés par leur victoire parlementèrent sur les dispositions à prendre pour le confort des troupes, tandis que les quelques gobelins qui n'eurent pas succombés à l'assaut des troupes d'Avoriaz fuirent sous le couvert des arbres de la toute proche forêt. Il devait être une douzaine, guère plus, mais un seul suffisait pour transmettre un message.
Quatre d'entre eux firent le guet à l'orée du bois, tandis que les huit autres se séparèrent en quatre groupes de deux et s'enfoncèrent sous le couvert des arbres à la recherche des troupes d'arrière garde.
Le poste de garde n'avait pas été aussi facile à prendre que les supérieurs gobelins l'avaient cru, et la 'petite' troupe de leurs soldats n'avait pas suffit. Ce n'était qu'une question de temps, des milliers de gobelins atendaient, tapis dans l'ombre de la forêt.

Un des groupes retrouva un des campements reculés. Un cor au son métallique et désagréable retentit. Deux appels long, puis un court, et encore un long. Un régiment de plus de cinq-cent soldats gobelins venait d'être mis au courant de la situation et se préparait à renouveller l'assaut du poste de garde.
D'autres messagers furent envoyés, d'autres cors sonnèrent. Bientôt, une armée gigantesque allait se lever et marcher droit sur le petit poste de garde, avant de fondre sur Avoriaz.

Les gobelins étaient des créatures simples. Ils répondaient à un massacre par un massacre, et même s'il y avait de forte chance que l'armée d'Avoriaz vienne à bout de cette seconde salve, on ne pouvait négliger la force du nombre, et les nécessaires pertes, souvent lourdes, qu'un tel combat allait engendrer.
A l'intérieur du poste de garde, un silence de mort venait de s'installer, tandis que du mouvement se faisait sentir sous le couvert des arbres.
Sarah Eni Keeha


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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-08, 12:11

Floradel s'en douta soudainement. L'atmosphère s'était rafraîchie, et dans la cour où elle marchait maintenant pour se détendre, le silence était presque morbide. Le soleil, couchant au loin, éclairait de ses rayons sans chaleur le haut des remparts, mais l'ombre de la nuit continuait inlassablement de s'étendre sur le poste de garde. Autour d'elle, les soldats s'affairaient à réparer sans bruit leurs équipements, et l'Intendante savait que l'infirmerie devait grouiller d'activité désormais. Elle se demanda où pouvait être Léandre. En cas de danger, c'était lui seul qui pourrait la sauver. Après elle. Sûrement du côté des quartiers des officiers, avec la responsabilité qu'elle lui avait donné. Etait-elle démesurée ? Sans doute. Mais il semblait être un excellent combattant et paraissait fidèle.
Plongée dans ses divagations, Floradel traversa la Haute Cour d'un pas calme, observant toutes ces personnes sous ses ordres. Etrangement, cela ne la satisfaisait pas. Bien sur, elle aimait le pouvoir, mais elle ne voulait pas avoir autant de personnes sous ses ordres. Autant de responsabilités. Trop de choix, toujours difficiles. Elle se pinça les lèvres en repensant aux mauvaises décisions qu'elle avait pu prendre dans le passé. Elles étaient nombreuses. Minimes par rapport aux bonnes, bien sur, mais trop nombreuses tout de même. Il suffisait d'une mauvaise décision pour faire basculer un pays entier dans la guerre, et le condamner.

Un long sifflement retentit, brisant le relatif silence. Floradel releva la tête. Soudain, des cris, du haut des remparts. Les soldats courraient. Elle parvint à saisir un des hurlements d'alerte.
-Des gobelins ! Des gobelins ! Le fort est attaqué !

Floradel resta immobile, observant le soldat en haut dans la lumière s'agiter, tentant de brailler des ordres. Des gobelins ? La première chose qui lui vint à l'esprit fut: trouver ma cousine, Léandre, et on se tire. Malheureusement, elle chassa vite la dernière pensée. Elle ne pouvait pas s'en aller, son devoir se trouvait ici. Combien étaient-ils, ses gobelins ?
Floradel gonfla ses poumons et lança d'une voix forte au soldat toujours sur les remparts, hésitant entre bouger et rester là.
-COMBIEN SONT-ILS ?
-Je... JE NE SAIS PAS, MADAME. PLUS DE CINQ CENTS ! AU MOINS !


Un noeud se serra dans la gorge de l'Intendante, qui se précipita vers la salle du conseil, espérant y trouver Kalena ou Léandre.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-08, 17:26

La confusion était maintenant totale. Tout comme les quelques centaines d'occupants du fort, Léandre avait également entendu les cors aux sons métalliques, annonciateurs de mort et de malheurs en tous genres. Quelques secondes plus tard, les cris avaient retentis. Les gobelins attaquaient et ils étaient nombreux.

Lâchant immédiatement le problème qu'il essayait de résoudre-à savoir comment entasser une armée dans un dortoir- Léandre fonça à travers les couloirs, gueulant des ordres aux quelques soldats paumés qu'il rencontrait, bousculant les civils qui se précipitaient pour aller se cacher là où, espéraient ils, aucune mocheté verte à trois doigts ne viendrait les chercher.

Il manqua de percuter Floradel et, sans ralentir sa course, lui cria:
- Restez en arrière avec Kalena et ne vous exposez pas à leurs archers!

Il savait bien qu'un chef d'armée ne devait pas se terrer au fond d'un fort pendant que ses soldats se faisaient massacrer au front mais il ne pouvait se permettre de perdre l'intendante.
Jaillissant dans la cour bondée, heaume sous le bras et sabre au côté, il vérifia rapidement que les généraux de Fenz avaient leurs hommes en main tandis qu'il se dirigeait vers les bataillons d'Avoriaz.

Dimitri était déjà là, au premier rang avec les quelques soldats d'élite qu'il avait amené avec lui. Il se plaça rapidement à ses côtés et coiffa son casque.
- Pas trop stressé? lui demanda le grand soldat, son armure luisant sous le pâle soleil de Dephunia.
- Penses-tu. Ce n'est pas quelques bonshommes verts qui vont m'effrayer plus que ça.
- Je doute que le terme "quelques" soit approprié.


Léandre n'eut pas le temps de se demander pourquoi. Les archers commencèrent leurs tirs meurtriers sur les remparts tandis que les couinements, grincements et autre baragouinements gobelins se firent entendre de plus en plus forts et de plus en plus nombreux.

Un archer s'effondra, une flèche plantée à la base du cou. S'ensuivit une pluie de trait imprécis qui balayèrent les remparts sans trop faire de victimes et puis ce fut le choc. Brutal, destructeur. Les gobelins semblaient avoir atteint la porte car celle-ci trembla violemment sous un énorme coup de boutoir, comme si les créatures vertes s'étaient jetées dessus de tous leur poids... toutes en même temps. Des craquements de bois se firent entendre et les coups redoublèrent contre la grande ouverture pourtant maintenue fermée par deux immenses poutres.

Une goutte de sueur perla sur le front de Léandre. En effet, "quelques" était peut-être un peu optimiste. Les archers continuaient de tomber tout comme les gobelins de l'autre côté semblait il. Lorsque la porte céderait, les soldats chargeraient, l'ouverture serait trop petite pour laisser passer tous les ennemis. Aussi devraient-ils en profiter pour en liquider un maximum... sans se faire liquider eux mêmes.

Un énième coup heurta la porte l'endommageant encore un peu et une des poutres céda. Léandre referma sa poigne sur son sabre. Il eut une dernière prière pour tous les dieux qu'il connaissait lorsqu'un autre coup fendilla la dernière poutre.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-08, 17:47

Ce fut difficile, mais on finit par trouver une place à chacun - même si souvent celle-ci se résumait à un campement hâtif dans la cour intérieure.
Les troupes devaient s'élever à environ deux-cent, deux-cent cinquante hommes d'armes, et le poste de garde n'était habilité à recevoir qu'une petite centaine de personnes, en se serrant bien.
Kalena se frotta les tempes tout en parcourant la cour d'un pas régulier et lent. Elle venait tout juste de récupérer de ses fonctions motrices et elle n'allait pas avoir le temps de les ménager longtemps. Son dos la torturait inlassablement, et elle aurait donné cher pour pouvoir s'étendre un moment, mais remise sur pieds, ce sont toutes ses responsabilités qu'elle endossait à nouveau, et en tant que responsable de la gestion du fort, elle se devait d'être là.
Tout le monde s'était dispersé et s'était trouvé une occupation. Elle observa d'un oeil distrait les hommes enlever leur pesante armure et la graisser, aiguiser leur lame ou encore réparer leur cotte de mailles. La place empestait la graisse animale et la ferraille mais cela ne la dérangeait pas trop. Elle avait grandi entourée d'hommes en armure.

Un cor résonna dans le silence relatif du poste de garde. Kalena cru tout d'abord à un de leur cor qui avait été soufflé par mégarde, puis quand un autre sonna, elle comprit que cela ne venait pas de leur campement. D'ailleurs le son en était bien trop différent pour appartenir à un cor humain.
Elle releva la tête et vit les guets s'agiter. Il se passait bien quelque chose d'anormal. Les hommes autour d'elle commencèrent à se lever lorsque les mots 'gobelins arrivent' commencèrent à circuler dans la cour. Plusieurs d'entre eux se remettait tout juste de leurs blessures et arboraient un visage décomposé, désespéré. Kalena prit peur. Si on perdait le moral des troupes, on perdrait la guerre. Un combat se gagne par la conviction plus que par la force.

"-Soldats! Armez-vous et formez les rangs devant la porte Est. Inspection dans dix minutes!"

Ne pas leur laissez le temps de réfléchir, ne pas leur laissez le temps d'envisager leur mort future. Il fallait qu'ils gardent espoir. Ils ne fallait pas perdre.
Quant à elle, ce qui allait suivre ne relevait plus de sa simple personne et elle se dirigea vers le lieu qui lui semblait le plus propice à ce genr de situation: la salle du conseil. Si tous les autres dirigeants avaient suivi sa logique, elle devrait les y retrouver rapidement et ils pourraient s'organiser pour cette contre-attaque imprévue.
Raaah ce n'était vraiment pas le moment d'en remettre une couche!


***




Elle arriva essouflée devant la salle du conseil et vit avec soulagement que sa cousine s'y trouvait déjà. Elle comprit à son expression qu'elle était au courant de ce qui se préparait et ne jugea pas nécessaire de perdre du temps à poser une question inutile. Aussi rentra-t-elle directement dans le vif du sujet.



"-Nous ne tiendrons jamais face à une armée de cette taille. Il faut appeler du renfort d'Avoriaz. La ville n'est qu'à une demi-journée de cheval. En forçant un peu les montures, ils pourrnt être là demain au plus vite. Nous n'avons plus le choix, je ne suis même pas sûre que nous pourrons les contenir jusque là, avec la brèche qu'ils ont ouverte dans notre mur d'enceinte."



Elle parla d'une voix encore un peu essouflée et s'assit pour se reposer un peu. Elle allait devoir mobiliser toutes ses -maigres- forces très bientôt, alors ce n'était pas le moment de flancher.

Dehors, un énième cor retentit, assaillant déjà moralement le poste sous tension.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-08, 21:51

Dans l'infirmerie, le chaos était total. Les infirmières couraient d'un blessé à un autre en tentant de les calmer sans réussir à se calmer elles mêmes. Eena était postée à la fenêtre donnant sur la cour.

Elle avait vainement tentée de faire taire le mélange de crainte et de colère qui s'insinuait maintenant en elle, de plus en plus profondément et elle agrippait le rebord avec ferveur. Les gobelins étaient là. Elle se souvenait de ses rencontres avec ces horribles gnomes.

La première avait heureusement bien tournée pour elle. La deuxième lui avait laissée un souvenir cuisant. Elle regarda son aile brisée avec dépit. Sans cette maudite blessure, elle serait peut-être en bas avec les autres soldats pour pulvériser ces immondices.

Ce ne fût que lorsque l'armée ennemie sortit du sous bois que la colère quitta son coeur pour n'y laisser que de la peur. Des centaines et des centaines de petits monstres verts dévalaient la pente en hurlant et en brandissant des armes diverses et variées. Leur flot semblait intarissable. Certains avaient des arcs, d'autres des haches et d'autres des épées. Jamais la porte principale ne tiendrait... et encore moins la petite troupe rassemblée dans la cour du fort.

Son premier réflexe fût de reculer. Chercher une cachette sûre, vite! Cependant, elle aperçut bien vite la bonne dizaine de civil, recroquevillée dans un coin, la peur luisant au fond de leurs yeux et elle comprit qu'ils étaient dans un cul de sac et que la seule sortie se trouvait du côté des gobelins. Si les soldats étaient vaincus, ils seraient tous massacrés.

Elle devait aider. Elle avait des pouvoirs. Elle devait s'en servir pour aider. Elle n'avait pas été entrainée dans cette histoire pour finir par mourir bêtement sans même comprendre ce qu'on lui voulait. Elle avisa subitement son arc. En trois pas elle le rejoignit, en trois pas elle le ramena vers la fenêtre.

-Que faîtes vous?

La voix craintive d'une infirmière s'éleva dans le brouhaha. Sans même prendre le temps de lui répondre, Eena traîna une chaise jusqu'à la fenêtre et s'en servit pour se surélever par rapport au rebord. Des barreaux bloquaient la fenêtre. Eena s'en servit pour appuyer son bras blessé -celui qui allait devoir tenir l'arc.

- Mademoiselle, qu'est-ce que...
- Ce que je fais? et sa voix prit un ton sarcastique Ha! J'essaye d'aider comme je peux. Mes flèches peuvent tuer une de ces saletés aussi facilement qu'une épée. Alors si vous voulez mourir, eh bien tant pis pour vous. Mais moi j'ai bien l'intention de me tirer de là. Alors au lieu de pleurnicher, trouver moi d'autres flèches. Même si j'en tue un seul, ce sera un de moins pour les gens qui se battent en bas.

Pas habituée à ce genre de situation, l'infirmière ne chercha pas à protester. Eena vérifia son carquois. Elle avait perdue beaucoup de flèches ces derniers temps. Une quinzaine de tirs en tout. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. Elle s'empara d'une de ses précieuses armes et l'encocha. Avec un mouvement presque religieux, elle tendit la corde. Le brusque effort réveilla la douleur dans son bras, mais elle parvint à maîtriser le tremblement qui le gagnait.

La porte principale tremblait sous les coups ennemis. Le soir tombait et elle jugea qu'il faisait trop sombre et que les gobelins étaient trop loin pour qu'elle puisse les atteindre. Quand ils seraient dans la cour, elle pourrait tirer. Elle relâcha son bras et respira un grand coup avant de concentrer toute son attention sur le combat à venir.
Sarah Eni Keeha


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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-09, 20:27

Elle manqua de percuter Léandre de plein fouet et un brusque écart sur la gauche lui permit de garder la vie sauve. Se prendre l'épaule du colosse aurait été sans doute très violent pour sa machoire.
-Léan...
-Restez en arrière avec Kalena et ne vous exposez pas à leurs archers!
-Où est-elle ? Att... Mais aidez-moi au lieu de courir à la mort ! Léandre ! Lé... rah.

Mais trop tard, déjà il s'éloignait au pas de course. Elle se retourna vers le couloir ou se précipitaient soldats, civils et nobles, en tout sens. Floradel adopta la même allure pressée, presque affolée, en se dirigeant vers la salle du conseil. Ils avaient intérêt à avoir déjà concocté le plus robuste plan de tout Keiter pour survivre à ce qui arrivait ! La grande porte de bois lourd était ouverte, béante. Déjà, les généraux avaient convoqués leurs secrétaires et attendaient les ordres en trépignant sur place. Personne ne parlait.
-Dame Keeha ! s'exclama un homme grand et brun, qu'elle avait déjà vu auparavant mais dont le nom ne lui revenait pas.
-Nous attendions vos ordres !
-Je n'ai pas a en donner, je ne suis pas en charge de ce fort. Vous ne savez pas prendre d'initiatives ? Dites-moi, soldat, vous êtes de Fenz je présume ? Le sang commençait à lui frapper au tempes. La peur, le danger à quelques mètres derrières ses pierres sombres, et l'apathie totale...
-Où est Kalena ?

Et à peine le nom prononcé, la rousse aux cheveux braises et aux pouvoirs incandescents entra en coup de vent. Elle déclara aussitôt en approchant de la grande table:
-Nous ne tiendrons jamais face à une armée de cette taille. Il faut appeler du renfort d'Avoriaz. La ville n'est qu'à une demi-journée de cheval. En forçant un peu les montures, ils pourront être là demain au plus vite. Nous n'avons plus le choix, je ne suis même pas sûre que nous pourrons les contenir jusque là, avec la brèche qu'ils ont ouverte dans notre mur d'enceinte.
-Laissez tomber les renforts, selon mes soldats, ils sont plus de 500. Et nous, à peine... 200. Blessés compris. Nous tiendrons pas jusqu'à demain. Tard dans la nuit, au mieux, mais jamais jusqu'au lever du jour...
-Nous ne sommes pas deux cents, nous sommes plus. Je ne sais pas combien. Plus. Mais nous ne pourrons pas les contenir tout court, vous avez raison. On ne tiendra jamais une journée de siège alors que nous avons un gigantesque trou dans la muraille que personne n'a cru bon de REBOUCHER ! finit par s'emporter l'Intendante. Elle n'avait pas l'envie ni l'intention de mourir dans ce trou, et l'incompétence générale commençait à lui taper sur le système.
-Il nous faut des mages. On a pas ça en réserve, des mages ? Les gobelins sont stupides, ce que je propose, c'est qu'un bataillon et quelques mages les occupe..
-Les cinq...
-OUI LES CINQ CENTS. J'ai dit qu'ils étaient stupides ! Il suffit d'une bonne flambée et quelques volées de flèches, et on évacue le fort par les portes arrières.
-Dame, on en a pour une à deux heures, sans compter qu'il faut déplacer les blessés...
-Au diable les blessés ! Par Déphunia, c'est nous tous qui allons être blessés si on sort pas de ce fort ! J'en ai marre, marre, marre ! Débrouillez-vous, je m'en vais. Puisses Luminia vous préserver d'une mort détestable.


Elle sortit violemment, serrant les poings et se mordant la lèvre inférieure avec force, et se dirigea droit vers les écuries récupérer son cheval. Le pouvoir, quelle idée saugrenue. Son père aurait bien mieux géré la situation. Elle était faite pour la politique, la diplomatie ! Pas pour commander des troupes. Elle détestait l'armée. La guerre, toujours la guerre ! Exaspérant.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-10, 00:30

Le combat tourna rapidement au massacre. Archers, soldats, humains, gobelins et autres, tous tombaient comme des mouches. Dimitri était mort quelques instants plus tôt, submergé par la marée verte. Au début, ils avaient réussis à maintenir une certaine distance entre eux et les gobelins mais plus ils en fauchaient, plus il en venait.

Léandre fit voler une tête de plus, repéra de justesse l'adversaire suivant et l'envoya valser sur ses compagnons d'un coup de botte. Son sabre pesait de plus en plus lourd sur son bras et il avait le souffle court. Du sang humain et gobelin maculait son armure et ses membres. Il avait pris de vilains coups un peu partout et ne tenait presque plus debout. De plus il avait pratiquement pompé toute son énergie pour utiliser son don... sans grand succès par rapport au nombre d'ennemis restant.

Les soldats de Fenz, bien que plus nombreux se faisaient également trucider sur place. Les gobelins affluaient par la fente béante du mur et les prenaient à revers. Les humains étaient comme dévorés par une marée de fourmis vertes.

Il était trop tard... Léandre le savait. Le fort allait tomber d'un instant à l'autre... Il espérait quand même que Dame Keeha s'en tirerait... Elle ne méritait pas de mourir comme ça... Personne ne le méritait d'ailleurs.

Dans un geste devenu pur réflexe au fil du combat, il faucha, il moissonna les gnomes verts qui se présentaient à lui. Debout à l'entrée de la cour, les derniers soldats d'Avoriaz se battaient. Certains pleuraient sans s'en apercevoir en frappant l'ennemi; d'autres priaient en levant leur épée. Léandre, lui, utilisa encore une fois son don au risque de se vider de ses dernières forces.
Le colosse sentit la vigueur revenir petit à petit dans ses bras et ses jambes... Pas assez malheureusement. Son premier coup fit valdinguer trois gobelins. Le second, quatre. Son troisième et dernier en fendit un seul de haut en bas.

Ses membres se vidèrent définitivement de toute leur force. Son sabre sembla peser plusieurs tonnes. Incapable de faire quoi que ce soit il tomba à genoux. Sa dernière vision fut celle d'un nain vert, affreux et puant la charogne se ruant sur lui en hurlant quelque chose du style: "Gnawakazoukadhmerakouga!!!"

Léandre Orisso, soldat royal au service de l'intendante Floradel Eni Keeha d'Avoriaz, n'eut pas le temps de mourir. Une flèche se planta dans son torse, heureusement amortie par la cotte de maille. Cependant son corps, trop blessé et trop faible pour continuer à lutter, bascula en arrière sous le choc. Les gobelins, êtres stupides et déraisonnables, ne se préoccupèrent pas plus de ce "cadavre" et lui passèrent dessus sans hésitation, balayant les dernières résistances du fort malgré leurs pertes élevées.

Le fort était perdu et il y allait avoir très peu de survivants

[HRP: euh... si je dis que le fort est perdu à la fin, rassurez vous, vous pouvez encore continuez à jouer pendant la bataille hein?]
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-10, 21:06

-"Au diable les blessés ! Par Déphunia, c'est nous tous qui allons être blessés si on sort pas de ce fort ! J'en ai marre, marre, marre ! Débrouillez-vous, je m'en vais. Puisses Luminia vous préserver d'une mort détestable."

Les dernières paroles de sa cousine résonnèrent douloureusement dans son crâne. Elle en fut tellement paralysé qu'elle n'essaya même pas de la retenir quand elle franchit la porte et disparu. Une fraction de seconde, elle fut même tenté de la suivre, de s'en aller elle aussi et d'abandonner ces pauvres soldats à leur inéluctable sort.
Il en est hors de question.
Elle releva la tête et sortit de la salle du conseil.
Dehors, les gobelins venaient de lancer leur première charge. Elle n'eut pas le temps de regarder comment le choc avait été reçu, un mur lui cacha la scène pendant qu'elle dévalait un escalier.

"-Toi là! Où sont les mages?"

Le soldat lui désigna un point avant de finir sa course vers la mort en hurlant un cri de guerre pour se donenr un peu de courage.
Kalena se dirigea dans la direction indiquée et trouva bientôt un groupe composé d'une dizaine de personne perché sur une muraille d'enceinte et balançant divers sorts sur les attaquants.
Beaucoup étaient déjà épuisés et la puissance de leurs sorts commencaient à diminuer. Elle leur indiqua quelques points stratégiques où viser, les encouragea du mieux qu'elle put et continua son chemin vers le champ de bataille.
Ils sont tous condamnés. Tous, et moi avec.
Elle le savait, et son coeur souffrait de ces mots bien trop vrais et inévitables. Pourtant, elle avait fait son choix.

Plus qu'une cour la séparait du front. Quelques gobelins qui avaient réussi à pénétrer dans le fort couraient en hurlant dans les rues et sacageaient tout ce qu'ils trouvaient à leur portée.
Elle prit la plus grande inspiration de sa vie, dégaina presque religieusement sa lame et se mit à marcher vers l'ennemi.
Lentement, puis de plus en plus vite. Elle finit par courir, et l'ivresse du combat imminent associé à l'adrénaline que procurait la proximité de la mort lui emplit le coeur, chassa toute autre pensée que celle de tuer. Tuer ces sales vermines puantes. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus remuer, jusqu'à ce qu'elle en crève.

Elle n'entendit pas le cri qui sortit de sa bouche ni ne sentit sa bouche s'ouvrir, mais l'instant d'après, elle se retrouvait au coeur de la bataille, son épée dans la main droite, une boule de feu dans la gauche, elle frappait tout à tour du fer et des flammes, semant le chaos autour d'elle. Mais elle avait négligé les effets secondaires de la magie, et son état déjà affaibli le lui rappela douloureusement. D'un seule coup, une vague de faiblesse l'envahit, manquant la faire tomber à genoux. Pour pouvoir continuer à manier son épée, elle la prie à deux mains et renonça à la magie. Mais sa rage elle ne faisait qu'augmenter.
Elle avait attendu ce jour toute sa vie, le jour où elle pourrait enfin faire ses preuves, se battre pour une cause noble et défendre son pays. Ce jour était arrivé et elle était bien décidée à vendre chèrement sa peau.
Autour d'elle, les corps tombaient, les corps gobelins comme humains. Trop d'humains. Son coeur se serra en en reconnaissant certains. Sa conviction grandit. Elle ne savait par quel miracle elle se trouvait être toujours en vie, mais elle allait honorer ce répit de quelques meurtres de plus. Allant jusqu'au bout de ses forces, elle frappa, encore et encore.

Et puis, vint l'instant fatal où elle ne pu relever son épée. Les épaules tombantes, la respiration haute, elle haletait et tremblait de tous ses membres. Autour d'elle se rapprochèrent d'ignobles gnomes verdâtres. Avec un cri de rage venu du fond des tripes, elle fit tournoyer lamentablement son épée qu'un gobelin para comme on chasse une mouche. Des larmes de frustration vinrent perler au coin de ses paupières.
Pas maintenant, pas tant que je ne les aurais pas tous vengés.
L'épée se rapprocha, visant sa tête. Elle ne pouvait plus bouger mais lutta pour tenir debout. Quitte à mourir, que ce soit la tête haute.
Alors qu'elle se préparait au moment funeste, ce fut de derrière son crâne que vint le coup. Un coup lourd, violent.
Elle s'effondra et perdit connaissance.
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MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-11, 01:34

Une flèche... Une autre... Encore une. Chaque fois, son bras était de plus en plus douloureux. Elle était maintenant incapable de contrôler le faible tremblement qui agitait son bras et elle devait viser soigneusement pour atteindre sa cible. Cible qui s'effondrait à chaque fois. Elle faisait de son mieux pour supporter les soldats qui se battaient en bas et assassinait les gobelins qui attaquaient par derrière. Mais ils étaient bien trop nombreux et la vie qu'elle venait de sauver était immédiatement reprise sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit.

Quelqu'un lui avait apporté d'autres flèches, banales, mais qui fonctionnaient parfaitement. Elle fit une pause, incapable de maintenir son arc en place cinq secondes. Elle était en nage et avait du mal à tenir sur sa petite chaise. Respirant profondément plusieurs fois, elle observa les personnes autours d'elle.

Certaines la regardaient comme si tous leurs espoirs reposaient sur ses frêles épaules. D'autres, blessées, gémissaient faiblement sur leur lit. Les infirmières continuaient leurs incessants vas et viens. Eena constata également que le nombre de personnes avait augmenté. Des soldats grièvement blessés avaient été transportés tant bien que mal jusqu'à un lit tandis que ceux pour qui l'on ne pouvait plus rien étaient évacués pour libérer la place.

Certains civils étaient armés basiquement: un couteau à viande, un objet coupant quelconque parfois une dague; et la majeure partie d'entre eux se lamentait ou pleurait.

Un gobelin avait une seule fois réussi à s'introduire jusqu'ici, ôtant la vie à l'infirmière la plus proche avant d'être stoppé et égorgé. La trace de sang était encore visible. Au cours du combat, elle avait vu tomber l'un après l'autre les soldats des deux nations les plus puissantes de Keiter. Même la chevelure rousse d'une des deux intendantes avait été encerclée puis noyée sous les gobelins.

Elle sentit son coeur se serrer. Analyser leur situation menait toujours au même résultat. Ils étaient coincés! Les sales bêtes finiraient par les surpasser sous le nombre. Elles arriveraient ici, massacreraient tous ce qui bougerait, elle compris. Trop choquée pour laisser son chagrin l'envahir, elle ne pensa même pas à retourner à son poste. Comment pourraient-ils s'en sortir? Quels moyens devaient-ils employer? Les gobelins tenaient la porte ainsi qu'une grande partie du mur d'enceinte... Mais seulement du côté nord!

Ils venaient des plages! Même si la place forte était encerclée, le gros des troupes se concentrait de ce côté. Il y avait donc une chance de sortir vivant au sud!

Se tirant brusquement de sa léthargie, elle s'avança au milieu de la salle. Elle ne se sentait pas l'âme d'un dirigeant; encore moins à la tête d'une troupe "armé" mais elle surprit tout le monde lorsqu'elle leur parla de cette possibilité. Les gobelins étaient trop nombreux! On ne passerait pas c'était impossible! Et puis où aller après? Il leur faudrait des jours pour atteindre Avoriaz à pied! Mieux valait renoncer non vraiment:
- Et Elindor?

Les regards se tournèrent une nouvelle fois vers elle. Chez les elfes? Mais... C'était trop risqué voila tout! Ils seraient forcément rattrapés en chemin! Cette fille était complètement timbrée:
- Écoutez moi! demanda t elle Elindor est située plus près de ce fort qu'Avoriaz et, à ma connaissance, les elfes ne sont pas hostiles envers les humains et les muses, si?

Le brouhaha monta d'un cran. Oui c'était vrai Elindor était plus près mais... C'était chez les elfes bon sang! Trop différent de chez eux, trop... elfiques tout simplement.
- Vous préférez rester ici?

Un silence de mort s'ensuivit durant lequel un cri d'agonie humain monta depuis la cour. C'était gagné. Personne ne voulait mourir. Pas ici! Pas maintenant! En quelques secondes, les infirmières, les civils et les soldats pas trop gravement blessés furent sur pieds, à ses côtés.
-Et les blessés?

C'était une infirmière qui avait parlée. Eena se tourna vers les lits où, il n'y a pas si longtemps, elle gisait encore. Une dizaine de personne pour la plupart vraiment très amochés lui jetèrent un regard désespéré. Jamais elle ne l'oublierait. Ce serait son châtiment pour ce qu'elle s'apprêtait à faire:
- Nous n'avons pas le choix... Si on veut survivre... Elle respira un grand coup. C'était inhumain. ... Toute personne incapable de suivre sera laissée en arrière.

La peur et la détresse envahirent les regards des invalides. Les autres ne disaient rien. Tout le monde savait que c'était obligatoire... Mais personne n'avait osé le dire à part ce petit bout de femme.
- Non! l'un des blessés se redressa difficilement sur son lit Non! Pitié! Je peux bouger! S'il vous plait! Non! NON!

Eena sortit sans le regarder, le coeur en pièce, des larmes silencieuses coulant sur ses joues tandis que les autres invalides y allaient de leurs propres supplications. Elle fut suivie d'une vingtaine de personnes, toutes, ou presque, armées dont deux soldats touchés au ventre et à l'épaule. Ils avaient du mal à se déplacer. Mais tout plutôt que de crever ici comme des rats !

Seulement dix personnes restèrent. Soit par défaitisme. De toutes façons ils étaient foutus. Soit car ils ne pouvaient laisser leurs fils/frère/père etc... sur ces lits en attente de la mort.

Elle était lancée, avec sa troupe, ils se mirent à courir dans les couloirs, aux aguets. Ils devaient traverser une bonne partie du fort pour arriver aux remparts sud où des combats de moindre importance mais tout aussi meurtriers, avaient lieux.
Sarah Eni Keeha


Sarah Eni KeehaDouce-Amère — Admin-Fonda-MJ
Sarah Eni Keeha Féminin
Age : 29
Race : Humaine.
Classe : Voleur
Niveau : 1
Expérience : 0/3200
Argent : 0!
Dons & Capacités : Maîtrise de l'arc basique, maîtrise de la dague basique, port de l'armure légère, port de l'armure moyenne.
Inventaire : Armure moyenne complète (corset, manteau, genouillères, épaulières, gants, bottes, le tout en cuir, ceinture à large boucle), arc long elfique en bois ouvragé, dague en acier, sac de provisions (pommes, pain elfique), sacoche de potions (voir items).
Items : Potion de soins mineurs (x1).
En retraite :
  • Non

Médailles : [Scenario 1] Le poste de garde. 13087826
Second compte : Floradel Eni Keeha
Message du joueur : Ma messagerie personnelle vous est ouverte pour toute question ou réclamation. N'oubliez pas que vous pouvez vous faire parrainer aussi, en suivant ce lien.
MessageSujet: Re: [Scenario 1] Le poste de garde.   [Scenario 1] Le poste de garde. Empty2009-03-11, 11:08

Arriver jusqu'aux écuries lui demanda un effort surhumain. Tout d'abord, elle dût traverser la cour, et donc les soldats, le mouvement, et se concentrer sur ses pieds pour éviter de regarder derrière vers la hélée. Ne pas regarder les gobelins, ne pas regarder les morts, éviter les corps. C'est cela qui fut le plus dur. Quand elle arriva enfin devant le box de son cheval, elle tremblait. Une sensation à mi-chemin entre la peur, la rage et la tristesse. L'étalon était déjà sellé, elle monta dessus sans prendre le soin de vérifier s'il était bien harnaché et sortit de l'écurie au pas.

Elle se permit de regarder. La marée gobeline entrait par le mur ébréché tout comme par la porte, prenant en tenaille les derniers survivants. Elle vit tous les visages condamnés, éclairés par la haine et tiraillés par la terreur. Comment pouvait-elle les abandonner ?

Puis au loin dans la masse, elle vit sa cousine tomber. Ce fut l'espace d'un instant, un éclat rouge, et tout s'effaça, mais elle put le jurer: Kalena était là dedans. Une bouffée de colère l'empêcha de respirer, serrant sa gorge jusqu'à l'étranglement. Elle serra ses doigts contre la poignée de son épée si fort que ses phalanges blanchirent. Hors de question de la laisser.

Elle dégaina l'arme qu'elle brandit en l'air, et lança le cheval au grand galop droit dans la mêlée. Sans même le vouloir, elle tua quelques gobelins: ceux qui n'avaient pas le temps de s'écarter pris de surprise, se faisaient piétiner ou trancher par une lame que Floradel ne cherchait même pas à diriger. Elle se précipita droit vers l'endroit où Kalena se situait "avant".
Le visage dans la boue, les cheveux maculés de sang, elle était étendue au milieu de la mélée. Les gobelins s'éloignaient du cheval, encore sous la surprise, mais bientôt ils refermeraient un cercle autour de l'Intendante et la découperait comme on partage le beurre pour faire du gruat. Elle tenta d'attrapper Kalena sans descendre de la monture, et tira tant qu'elle put sur l'étoffe qui lui servait de vêtement. Sans grands résultats.

Les soldats profitèrent de l'inactivité des gobelins devant le cheval pour trancher quelques têtes et progresser de nouveau vers les ouvertures. Quand un soldat passa près de Floradel, elle mit pied à terre et tira Kalena de toutes ses forces sur l'étalon. Elle remonta dessus comme elle le put et recula rapidement.
Maintenant il fallait partir. Elle fit faire volte-face à la bête et...
Non. Il fallait partir avec tout le monde. L'Intendante mit pied à terre et donna une grande tape au cheval pour qu'il parte au galop. Ce qu'il fit rapidement. Il disparut après la lourde porte de bois au sud à peine ouverte.

Floradel se mit à courir en tous sens, cherchant une idée pour faire diversion. Quand elle croisa une torche au hasard d'un couloir, elle la décrocha violemment et retourna dans la cour. Mettre le feu aux bâtiments suffiraient à attirer suffisement longtemps l'attention des gobelins, peut-être ? Qui ne tentait rien...
Elle entra de nouveau dans l'écurie, plus aucun cheval. Parfait. Elle enflamma la paille de chaque box avec précaution et les flammes vinrent bientôt lécher les poutres. Elle sortit tandis que l'intégralité de la facade prenait feu.
De la voix la plus forte qu'elle le put, elle hurla aux soldats qui se battaient encore.
-FUYEZ VERS LE SUD ! LAISSEZ LES BLESSES ET SAUVEZ VOTRE PEAU ! C'EST UN ORDRE !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils se mirent à reculer tant bien que mal, évitant de se faire tuer par derrière. Floradel lança la torche le plus fort qu'elle le put vers l'étage d'un barraquement, priant pour que les flammes se propagent.

Puis, elle se mit à courir vers la porte sud.

Léandre....
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[Scenario 1] Le poste de garde.

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